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Le Canada se souvient - Édition 2017 - Page 3

Tenir la cote 355

Le tableau « Incoming » du peintre Edward Zuber représentant les soldats canadiens au combat sur la cote 355 en octobre 1952.
Photo : Musée canadien de la guerre MCG 19890328-008

Plus de 26 000 Canadiens ont servi dans la guerre de Corée qui a fait rage en Extrême-Orient de 1950 à 1953. Située à environ 40 kilomètres au nord de Séoul, la cote 355 était parmi les secteurs où nos soldats ont le plus combattu.

Ayant auparavant connu des combats nourris dans cette zone au cours de la guerre, les soldats canadiens allaient se trouver de nouveau au milieu de combats féroces dans cette région à l’automne 1952. Les forces chinoises ont attaqué le Royal Canadian Regiment le 23 octobre au soir. L’ennemi a installé un barrage d’artillerie lourde puis a donné la charge sur les positions canadiennes.

Subissant une attaque nourrie et des communications coupées, certains Canadiens ont dû se replier. Cependant, les soldats des Nations Unies effectuaient des tirs de char et de mortier contre les attaquants chinois, ce qui a obligé ces derniers à se retirer. L’ennemi ayant été repoussé, les Canadiens reprirent la position à l’aube, le 24 octobre. Malheureusement, les Canadiens ont essuyé de lourdes pertes se chiffrant à 18 soldats tués, 35 blessés et 14 prisonniers.

Des soldats sikhs canadiens dans la Grande Guerre

Une jeune personne visite la tombe du soldat Bukan Singh.
Photo : avec la permission de Sandeep Singh Brar www.SikhMuseum.com

Au moins dix sikhs canadiens ont servi pendant la Première Guerre mondiale. Parmi ces hommes courageux se trouvait le soldat Bukan Singh. Il est né dans la région du Punjab, en Asie du Sud, et a immigré au Canada à l’âge de 14 ans. Il a travaillé comme mineur en Colombie-Britannique avant de déménager à Toronto. Il s’est engagé dans le Corps expéditionnaire canadien en 1915 et a été blessé deux fois. Hélas, ce jeune homme de 19 ans est décédé de la tuberculose une fois revenu en Ontario en août 1919. Il est enterré dans le cimetière Mount Hope de Kitchener.

John Baboo a lui aussi immigré au Canada lorsqu’il était jeune homme et s’est installé à Winnipeg, au Manitoba, où il travaillait comme manœuvre. Il s’est engagé dans les Winnipeg Rifles en janvier 1916 et a servi sur le front occidental. Il a été blessé à la jambe par un éclat d’obus au cours de la célèbre bataille de la crête de Vimy en avril 1917. Souffrant d’une blessure permanente, M. Baboo a été libéré de l’armée et est revenu au Canada. Il est mort en 1948 à Saanich en Colombie-Britannique.

Cent ans plus tard, nous nous souvenons des histoires de ces Canadiens qui ont courageusement servi notre pays. N’oublions jamais.

Sur les pas des disparus

Bottes commémoratives au Mémorial national du Canada à Vimy le 9 avril 2017.
Photo : Anciens Combattants Canada

Les bottes de combat ont fourni un symbole commémoratif fort à l’occasion de la cérémonie marquant le 100e anniversaire de la bataille de la crête de Vimy qui s’est tenue au Mémorial national du Canada à Vimy en France le 9 avril 2017. Des élèves canadiens et français ont déposé des bottes de combat en mémoire des quelque 3 600 Canadiens qui ont perdu la vie à Vimy. Les princes William et Harry ont eux aussi posé des bottes au pied du monument. Pourquoi ne pas vous immerger dans l’histoire en empruntant une paire de bottes commémoratives de Vimy pour votre classe?

Catastrophe sur le front intérieur

Des soldats durant l’opération de sauvetage après l’explosion d’Halifax.
Photo : Bibliothèque et Archives Canada PA-022744

La ville d’Halifax en Nouvelle-Écosse était une ville portuaire animée pendant la Première Guerre mondiale. Le matin du 6 décembre 1917, le SS Mont-Blanc, un navire rempli de munitions et d’explosifs, se trouvait dans le port. Le navire SS Imo faisait route vers New York pour récupérer du matériel de secours destiné à la Belgique. Dans le brouillard matinal, l’Imo s’est dirigé tout droit vers le Mont-Blanc. Malgré un important échange de coups de sifflet, les deux navires se sont malheureusement percutés.

