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Premier maître de 1re classe (à la retraite) David Bodie

Pendant 35 ans, David Bodie a sillonné les mers au service de la Marine royale canadienne. Maintenant à la retraite, il a de bons souvenirs d’une carrière militaire qui l’a fait voyager partout dans le monde, y compris dans une zone de guerre.

Lethbridge, Alberta

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Guerre du Golfe

S'est enrôlé

1981

Affectations

  • Halifax, N-É
  • BFC Esquimalt, C-B
  • Calgary, AB

Expérience opérationnelle

  • Guerre du Golfe
  • NCSM Huron
  • NCSM Restigouche
  • NCSM Gatineau
  • NCSM Athabaskan

Il peut sembler difficile de croire que le rêve d’un jeune de Lethbridge, en Alberta, de faire carrière en mer puisse un jour devenir réalité. Après tout, l’océan Pacifique se trouve à 1 200 km à l’ouest et l’océan Atlantique, à une distance presque quatre fois plus grande à l’est.

David Joseph Bodie a malgré tout trouvé une façon de concrétiser son rêve de travailler en mer.

Venant d’une famille de cinq enfants, Bodie est né à Calgary, en Alberta, en 1961, soit quelques années avant que la famille déménage à Lethbridge. Dans cette nouvelle ville, il a eu ce qu’il appelle « une; enfance ordinaire » pendant laquelle qui a fait partie des louveteaux, le groupe jeunesse populaire qui expose les enfants à d’excitantes aventures et à des expériences dans la nature.

Lorsqu’il est venu le temps de devenir scout, un enseignant d’éducation physique a suggéré à Bodie de plutôt essayer les cadets de la ligue navale. Intrigué, Bodie a tenté sa chance et, en fin de compte, a bien aimé le temps qu’il a passé à en apprendre davantage sur la vie à bord d’un navire.

Quelques années plus tard, après avoir exercé des petits boulots ici et là, Bodie était incertain de son avenir. Puisqu’il avait beaucoup aimé être cadet de la marine, il a pensé qu’une carrière dans la Marine serait une bonne option.

Quelques semaines après avoir rencontré un recruteur, il s’enrôlait officiellement dans la Marine. « Le; 11 mars 1981, à Calgary, j’ai prêté serment aux Forces, raconte Bodie, et le 12 mars, j’étais à bord d’un avion en direction de Cornwallis, en Nouvelle Écosse ».

L’instruction élémentaire a duré 11 semaines intenses. Ensuite, après l’obtention du diplôme, « les; 12 hommes de la Marine », comme le dit Bodie, ont été affectés à Halifax « pour; apprendre à être matelot ».

« La; mentalité militaire avait déjà pris le dessus. Elle a donné un sens à ma vie et a changé ma perception des choses. »

En juin de la même année, Bodie est retourné chez lui pour la première fois depuis des mois. Toutefois, être à la maison n’était plus comme avant. « La; mentalité militaire avait déjà pris le dessus. Elle a donné un sens à ma vie et a changé ma perception des choses. »

Il a ensuite passé quatre mois et demi à la Base des Forces canadiennes Esquimalt pour apprendre à être signaleur de la marine (maintenant appelé spécialiste des communications navales) avant d’être affecté pour la première fois à bord du NCSM Huron à Halifax.

À bord du Huron, Bodie a appris à devenir matelot et homme de métier et a rapidement été exposé aux périls de la mer.

« Nous; avons effectué la surveillance des pêches en février à titre de navire de garde. La saison a connu de nombreuses tempêtes et, pendant cette période, nous nous sommes retrouvés à faire trois opérations de sauvetage pour venir en aide à des navires pris dans la tempête. En bref, j’ai passé mes quatre premières semaines dans l’Atlantique Nord. Toute une initiation! »

Dave Bodie (à gauche) à bord du NCSM Huron.

Ensuite, Bodie a poursuivi son apprentissage du métier. Il a été affecté deux ans à Halifax, puis quatre autres années à Esquimalt à bord du NCSM Restigouche et du NCSM Gatineau. Ensuite, il a passé deux autres années à Calgary avant de retourner encore une fois à Esquimalt.

Après un long voyage en Extrême-Orient en 1990, Bodie était en congé lorsque le conflit dans le golfe Persique a commencé.

« J;’écoutais les nouvelles, comme tout le monde », raconte-t-il, sans même penser qu’il irait peut-être à la guerre. Cependant, deux jours après son retour au travail en août, il a appris qu’il ferait partie de la force opérationnelle de la côte Ouest qui a fini par remplacer le NCSM Athabaskan.

« Je; ne mentirai pas. Ce fut un peu un choc, mais d’un autre côté, nous avons été formés pour ça. »

En janvier 1991, le NCSM Huron a pris la mer en direction du golfe Persique. À mi-chemin de la traversée de l’Atlantique, la guerre a pris fin. Il y avait tout de même du travail pour le Huron, notamment des tâches d’interdiction dans le Golfe.

« Nous; avons fini par nous rendre dans le Golfe de toute façon. Nous sommes partis le 4 janvier et sommes seulement revenus au Canada le 7 août. Nous avons exécuté des tâches d’interdiction; nous sommes allés dans la ville de Koweït où les puits de pétrole étaient encore en flamme. »

« C;’était stressant. Même si la voie maritime était dégagée vers la ville de Koweït, nous avions peur de frapper une mine, surtout que quelques semaines avant, deux navires américains avaient frappé des mines. Ce fut une expérience surréaliste. »

Il y avait également le danger de devoir traverser un champ de mines pour entrer au port. « C;’était stressant. Même si la voie maritime était dégagée vers la ville de Koweït, nous avions peur de frapper une mine, surtout que quelques semaines avant, deux navires américains en avaient frappées. Ce fut une expérience surréaliste », raconte-t-il.

Bodie et le reste de l’équipage du Huron sont revenus du Golfe indemnes. Bodie a ensuite servi pendant 25 autres années avant de finalement prendre sa retraite en tant que premier maître de 1re classe en 2016.

En pensant à sa carrière, il n’a aucun regret.

« J;’ai rencontré de nombreuses personnes dont le dévouement à faire le travail et à bien le faire était exceptionnel. J’ai vu des endroits extraordinaires. Nous sommes allés à Vladivostok. Le point marquant de ma carrière a été d’être en Russie communiste à la fin de la guerre froide. Nous avons effectué des opérations de sauvetage en mer, des saisies de drogues avec la Gendarmerie royale du Canada et des missions de maintien de la paix. Nous croyions que ce que nous faisions était important, notamment pour le Canada. »

« L;’expérience des Forces armées canadiennes a été très bonne pour moi. »

Avec courage, intégrité et loyauté, David Bodie a laissé sa marque. Il est l’un de nos vétérans canadiens. Découvrez d’autres histoires.

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