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L'honorable Daniel J. MacDonald

Daniel J. MacDonald

Daniel J. MacDonald

23 juillet 1918 - 30 septembre 1980

Daniel Joseph MacDonald naît sur la ferme familiale dans la petite localité de Bothwell, à l'Ile-du-Prince-Édouard. Il connaît une enfance typique de garçon de ferme de l'île. Il a cinq frères et une soeur. Il participe aux travaux de la ferme et fréquente l'école locale qui ne compte qu'une seule salle de classe. Il la surnomme affectueusement l'« Université Bothwell ».

Il apprend très jeune le sens des responsabilités et l'autonomie puisqu'il perd sa mère à l'âge de 15 ans. En 1938, il achète sa propre ferme qui surplombe la plage de Bothwell, et il continue d'aider son père sur la ferme familiale. En août 1940, « Danny » s'enrôle dans le Prince Edward Island Highlanders. En juin 1943, il est muté dans le célèbre Cape Breton Highlanders et en octobre, il est segent sur la ligne de front au cours de la campagne des Alliés en Italie.

Il est blessé au combat au cours d'une attaque de la Ligne gothique. Il est soigné et retourne à son unité seulement quelques semaines plus tard. Le 21 décembre 1944, au cours de la rivière Senio, un obus explose vingt pieds devant lui. Il est gravement blessé. Le sergent MacDonald est envoyé par bateau en Angleterre pour recevoir des soins. Il subit l'amputation du bras et de la jambe gauches. Selon la politique de l'hôpital, à leur sortie de l'hôpital, les anciens combattants qui ne peuvent marcher doivent utiliser un fauteuil roulant. Le sergent MacDonald tient tellement à quitter l'hôpital par ses propres moyens qu'il demande à un cordonnier britannique de lui fabriquer un protecteur pour son bras afin de pouvoir marcher avec des béquilles.

« Il faut se concentrer sur ce qu’il nous reste et non sur ce qu’on a perdu » - Daniel J. MacDonald

À son retour à la ferme qu'il a achetée avant la guerre à l'île-du-Prince-Édouard, il est accueilli en héros. Les membres de sa localité organise une fête pour célébrer son retour, une fête qui met en vedette une jeune fille d'un village avoisinant, qui aime jouer la comédie et chanter. Elle s'appelle Pauline Peters, de St. Charles. Ce soir-là il fait la connaissance de Polly, et il l'épouse en 1946. Avec toute la détermination qui l'habite, il reprend la vie comme tant d'autres Canadiens qui sont rentrés au pays après la guerre, sans être ralenti, semble-t-il, par ce que d'aucuns considéreraient comme un handicap grave. Il défriche sa terre et avec l'aide de Pauline, il construit une maison. Ils élèvent sept enfants et gèrent une ferme prospère.

Les réalisations politiques de Daniel MacDonald sont tout aussi impressionnantes. Il est député de 1st Kings à l'assemblée législative de l'île-du-Prince-Edouard pendant dix ans. Il est élu pour la première fois en 1962, puis en 1966 et une autre fois en 1970.

De 1966 à 1972, il occupe le poste important de ministre de l'Agriculture et des Forêts au sein du gouvernement très populaire du Premier ministre Alex B. Campbell. Au cours de l'été de 1972, il démissionne de son portefeuille et se lance dans l'arène fédérale pour être élu à titre de de député de la circonscription de Cardigan.

Il est élu au cours du mois d'octobre, réélu en juillet 1974 et encore une fois en 1980. Le Premier ministre Pierre Elliot Trudeau le nomme ministre des Affaires des anciens combattants d'abord en novembre 1972, puis en mars 1980. Le portefeuille des Affaires des anciens combattants comprend alors la Commission canadienne des pensions, le Conseil de révision des pensions, la Commission des allocations aux anciens combattants et le Bureau de services juridiques des pensions. M. MacDonald a également été agent canadien au sein de la Commonwealth War Graves Commission. C'est au cours de son mandat que l'on décide de réinstaller l'Administration centrale du Ministère à Charlottetown.

Le ministre MacDonald a fait beaucoup pour aider soutenir les anciens combattants et leurs familles. Au cours de son mandat, on a apporté des modifications aux règlements relatifs aux pensions et aux allocations de manière à ce que les prestations soient proportionnelles aux taux de rémunération en vigueur dans la fonction publique, et il a élargi les critères d'admissibilité afin d'inclure les veuves et les enfants des anciens combattants. Il a fait en sorte que des modifications soient apportées à la législation pour majorer les pensions d'invalidité, les indemnités de prisonnier de guerre et les allocations pour les civils. Au cours de son mandat, on a également instauré des programmes visant à assurer une aide aux anciens combattants canadiens d'un point de vue émotionnel, physique et financier.

M. MacDonald est décédé le 30 septembre 1980. Ses funérailles ont eu lieu à la basilique St. Dunstan, à Charlottetown, et de nombreuses personnalités nationales y ont assisté, dont le Premier ministre Trudeau qui était devenu un proche du député de l'Ile-du-Prince-Édouard. De nombreux Canadiens ont été touchés par l'éloquence simple de l'un des plus célèbres soldat/fermier/homme politique de l'Ile.

L'engagement de M. MacDonald envers les anciens combattants a été reconnu après son décès lorsque l'on a donné son nom à l'édifice de l'Administration centrale du portefeuille des Anciens Combattants, situé rue Grafton, à Charlottetown. La première pierre a été posée par le Premier ministre Trudeau, le 15 juin 1983.

Dan MacDonald nous a appris beaucoup quant à la façon de maximiser ses talents. Il disait :  « Ce n'est pas ce que vous avez perdu, c'est ce qui vous reste ».

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