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Le Canada se souvient - Édition 2012 - Page 1

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Les Canadiens s'emparent de la crête de Vimy

Un char suivi de l'infanterie avançant sur la crête de Vimy.
Photo : BAC PA-004388

En 1917, les Canadiens prennent part à une bataille de la Première Guerre mondiale qui, aujourd'hui encore, constitue un point d'honneur national. La bataille se déroule à la crête de Vimy, une longue colline bien défendue le long du front occidental, dans le Nord de la France, près de la ville d'Arras. Les Britanniques et les Français ont en vain essayé de s'emparer de la crête de Vimy plus tôt au cours de la guerre. Le 9 avril 1917, cependant, c'est au Canada de tenter l'exploit.

Tôt ce matin-là, après des mois de planification et d'entraînement, le premier groupe de 20 000 Canadiens attaque. Dans la neige et le grésil, l'artillerie alliée impose d'abord un « barrage roulant », une ligne de tirs d'obus précis qui avance graduellement. Les soldats canadiens suivent de près les explosions et attaquent les positions ennemies, avant qu'un grand nombre de soldats ennemis ne quitte leur abri fortifié souterrain. La majeure partie de la crête est prise avant midi en cette journée, et le reste, le 12 avril. Le Canada a réussi! Mais la victoire est chèrement payée : environ 11 000 soldats canadiens sont tués ou blessés au combat.

Beaucoup ont vu dans ce triomphe l'émergence d'une « ère nouvelle pour le Canada » en tant que pays. Pour la première fois, les quatre divisions canadiennes, réunissant plus de 100 000 Canadiens d'un océan à l'autre, servent côte à côte. Ils remportent l'une des batailles les plus importantes de notre histoire militaire.

La mort et la boue à Passchendaele

Des pionniers canadiens installant des caillebottis sur la boue.
Photo : BAC PA-002156

À l'automne 1917, les troupes canadiennes en Belgique combattent durant la troisième bataille d'Ypres, mieux connue sous le nom de bataille de Passchendaele.

Les pluies automnales arrivent tôt cette année-là en Flandre et les combats transforment bientôt le terrain plat en une mer d'argile vaseuse. Détrempées, les tranchées s'effondrent et les trous d'obus se remplissent rapidement d'eau froide et boueuse. Les hommes, l'équipement et les chevaux qui tombent aux côtés des caillebottis (planches de bois installées sur la boue) disparaissent souvent dans cet enfer vaseux.

Les Canadiens relèvent les forces britanniques affaiblies qui tentent de prendre le village de Passchendaele depuis juillet. À partir du 26 octobre, les Canadiens enlisés dans de la boue qui arrive parfois jusqu'à la taille lancent une série de sorties. Ils sont décimés par l'artillerie et les tirs des Allemands. C'est un véritable bourbier de la mort. Enfin, le 10 novembre 1917, les Canadiens prennent Passchendaele. Les Canadiens démontrent une fois de plus leur bravoure, réussissant là où d'autres ont échoué.

Quel est le prix de la capture de ces quelques kilomètres de boue et d'un village en ruines? Il y a environ 16 000 pertes canadiennes.

La défense de la liberté en Libye

Un chasseur CF-18 Hornet quittant une base aérienne en Italie lors de la campagne aérienne de l'OTAN.
Photo : MDN IS2011-6002-055

Au fil des ans, les membres des Forces canadiennes ont mis leur vie en péril dans un grand nombre de pays. En 2011, ils doivent relever un nouveau défi : aider à protéger le peuple libyen contre le régime répressif qui les gouverne depuis des dizaines d'années.

Après les mesures violentes prises par le dictateur libyen Mouammar Kadhafi pour répondre à un soulèvement populaire dans ce pays d'Afrique du Nord, l'Organisation des Nations Unies (ONU) autorise un embargo sur les armes ainsi qu'une zone d'exclusion aérienne sur la Libye afin de protéger la population civile. Les Forces canadiennes acceptent immédiatement de prêter main-forte, tout d'abord pour aider à évacuer les Canadiens et d'autres étrangers qui se trouvent dans la zone de combat, et ensuite pour participer à la campagne air-mer menée par l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) en vue d'appliquer les résolutions de l'ONU.

