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Balkans- Les Forces armées canadiennes dans les Balkans

Forces armées canadiennes

Balkans- Les Forces armées canadiennes dans les Balkans

Transcription
Le premier jour là-bas on a été bombardés,

Militaire gisant au sol, quelques militaires portant des casques de couleur bleue affairés à lui prodiguer des soins.

alors on a eu notre baptême de feu immédiatement. Les premiers Canadiens bombardés depuis la Corée. C’est devenu très réel, très vite.

Militaire portant un béret bleu au milieu d'une route, pointant et faisant des signes de la main en direction de la caméra, des civils marchant derrière.

Ça probablement été le choc le plus dur de toute ma vie. Des tirs de mitrailleuses constants et des combats partout autour de nous. Comme disait CNN, c'était l’endroit le plus dangereux sur Terre.

Militaire portant un casque bleu au milieu de végétation haute près de bâtiments de briques qui semblent endommagés, des débris au sol.

En tant que gardien de la paix,

Véhicule de transport de troupes à chenilles sur lequel on peut lire les lettres "UN" près d'un bâtiment à deux étages, un militaire debout derrière le véhicule.

Auto s’approchant de quelques militaires qui marchent, et s'immobilisant près d'eux.

on est sans cesse exposé au danger, on est une cible mouvante. C’est ce qu’on a en tête, et on l’accepte. On ne peut pas être gardien de la paix et se cacher dans son véhicule. Je pense qu’on est chanceux d’être Canadiens. On peut au moins occuper une position neutre. Je pense que ce serait très difficile si on n’acceptait pas cette situation, si on ne faisait pas preuve d’impartialité;

Petit groupe de militaires avec des bérets bleus marchant près de maisons.

je crois qu’on aurait beaucoup de difficulté.

Militaire offrant de la nourriture à trois enfants assis sur une canalisation en ciment posée sur le sol près d'une clôture de bois.

On n’était pas là pour dire à quiconque ce qu’il devait faire, alors, on a été le premier contingent à traverser la ligne d’affrontement. Le but premier, outre le maintien ou le rétablissement de la paix, est de réduire la violence le plus possible.

Civils marchant et semblant engagés dans une conversation agitée ou une querelle verbale, des militaires observant à courte distance.

On voyait passer un autobus, et on entendait un coup de feu. L’autobus se rangeait, et les gens en sortaient un corps. Il y avait des tireurs embusqués qui tiraient sur des femmes et des enfants innocents. Ça n’avait aucun sens.

Trois militaires portant un drapeau canadien sur l'uniforme sont debout dans un véhicule en mouvement sur une route de campagne, passant devant une maison dont le toit est tombé.

Je pense qu’on ne peut pas parler de maintien de la paix. Ça ne s’applique pas vraiment.

Trois militaires marchant devant une maison qui a subi des dommages, le toit percé et les fenêtres cassées, vu en contre-plongée.

Militaire s'approchant lentement de l'entrée d'un édifice de pierres et de ciment dont les murs portent des dizaines de marques d'impact de projectiles.

Tout ce qu’on voyait c’était la mort, la destruction et le carnage.

Militaire marchant dans une rue en zone urbaine, de la fumée s'élevant des édifices è plusieurs étages derrière le militaire.

Que ce soit le jour, la nuit; à toute heure.

Gros plan sur un gros trou dans un mur de ciment, plusieurs impacts de projectiles près du gros trou.

Il n’y avait pas de paix à maintenir là-bas.

Gros plan sur une structure en flammes.

Quelle façon de vivre ! L’air en Bosnie, tous les matins quand je me levais, il y avait une odeur nauséabonde. C’était comme un égout à ciel ouvert, c’était la mort. Ce n’était un pays en voie de développement, c’était un pays développé qui essayait par tous les moyens de s’autodétruire.

Bâtiment en flammes, des arbustes en avant-plan.

