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Bombardier (Caporal) – (à la retraite) Naomi Fong

Naomi Fong a toujours aspiré à servir son pays et sa collectivité. Elle faisait des études collégiales pour devenir ambulancière paramédicale lorsqu’elle s’est enrôlée dans la Réserve de l’Armée. Elle y a servi pendant près de 10 ans avant qu’un diagnostic d’état de stress post-traumatique (ESPT) ne mène à sa libération.

Vallée de l’Outaouais, Ontario

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Photo courtoisie d’Art by Agata

S'est enrôlée

2007

Expérience opérationnelle

  • Opération Nanook 2008
  • Opération Cadence 2010

En 2007, alors qu’elle était sur le point d’obtenir son diplôme d’ambulancière paramédicale, elle a décidé qu’après ses études, elle voulait à la fois travailler dans sa collectivité et servir dans la Réserve de l’Armée.

« Je me suis dit que je pouvais faire les deux. La Réserve m’offrait la possibilité de servir et d’acquérir de nouvelles compétences, explique-t-elle. En fait, je voulais pouvoir aider les gens et mener deux carrières de front. »

Le caporal à la retraite Fong a choisi de servir dans l’Artillerie. Elle a reçu le titre de meilleure candidate dans le cadre de l’un de ses cours d’artillerie de niveau avancé. Une camarade et amie lui a fait savoir à quel point elle était fière de la voir obtenir cette distinction. Elle a également reçu les félicitations d’une autre camarade lorsque les membres de son unité ont eu vent de son accomplissement.   

Elle n’a pas tardé à mettre à l’épreuve ses nouvelles compétences dans le cadre de contrats avec le Régiment d’opérations spéciales du Canada. Elle a pris part à deux opérations d’entraînement avant que des blessures physiques et mentales ne mettent soudainement fin à sa carrière militaire et à ses rêves de travailler comme ambulancière paramédicale.

« J’ai rencontré des gens formidables dans le Nord. C’était beau de voir la culture, de découvrir cette partie du Canada et d’y accomplir des choses uniques que je n’aurais jamais eu l’occasion de réaliser ou de voir ailleurs. »

L’une de ces opérations, l’Opération Nanook 2008, consistait en un exercice d’entraînement interarmées dans l’Arctique.  Elle conserve des souvenirs inoubliables de cette expérience qui lui a permis d’établir d’excellents liens. « J’ai rencontré des gens formidables dans le Nord. C’était beau de voir la culture, de découvrir cette partie du Canada et d’y accomplir des choses uniques que je n’aurais jamais eu l’occasion de réaliser ou de voir ailleurs », souligne-t-elle.

Naomi Fong durant l'Opération Nanook 2008

Naomi Fong durant l'Opération Nanook 2008

Mais ses expériences dans l’armée n’ont pas toutes été positives. En tant que femme d’origine asiatique, elle a été victime de discrimination raciale, de harcèlement sexuel et d’abus au sein des FAC. Elle se souvient de nombreux incidents où des personnes ont fait des commentaires racistes fondés sur des stéréotypes selon lesquels les Asiatiques sont de mauvais conducteurs ou les femmes asiatiques sont soumises sexuellement. « Vous pouvez sentir quand quelqu’un fait une blague de mauvais goût ou quand elle est dite avec malice », dit-elle.

Elle a également survécu à une agression sexuelle et a développé un état de stress post-traumatique à la suite de ses blessures mentales et physiques. Dans les années qui ont précédé sa libération, elle a été appelée à témoigner en cour martiale en lien avec son affaire d’agression sexuelle. Elle a aussi vécu une période très sombre.

« De 2010 à 2014 environ, j’étais très mal en point. Je fumais un paquet par jour alors que je n’avais jamais fumé de ma vie auparavant! Heureusement, j’ai trouvé un mentor... Je me suis fixé des objectifs, j’ai commencé à méditer quotidiennement. J’ai arrêté de fumer et j’ai commencé à faire du yoga régulièrement. »

« Vous savez, il peut parfois être difficile d’en parler. Cela dit, j’ai fait des choses plus difficiles dans ma vie et il est essentiel que nous ayons des conversations saines au sujet des agressions sexuelles et de l’intersectionnalité dans notre société. »

Aujourd’hui, elle parle ouvertement du harcèlement et des agressions sexuelles dont elle a été victime dans l’armée. Elle souhaite ainsi éviter à d’autres de vivre de tels sévices et encourager les victimes à parler de leurs expériences. « Vous savez, il peut parfois être difficile d’en parler. Cela dit, j’ai fait des choses plus difficiles dans ma vie et il est essentiel que nous ayons des conversations saines au sujet des agressions sexuelles et de l’intersectionnalité dans notre société. »

Naomi Fong portant ses deux médailles de bronze aux Jeux Invictus 2018

Naomi Fong portant ses deux médailles de bronze aux Jeux Invictus 2018

Au moment de sa libération en 2016, elle s’est inscrite au programme d’études en service social au Collège Algonquin. Cette démarche s’inscrivait dans le cadre son processus de rétablissement et visait à renforcer sa confiance en elle et à améliorer sa capacité à aider les autres. Elle a aussi commencé à s’entraîner en vue des Jeux Invictus de 2018 à Sydney, en Australie, où elle a participé à des épreuves de cyclisme, de dynamophilie et de volleyball assis. Elle a d’ailleurs remporté deux médailles de bronze aux épreuves de cyclisme sur route féminin.

Après ses triomphes aux Jeux Invictus, elle espère qu’en racontant son histoire, elle aidera ceux et celles qui souffrent en silence à trouver le courage de se manifester.

« Le fait de côtoyer d’autres personnes aux Jeux Invictus – qui ont elles aussi été blessées – nous montre que ce ne sont pas les problèmes de santé qui nous définissent. Nous sommes les maîtres de notre destin et les capitaines de notre âme. »

Après avoir reçu récemment des nouvelles par rapport à sa santé qui la laissent dans l’incertitude, elle a décidé de publier sa poésie dans l’espoir d’offrir une source de réconfort à d’autres personnes.

Avec courage, intégrité et loyauté, Naomi Fong a laissé sa marque. Elle est l’une de nos vétérans canadiens. Découvrez d’autres histoires.

Si vous êtes un vétéran, un membre de votre famille ou un aidant naturel qui a besoin de soutien en santé mentale, le Service d’aide d’ACC est à votre disposition 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, 365 jours par année, sans frais. Composez le 1-800-268-7708 pour parler à un professionnel de la santé mentale dès aujourd’hui.


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