Les forces aériennes canadiennes patrouillent dans le ciel, ravitaillent les aéronefs de l'OTAN et bombardent les forces pro-Kadhafi qui menacent les civils. La Marine canadienne sillonne la Méditerranée au large des côtes de la Libye, protégeant la flotte de l'OTAN et arraisonnant des navires pour vérifier qu'ils ne transportent pas d'armes de contrebande. Elle contribue également à mettre fin aux raids côtiers sur la ville de Misrata. Il s'agit d'une opération dangereuse – le NCSM Charlottetown est la cible de tir ennemi pendant cette mission. C'est la première fois qu'un navire de guerre canadien est attaqué depuis la guerre de Corée.

Le régime de Kadhafi est finalement renversé et une ère nouvelle commence pour la Libye. Au plus fort de l'opération, environ 650 militaires des Forces canadiennes sont déployés dans le théâtre des opérations. Heureusement, aucun Canadien n'y perd la vie.

La Journée nationale des Gardiens de la paix

Monument canadien au maintien de la paix.
Photo : MDN IS2002-9012C

Le Canada sait se distinguer de bien des façons. À titre d'exemple, nous savons que bien des pays ont des monuments de guerre, mais Réconciliation, le monument érigé sur la promenade Sussex, à Ottawa, rend hommage aux gardiens de la paix. Il est le seul monument national au monde à être dédié aux efforts de paix. Cette importance accordée à prévenir la guerre et non seulement à y participer est à l'origine d'une autre création canadienne : la Journée nationale des Gardiens de la paix.

Le 9 août, les Canadiens prennent le temps d'honorer ceux qui ont servi et fait des sacrifices dans le cadre de missions du maintien de la paix au fil des ans. Cette date a été choisie parce que ce jour-là, en 1974, le Canada a perdu le plus grand nombre de vies durant une seule et même journée d'une mission de maintien de la paix. Neuf Canadiens ont alors été tués lorsque leur aéronef de transport des Forces canadiennes a été abattu au Moyen-Orient.

Le raid sur Dieppe

Les suites du raid sur Dieppe.
Photo : BAC PA-014160

L'année 1942 est une période bien sombre de la Seconde Guerre mondiale. L'Allemagne occupe la majeure partie de l'Europe occidentale et son armée fait des avancées en Afrique du Nord et en Union soviétique. Le dirigeant russe, Joseph Staline, fait pression pour qu'un nouveau front soit ouvert, dans l'espoir que ses troupes affaiblies auront du répit. Les Alliés n'ont pas les ressources nécessaires pour tenter la libération de l'Europe, mais ils décident tout de même de lancer un raid majeur sur Dieppe, en France. Ce raid permettra de tester de nouvelles techniques de débarquement amphibie et de recueillir des renseignements précieux. Les Alliés espèrent aussi forcer les Allemands à retirer des effectifs militaires du front de l'Est.

Près de 5 000 Canadiens débarquent sur les plages à Dieppe, Puys, et Pourville tôt le matin du 19 août 1942. Toutefois, les défenses des Allemands sont puissantes, et les choses vont mal tourner.

Roland Laurendeau de Québec y était.

« Ça a été un massacre... réellement un massacre. Le plus gros des gars tombaient. Il y en avait qui perdaient des jambes, d'autres morts sur le coup à côté de moi. Ça pas duré longtemps... quelques minutes. Puis j'ai tombé moi-même inconscient. »

Plus de 900 Canadiens sont tués et près de 2 000 autres sont capturés. Les dures leçons apprises à Dieppe vont servir à sauver bien des vies quand les Alliés débarqueront sur les plages de Normandie lors du jour J, deux ans plus tard.

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