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La bataille d'Angleterre

Ayant perdu son principal allié, la Grande-Bretagne reste seule avec ses Dominions, et attend l'invasion allemande. Usant de toute son éloquence, Churchill rallie son peuple et répète que la Grande-Bretagne est décidée à faire face à toute la furie et à toute la puissance de l'ennemi. C'est vraiment un ennemi terrible. Du nord de la Norvège jusqu'aux Pyrénées, toute la côte de l'Europe abrite des sous-marins, des navires et des avions ennemis qui menacent les voies de communication maritimes de la Grande-Bretagne; dans les airs, l'aviation allemande est trois fois plus nombreuse. Heureusement, Hitler hésite et remet à la mi-septembre l'Opération Sea Lion - l'invasion de la Grande-Bretagne.

Il était heureux que l'invasion ne se produise pas, car les forces de Grande-Bretagne n'étaient pas encore prêtes à faire face à un ennemi aussi puissant. Il est vrai que les troupes avaient été sauvées de Dunkerque, mais elles avaient dû abandonner la plus grande partie de leur matériel. En outre, bon nombre de ces soldats n'avaient pas encore reçu un entraînement suffisant. La 1re Division canadienne, qui possédait encore le gros de son matériel, prenait donc une importance vitale. En juillet, les Canadiens étaient affectés au 7e Corps d'armée britannique. Cette nouvelle formation, qui comprenait des troupes britanniques, canadiennes et néo-zélandaises, était commandée par le général McNaughton. Elle entreprit des préparatifs intensifs pour un rôle de contre-attaque.

Cependant, avant de tenter la traversée de la Manche, les Allemands devront venir à bout de la Royal Air Force. Le 12 août 1940, l'aviation allemande, la Luftwaffe, se lance contre la Grande-Bretagne, attaquant les stations de radar, bombardant les aérodromes et livrant des combats aux chasseurs britanniques en vue d'obtenir la suprématie des airs. Puis, au lieu de poursuivre cette stratégie qui pourrait lui assurer la victoire, la Luftwaffe entreprend des raids massifs, de jour, contre Londres; ceci donne aux chasseurs le répit nécessaire et ils peuvent infliger des pertes énormes à la Luftwaffe. Incapable d'acquérir la maîtrise des airs, Hitler remet indéfiniment l'Opération Sea Lion. La bataille d'Angleterre est terminée.

De nombreux Canadiens ont servi dans les escadrilles de Spitfire et de Hurricane qui ont repoussé la Luftwaffe à l'été de 1940. La 1re Escadrille de chasseurs du CARC, munie de chasseurs modernes à huit mitrailleuses, devient la première unité du Corps d'aviation royal canadien (CARC) à engager le combat contre des avions ennemis lorsqu'elle rencontre une formation de bombardiers allemands au-dessus du Sud de l'Angleterre le 26 août 1940. Elle réussit à abattre trois avions et à en endommager quatre autres en ne perdant qu'un seul pilote et un seul appareil. Sa prochaine rencontre avec l'ennemi est cependant moins heureuse, car elle est attaquée par des Messerschmitt cachés dans le soleil et perd trois avions. À la mi-octobre, l'escadrille avait détruit 31 appareils ennemis et en avait probablement détruit ou endommagé 43 autres. Elle avait perdu 16 Hurricane et trois pilotes avaient été tués.

D'autres Canadiens servaient avec la Royal Air Force pendant cette période difficile. La 242e Escadrille de la RAF, formée en 1939 parmi les nombreux Canadiens qui servaient dans la RAF, est renforcée de vétérans de la compagne française et entre dans la lutte. Le 30 août, neuf de ces avions rencontrent une centaine d'appareils ennemis au-dessus de l'Essex. Attaquant de haut, l'escadrille remporte 12 victoires et sort indemne de l'affaire.

Les Canadiens ont également aidé à repousser la dernière grande attaque de jour de la Luftwaffe. Le 27 septembre, la 303e Escadrille de la RAF et la 1re Escadrille du CARC attaquaient la première vague de bombardiers ennemis. Sept et peut-être huit avions ennemis sont détruits et sept autres endommagés. Le Corps d'aviation royal canadien vient de recevoir son baptême du feu.

Devant l'échec des plans d'invasion, les Allemands entreprennent des bombardements nocturnes pour venir à bout de la volonté de résistance de la Grande-Bretagne. Pendant neuf mois, le peuple britannique subit un bombardement aérien sans précédent de ses grandes villes, qui ne fait pourtant que renforcer sa volonté de combattre. Le nombre des attaques diminue; la Grande-Bretagne a survécu au blitz.

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