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Guerre de Corée

Le NCSM  Sioux dans un champ de glace lors d’une patrouille au large de la côte coréenne, en 1952.
Le NCSM Sioux dans un champ de glace lors d’une patrouille au large de la côte coréenne, en 1952. Photo : MDN SO-154

La fin de la Seconde Guerre mondiale n’a pas été la fin des efforts déployés par la Marine canadienne loin du Canada dans la lutte pour la paix et la liberté. La guerre de Corée a commencé le 25 juin 1950 lorsque la Corée du Nord a envahi la Corée du Sud. La MRC a effectué la première intervention militaire du Canada moins de deux semaines après le début des hostilités lorsque les trois destroyers NCSM Cayuga, Athabaskan et Sioux sont partis vers l’Extrême-Orient. Ils sont arrivés dans le théâtre des opérations plus tard cet été-là, prêts à prendre part à la bataille pour la tête de pont à Pusan en Corée. Cinq autres destroyers de classe Tribal, les NCSM Crusader, Huron, Iroquois, Nootka et Haida ont servi dans la Division des destroyers canadiens, Extrême-Orient, dans la flotte des Nations Unies (ONU) située sur la moitié du globe dans les eaux au large de la Corée pendant la guerre.

La Corée est une péninsule entourée d’eau sur trois côtés; la Marine avait donc la possibilité d’appuyer les forces de l’ONU de plusieurs façons. Les destroyers canadiens ont entre autres bloqué la côte ennemie, empêché le débarquement amphibie de l’ennemi, protégé les porte-avions des attaques sous-marines et aériennes, bombardé les zones côtières occupées par l’ennemi et apporté du soutien aux personnes dans le besoin des villages de pêche isolés de la Corée du Sud.

Les destroyers océaniques du Canada ont même navigué sur une rivière coréenne en décembre 1950 lorsque la ville portuaire de Chinnampo a fait face à une avancée massive de l’ennemi et qu’un ordre d’évacuation a été donné. Les navires de l’ONU, dont trois destroyers canadiens, ont été dépêchés en renfort. Se rendre à cet endroit n’a pas été une mince tâche;  la ville de Chinnampo se trouvait à plus de 30 kilomètres en amont de la rivière Taedong, un cours d’eau que les Nord-Coréens avaient truffé de mines.

Deux navires de l’ONU se sont échoués et ont dû rebrousser chemin, mais les autres navires, guidés par le NCSM Cayuga, ont atteint la ville après un voyage angoissant dans une obscurité totale à travers les chenaux étroits et peu profonds. Les destroyers ont offert une protection contre une attaque possible de l’ennemi et ont aidé à détruire les voies ferrées, les quais et le ravitaillement laissés derrière afin que l’ennemi ne puisse pas les utiliser. Leur mission accomplie, les navires ont repris le chemin de l’océan, sains et saufs.

Lorsque l’armistice a été signé le 27 juillet 1953, plus de 3 600 Canadiens avaient servi sur les eaux au large de la Corée. Malgré la fin des hostilités, les forces navales de l’ONU ont continué leur service; elles ont fait évacuer des îles qui devaient être retournées à la Corée du Nord et ont effectué des patrouilles de routine. Le dernier destroyer canadien a quitté la région en septembre 1955.

Le saviez-vous?

Sous-marin canadien de la Première Guerre mondiale.
Le NCSM Iroquois Photo : MDN

Le bombardement des voies ferrées situées le long de la côte ennemie était l’une des diverses tâches effectuées par la MRC pendant la guerre de Corée. Les destroyers canadiens qui ont servi au large de la côte est de la Corée faisaient partie du « Trainbusters Club  ». Dans cette partie du pays, le terrain faisait souvent en sorte que les voies ferrées étaient construites près de la côte, ce qui faisait des trains des cibles de choix. Les canons navals canadiens ont empêché de nombreux trains ennemis de livrer leur marchandise.

C’était une tâche difficile et le danger guettait toujours les destroyers canadiens. Le 2 octobre 1952, le NCSM  Iroquois échangait des tirs avec une batterie de tir ennemie, sur la côte, et fut frappé de plein fouet. Dans l’explosion, trois marins canadiens périrent et dix furent blessés.

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