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Rations

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Les soldats qui étaient dans les tranchées recevaient régulièrement leur part de nourriture appelée ration. La ration quotidienne d'un soldat britannique était composée de portions bien calculées de viande fraîche ou en conserve, de pain, de légumes, de bacon, de fromage, de confiture, de thé et de sucre, de rhum et de tabac.

M. Patenaude décrit la préparation et le transport des rations.

Transcription

Quand vous dites « apporter les rations », je n'ai qu'une vague idée de ce que vous transportiez. En quoi consistait votre petite caravane?

Premièrement, on cuisinait les rations à la ligne arrière. Toute ma cuisine et mes provisions, les provisions des ordonnances, se trouvaient à l'arrière, à environ huit kilomètres je dirais, parfois plus. C'était généralement à six ou huit kilomètres, vous savez. Une fois que les rations étaient cuites, on les répartissait par compagnie, on les enveloppait dans du papier avant de les mettre dans des sacs à sable, et on mettait tout dans les chariots, et mes chevaux avaient des selles faites exprès pour porter des rations avec des crochets et tout. Je mettais les rations sur les dos des chevaux et je marchais en avant avec tous les chevaux de mes officiers et mes hommes derrière moi. Je livrais les rations au point que me fixait mon commandant avant la bataille : « Vous livrerez vos rations à tel endroit. » Quand j'arrivais au point en question, je rencontrais ceux qui étaient chargés des rations dans chaque compagnie. Ils prenaient les rations de leur compagnie et partaient pour le front qui devait se trouver à environ neuf cents mètres de là, je dirais. Pendant tout le trajet, à un kilomètre et demi du point de rencontre, les balles pleuvaient sans arrêt. Bien sûr, j'ai dû contourner plusieurs endroits parce que c'était plein de barbelés, de pièges et de trous d'obus et tout, vous savez. Je partais à sept heures environ et j'arrivais au point de rencontre vers onze heures, et là je livrais mes rations qui contenaient de la nourriture, de l'eau et tout. L'eau, parfois on trouvait des cartouches dedans, on transportait l'eau dans des réservoirs d'essence et parfois, on arrivait à la ligne de front et il y avait des trous dedans et il ne restait plus d'eau. Il y avait toutes sortes d'incidents. Pendant le pilonnage, un homme peut tomber à terre dans un trou d'eau et les rations sont détrempées, le pain, la viande, et tout. Une chose qu'ils pouvaient toujours avoir, c'était du lard. Il y a toutes sortes de façons de cuire le lard, surtout quand on est en première ligne. Vous creusez un trou dans la tranchée là et vous mettez une bougie avec votre gamelle par dessus et vous pouvez cuire votre lard.

Images

Légende: Chargement des rations (1st Divisional train – Corps de l'intendance de l'Armée). Juillet 1916

(Source: Canada. Ministère de la défense nationale / Bibliothèque et Archives Canada/PA-000481)

Légende: Manutension du pain. 1st Divisional train (Corps de l'intendance de l'Armée). Juillet 1916

(Source: Canada. Ministère de la défense nationale / Bibliothèque et Archives Canada/PA-000312)

Légende: Provisions de cornichons – 1st Divisional train (Corps de l'intendance de l'Armée). Juillet 1916

(Source: Canada. Ministère de la défense nationale / Bibliothèque et Archives Canada/PA-000266)

Légende: Épluchage des pommes de terre. Juin 1916

(Source: Canada. Ministère de la défense nationale / Bibliothèque et Archives Canada/PA-000161)

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