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Le Canada se souvient - Édition 2017 - Page 4

Les Yukonnais répondent à l’appel

Des Yukonnais prenant la pose avec l’une de leurs mitrailleuses.
Photo : Bibliothèque et Archives Canada 3397590

La Première Guerre mondiale débuta en août 1914. De nombreux volontaires affluèrent rapidement dans les bureaux de recrutement partout au pays. Il s’agissait d’une réaction nationale extraordinaire à laquelle les Canadiens du Nord voulaient également prendre part. Quelque 50 résidents du Yukon se sont enrôlés avec une unité qui sera connue sous le nom de « Yukon Motor Machine Gun Battery ». Les hommes de cette unité ont quitté Dawson City en juin 1915 en direction de l’Europe. Ils se sont entraînés en Angleterre pendant quelque temps avant de servir en première ligne. Ils furent finalement envoyés sur le front occidental à la fin de l’été 1916.

Les mitrailleurs yukonnais allaient connaître des combats intenses tout au long du reste du conflit, notamment des combats dans la Somme, sur la crête de Vimy, à Passchendaele, à Amiens et sur le Canal du Nord. L’effectif de départ du bataillon a considérablement été réduit en raison du nombre de morts au combat. Les survivants ont fini par être intégrés à d’autres unités. Le courage de ces hommes était indéniable. Il est permis de croire que tous les officiers du Yukon Motor Machine Gun Battery ont reçu des médailles de bravoure par la fin de la guerre.

L’extraordinaire voyage de Rosalie

Détails des gravures du fusil Lee-Enfield d’Henri Lecorre nommé Rosalie.
Photo de Vincent Royer, courtoisie du Musée Royal 22e Régiment

Rosalie était une arme de la Première Guerre mondiale. Ce fusil appartenait à Henri-Paul Lecorre, qui s’est porté volontaire dans le 22e bataillon canadien-français à Montréal en avril 1915.

M. Lecorre utilisait un canif pour graver le nom des batailles auxquelles prenait part son bataillon sur « Rosalie », le surnom qu’il avait affectueusement donné à son fusil. Puisqu’il était strictement interdit d’abimer le matériel militaire, Rosalie a été confisquée et il a été ordonné de la détruire. Pour protéger Rosalie, M. Lecorre s’est empressé de faire des gravures sur un deuxième fusil et d’échanger ce dernier avec sa précieuse arme.

En juin 1918, alors qu’il se battait à proximité de Neuville-Vitasse en France, M. Lecorre a été blessé lors d’une attaque au gaz. Il a été évacué vers un hôpital militaire et a été renvoyé à la maison, mais Rosalie est restée sur le champ de bataille boueux.

Rosalie a été retrouvée plus tard et renvoyée à l’usine de fabrication des fusils en Angleterre pour être examinée. Un employé de l’usine a décidé de conserver cette arme à l’apparence singulière. Quelques années plus tard, pendant la Seconde Guerre mondiale, un général canadien qui visitait cette même usine remarqua les gravures uniques. Il fit envoyer Rosalie au quartier général du Royal 22e Régiment à Québec, dans le musée militaire où elle a été exposée.

L’origine du fusil est demeurée mystérieuse jusqu’à un jour d’octobre 1956 au cours duquel M. Lecorre et sa femme le repérèrent dans une exposition itinérante. Après 38 ans, M. Lecorre et Rosalie étaient enfin réunis. Aujourd’hui, Rosalie est fièrement exposée dans la Citadelle de Québec.

Sous les tirs en Corée

Marin transporté pour recevoir un traitement médical après que le NCSM Iroquois ait été touché.
Photo : Bibliothèque et Archives Canada 3928696

Des Canadiens ont servi sur terre, en mer et dans les airs durant la guerre de Corée. Dans le cadre de ces efforts, huit contre-torpilleurs de la Marine royale du Canada ont servi dans les eaux d’Extrême-Orient au cours du conflit.

L’une des tâches des marins consistait à bombarder des cibles ennemies sur la côte, notamment les voies ferrées dont le tracé était très proche de la côte orientale de la Corée. On disait des navires de la flotte des Nations Unies qui réussissaient à toucher des cibles en mouvement qu’ils faisaient partie du « club des destructeurs de trains ».

Cette mission pouvait être périlleuse, comme en a malheureusement fait l’expérience le NCSM Iroquois le 2 octobre 1952. Le contre-torpilleur était impliqué dans un échange de feu avec une batterie de tir ennemie située sur la côte et fut touché. Trois marins canadiens perdirent la vie et dix furent blessés. Il s’agit des seules pertes de notre marine dans des missions de combat au cours de la guerre de Corée.

L’attaque audacieuse menée par le NCSM Assiniboine

L’équipage du NCSM Assiniboine et sa mascotte peu de temps après avoir coulé le sous-marin allemand en 1942.
Photo : Bibliothèque et Archives Canada PA-204349

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, les forces alliées et allemandes se sont affrontées pour le contrôle de l’océan Atlantique. Cet affrontement, connu sous l’appellation de « bataille de l’Atlantique », s’est prolongé pendant toute la durée de la guerre en Europe, soit de septembre 1939 à mai 1945. Les navires marchands alliés qui transportaient les troupes et les vivres étaient vulnérables aux attaques des sous-marins allemands. Notre marine fournissait des escortes armées sur l’océan Atlantique afin de protéger les convois.