En quelques minutes, le Mont-Blanc était en feu, et son équipage évacuait le navire. À 9 h 05, le Mont-Blanc a explosé. La très forte déflagration a détruit des secteurs d’Halifax et a même projeté l’ancre du navire, qui est désormais un monument, à plus de quatre kilomètres à l’intérieur des terres. À l’époque, il s’agissait de la plus importante explosion d’origine humaine. Hélas, plus de 1 900 personnes en sont mortes et 9 000 ont été blessées. Les éclats de verre provenant des fenêtres cassées ont rendu plus de 300 personnes aveugles dans la ville dévastée.

Après l’explosion, les secours sont venus de partout. La ville de Boston au Massachusetts a même envoyé des trains remplis de médecins, d’infirmières et de matériel médical. Les opérations de secours de grande ampleur qui suivirent récoltèrent des centaines de milliers de dollars en dons. L’année suivante, la Nouvelle-Écosse envoya un gigantesque arbre de Noël à la ville de Boston en guise de remerciement. Cette tradition perdure de nos jours et constitue un symbole touchant de la profonde reconnaissance de la Nouvelle-Écosse pour ceux qui ont aidé un siècle plus tôt.

Un ours en peluche à la guerre

L’ours en peluche d’Aileen.
Photo : Musée canadien de la guerre MCG 20040015-001

Lawrence Rogers, originaire du Québec, s’est engagé avec le Canadian Mounted Rifles en 1915 et a servi en tant que brancardier au cours de la Première Guerre mondiale. Aileen, sa fille de dix ans, lui a donné son ours en peluche adoré en guise de porte-bonheur. En 1916, M. Rogers écrivait dans une lettre à sa femme :

« Dis à Aileen que j’ai toujours son ours en peluche et que je vais essayer de le conserver pour elle. Il est sale et ses pattes arrière sont quelque peu détachées, mais il est toujours avec moi ». [Traduction]

Hélas, un obus allemand tua M. Rogers le 30 octobre 1917 au cours de la bataille de Passchendaele. Il est mort sur le champ de bataille boueux alors qu’il secourait un camarade blessé. L’ours en peluche était dans la poche de sa veste.

Cette année marque le 100e anniversaire de la bataille de Passchendaele. Tous les Canadiens qui s’y sont battus sont maintenant décédés, mais l’ours en peluche d’Aileen est toujours là. L’ours est exposé au Musée canadien de la guerre, et symbolise un lien émouvant avec la Première Guerre mondiale. Il nous rappelle que des milliers de familles ont subi la séparation et éprouvé la perte d’être chers.

Un timbre pour le Souvenir

© Postes Canada, 2017.
Réimprimé avec permission

Cette année, Postes Canada et La Poste en France ont conçu des timbres pour commémorer le 100e anniversaire de la bataille de la crête de Vimy. Les timbres représentent tous deux le Mémorial national du Canada à Vimy. Ce monument emblématique conçu par l’architecte canadien Walter Allward intègre le symbolisme qui représente les liens solides entre nos deux nations. À la base du monument sont inscrits les noms des 11 285 Canadiens qui sont morts en France au cours de la Première Guerre mondiale et qui n’ont pas de tombe connue. Les deux timbres sont disponibles pour les collectionneurs. Voilà un souvenir qui restera gravé dans la mémoire!

Un voyage pour se souvenir

Des élèves provenant de chaque province et territoire faisaient partie de la délégation officielle du gouvernement du Canada à Vimy.
Photo : Anciens Combattants Canada

En avril 2017, des milliers d’élèves canadiens se sont rendus dans le nord de la France pour commémorer le 100e anniversaire de la bataille de la crête de Vimy. Grâce à la visite des champs de bataille, des cimetières de guerre, des monuments, ainsi qu’à la rencontre de vétérans de tous les âges, ces jeunes ont pu avoir un contact unique avec l’histoire militaire de notre pays. Des élèves des quatre coins du pays étaient présents au Mémorial national du Canada à Vimy le 9 avril, afin de démontrer qu’ils se souvenaient des vaillants soldats des quatre divisions canadiennes qui s’y sont battus, exactement cent ans auparavant. Le flambeau du Souvenir brille encore avec éclat!

Le saviez-vous?

Les jours précédant l’attaque sur la crête de Vimy, des soldats canadiens se sont mis à l’abri dans des tunnels. Certains soldats passaient le temps à écrire des lettres, et d’autres à graver des symboles sur les parois en craie.

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