C’était très réussi. Et à peu près tout le monde nous détestait. On était une force de protection qui ne protégeait personne. On apportait des vivres et des médicaments, c’est tout.

Carcasse d'auto sur le gazon et maison lourdement endommagée en arrière-plan.

Il y avait beaucoup de cette horrible épuration ethnique.

Vue de l'intérieur d'une cage d'escalier en ciment, des traces de combustion sur les murs et beaucoup de poussière ou de cendre sur les marches de l'escalier.

Vue de l'intérieur de ce qui semble être une salle de classe ravagée, des débris jonchant le sol, armoires arrachées et vitres cassées.

Les animaux de compagnie, le bétail, tout.

Poule se déplaçant près d'un bovin allongé sur le sol, le corps gonflé.

Si on allait dans un village qui avait subi un nettoyage ethnique,

Vue du toit calciné d'une maison dans une vallée verdoyante, des bâtiments en arrière-plan.

tout était mort. La vie d’un Serbe n’avait aucune valeur pour un Croate. Ils étaient des saletés. Ils se mariaient entre eux avant,

Enfant jouant près d'un bâtiment, une personne assise tout près sur des billots de bois.

et là, des parents se retrouvaient face à face, luttant l’un contre l’autre. Difficile de déterminer qui est l’ennemi là-bas, ils sont reliés par le sang. Ce n’est pas l’Est contre l’Ouest, il y a trois ou quatre ennemis différents.

Gros plan du devant d'un véhicule militaire sur lequel on peut lire les lettres "UN" près d'un char d'assaut qui semble en mauvais état de fonctionnement, un jeune adolescent assis sur la tourelle du char d'assaut.

Certains soldats étaient des enfants. J’ai vu des enfants qui n'avaient pas plus de 12 ans

Gros plan sur le visage de l'adolescent assis sur la tourelle du char d'assaut.

dans des vêtements qui ne leur faisaient même pas, avec une arme sur l’épaule. On les voyait et on se disait « Quelle honte !» Quand on voit un côté utiliser les enfants d’un autre groupe comme bouclier ou comme pion. Qu’est-ce qu’on voit ?

Trois enfants près d'un mur de bâtiment en briques au pied duquel il y a quelques de grosses plantes qui ressemblent à des citrouilles, des poules picorant tout près.

Notre enfant. Et si on n’a pas d’enfant, on voit les enfants de ses amis. Tout ce qu’on voit, c’est un enfant; ce n’est pas un enfant bosniaque ou un enfant serbe, juste un enfant. Parfois, j’aimerais revenir en arrière, y retourner et sauver une vie, mais ce n’est pas possible. Ça touché tout le monde de façon différente, mais ça touché tout le monde. Il n’y a aucun doute. Ensuite, ils ont fait un bout de chemin et ils ont commencé à vivre ensemble. Pendant ma dernière mission, en 2000, honnêtement, je voyais une différence. Le pays revenait à la normale, à la routine.

Petite foule de civils, hommes, femmes et enfants devant un édifice.

Ils recommençaient à vivre entre voisins. Vous savez, je pense que ces gens n’ont pas souri pendant environ 10 ans,

Gros plan en zoom arrière sur le visage de deux femmes souriantes et d'un adolescent.

et finalement on les voyait revivre.
Description

Collection d'entrevues avec des vétérans des Forces armées canadiennes racontant leur expérience du service militaire dans les Balkans. Lés vétérans dans le vidéo sont : Darcy Neepin, Ross MacDonald, John Bilinskis, Steven Gasser, Allan Roberts, Clint Slusar, Robert Wiseman, Jesse Adair, Lewis MacKenzie, Denis Allaire, James Fraser, David Ott, Perry Campbell, David Laxton, Alfie Bojalil et Darcy Grossinger.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Date d’enregistrement :
2 fèvrier 2010
Durée :
4:44

Droit d’auteur ou de reproduction

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Date de modification :