Le 5 août 1942, le contre-torpilleur canadien NCSM Assiniboine ouvrait la voie à des navires marchands se rendant au Royaume-Uni en provenance de Sydney, en Nouvelle-Écosse. L’un des navires fut torpillé. Le NCSM Assiniboine s’est alors mis à la poursuite des assaillants.

Après une chasse longue et éreintante dans le brouillard, l’Assiniboine repéra le sous-marin allemand U-210. Il s’ensuivit une poursuite à grande vitesse et des échanges de tirs nourris, jusqu’à ce que le contre-torpilleur percute le U-210 alors que ce dernier plongeait. Le sous-marin commença à prendre l’eau. Il refit alors surface, offrant l’occasion à l’Assiniboine de tirer encore et de le couler. Hélas, le NCSM Assiniboine perdit un membre d’équipage, mais le navire réussit à porter secours à 37 sous-mariniers allemands.

Né pour piloter

Tableau de Merv Corning représentant les gestes héroïques d’Alan McLeod.
L’image provient de la Canadian Aviation Historical Society et de la collection Leach Heritage of the Air 1963

Alan McLeod n’avait que 18 ans lorsqu’il a quitté sa ville natale de Stonewall, au Manitoba, pour s’engager dans le Royal Flying Corps. Il compléta sa formation avec brio. Alors qu’il servait dans le ciel au-dessus du front occidental au cours de la Première Guerre mondiale, le lieutenant McLeod exécuta un exploit extraordinaire le 27 mars 1918 qui lui valut d’être l’un des plus jeunes récipiendaires de la Croix de Victoria, notre plus haute distinction militaire.

Le lieutenant McLeod et son compagnon de vol, le lieutenant Arthur Hammond, survolaient le village d’Albert en France lorsqu’ils se sont fait attaquer par huit avions de combat allemands. Le lieutenant Hammond abattit trois avions ennemis, mais leur avion fut touché et prit feu. Les deux compagnons étaient grièvement blessés. Le lieutenant McLeod réagit rapidement et réussit à sortir sur l’aile gauche afin d’incliner l’avion et de maintenir les flammes hors de portée du lieutenant Hammond qui était coincé.

Après leur atterrissage en catastrophe dans le no man’s land, le lieutenant McLeod s’est de nouveau blessé en mettant son compagnon en sécurité. Les deux équipiers ont dû se mettre à couvert dans un trou d’obus pendant plusieurs heures avant d’être secourus par des soldats alliés. Après plusieurs mois de convalescence au Canada, et toujours affaibli par cette épreuve, le lieutenant McLeod fut malheureusement emporté par la grippe espagnole, cinq jours à peine avant la fin de la guerre.

Mots croisés

Avez-vous lu les récits du journal avec attention? Toutes les réponses de la grille de mots croisés figurent dans le journal.

crossword puzzle

Horizontalement

  • 2. Ville natale manitobaine du lieutenant Alan McLeod, un pilote héroïque de la Première Guerre mondiale.
  • 5. Nom de famille du lieutenant-général qui commandait le Corps canadien sur la cote 70.
  • 9. Ville de Nouvelle-Écosse dans laquelle une explosion tragique est survenue le 6 décembre 1917.
  • 11. Province natale de Louis Arcand qui a servi au cours des Première et Seconde Guerres mondiales.
  • 12. Ville balnéaire française qui constituait l’objectif principal d’un raid conduit en août 1942.
  • 13. Nom de famille du peintre de guerre qui est l’auteur du tableau « Incoming ».
  • 15. Nom de famille de la mère de la Croix d’argent de l’année 1964 qui a perdu trois fils au cours de la Seconde Guerre mondiale.
  • 16. Nom de la crête en France où des Canadiens se sont battus en avril 1917.

Verticalement

  • 1. Province natale de Lawrence Rogers qui est mort avec un ours en peluche dans sa poche.
  • 3. Pays dans lequel plus de 40 000 soldats des Forces armées canadiennes ont servi entre 2001 et 2014.
  • 4. Ville d’Ontario dans laquelle le parc commémoratif pour le soldat Marc Diab a été inauguré en 2010.
  • 6. Surnom du fusil original du soldat canadien Henri-Paul Lecorre pendant la Première Guerre mondiale.
  • 7. Bataille de Belgique où les Canadiens ont connu des combats intenses à l’automne 1917.
  • 8. Nom du contre-torpilleur canadien qui a coulé un sous-marin allemand le 5 août 1942.
  • 10. Nom de famille du soldat sikh canadien blessé sur la crête de Vimy.
  • 14. Nom du contre-torpilleur canadien touché par des tirs d’obus ennemis au cours de la guerre de Corée.
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