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Les chanceux : les aviateurs alliés à Buchenwald

Au printemps 1944, la Seconde Guerre mondiale n'était pas encore terminée et les aviateurs membres des forces alliées continuaient de risquer leur vie en affrontant le feu de l'ennemi. En juin 1944, 168 aviateurs en provenance du Canada, des États-Unis, de la Grande-Bretagne, de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande étaient parmi ceux dont l'avion a été abattu au-dessus de la France. Après avoir été capturés par la Gestapo, ils ont été incarcérés temporairement dans la prison de Fresnes, un établissement civil des environs de Paris. Au lieu d'être reconnus comme des prisonniers de guerre militaires, ils ont été accusés d'espionnage et de sabotage. Même lorsqu'ils étaient battus et soumis à différentes formes de cruauté, ils n'ont jamais perdu espoir d'être libérés par les alliés qui se rapprochaient. Non seulement ils n'ont pas été reconnus comme des prisonniers de guerre, mais le matin du 15 août 1944, soit dix jours avant la libération de Paris, ils ont été entassés dans des camions à bestiaux et conduits en plein coeur de l'Allemagne de l'Est. Ce fut le dernier train à quitter Paris pour se rendre au camp de concentration de Buchenwald.

Une fois arrivés au camp de concentration de Buchenwald, les aviateurs ont tenté de faire reconnaître leurs droits à titre de personnel militaire, mais leurs attentes ont été déçues et, au cours des longs et difficiles mois qui ont suivi, ils ont été soumis à des conditions de vie inhumaines. Ils ont été témoins de tabassages, de pendaisons et de tortures atroces, et ont vu des corps empilés comme du bois de corde en attendant d'être conduits au four crématoire. Souffrances, famine, maladies et menaces constantes étaient monnaie courante et faisaient partie de leur lot quotidien. Bon nombre des aviateurs retenus prisonniers sont tombés malades et deux d'entre eux ont perdu la vie. Ceux qui ont survécu sont profondément perturbés par les horreurs dont ils ont été témoins... même s'ils font partie des chanceux (The Lucky Ones).

Dans le documentaire produit par l'Office national du film du Canada, The Lucky Ones, les anciens aviateurs membres des forces alliées racontent leur histoire personnelle et collective et parlent de leur vie avant, pendant et après Buchenwald. The Lucky Ones est le dernier témoignage des aviateurs membres des forces alliées qui racontent dans ce documentaire les horreurs dont ils ont été témoins à Buchenwald, une éloquente réfutation des propos tenus par ceux qui prétendent que l'holocauste n'a jamais eu lieu. Une séquence de ce documentaire offre un bref aperçu des souvenirs racontés par ces aviateurs, dont les commentaires de Ed Carter-Edwards, l'un des vingt-six aviateurs canadiens détenus à Buchenwald.

Le camp de Buchenwald a été libéré le 11 avril 1945 et ce fut l'un des premiers camps de cette envergure à être atteints par les forces alliées. Pour commémorer le 59e anniversaire de la libération de Buchenwald, l'Association française Buchenwald, Dora et Kommandos a organisé pour ses membres une visite et des cérémonies commémoratives, invitant M. Ed Carter-Edwards à se joindre à eux en tant qu'invité d'honneur. Le voyage aura lieu du 9 au 14 avril 2004 et le programme comprend la visite de camps de concentration, des cérémonies commémoratives et d'autres événements officiels. Cette visite commémorative offrira aux survivants une occasion de se recueillir sur le passé.

Pour lire la transcription.

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