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La cote 187

Des héros se racontent

Transcription
La nuit du 2 au 3 mai, l'officier descendait le range tout le temps. Jusqu'à temps que ça a été au-dessus de lui. Tant que l'ennemi avançait, il fallait baisser nous autres là, on tirait de plus en plus proche. Les canons restaient à la même place mais on tirait plus proche, en plus proche, en plus proche. Jusqu'à qu'on est rendu qu'on tirait direct sur lui, tu sais. Parce qu'il était overrun, mais eux autres étaient sous la terre, ils étaient cachés sous la terre. Mais pas 100% protégés, parce qu'ils étaient là, ils voyaient ce qui se passait. Lui, il a eu la médaille militaire pour ça. Ça fait que le lendemain, on a repris, la compagnie D du 22 avec les autres, je parle de juste ceux, c'est pas les seuls qui étaient impliqués, je parle de ceux qui étaient devant nous autres, qu'on supportait nous autres même. Mais ça avait été bombardé, on avait tout… On en avait garroché des bombes là. On tirait, c'était pas d'arrêt, tu sais. On a tiré toute la nuit jusqu'au matin. Puis le jour, c'était encore des attaques ici et là, quand ils trouvaient des cibles. On tirait là-dessus. Je pense que j'ai tiré, moi-même, quatre cent quarante-quatre shells, parce qu'on les compte, tu sais, à toutes les vingt-quatre heures. On les comptait, on les jetait de côté là. Ça faisait une moyenne pile, pas normale là, tu sais. On s'amusait pas avec ça là, tu sais. On tirait assez que les canons sont venus assez chauds que t'étais obligé de mettre des couvertes avec de l'eau dessus pour les faire refroidir, fallait faire ça vite. Moi j'étais pas en devoir quand ça a commencé. J'étais supposé, c'était ma nuit pour dormir. Puis quand ça m'a réveillé là, c'est pareil comme qu'il y avait eu un mille chiens qui jappaient. Wouf, wouf, wouf, wouf, wouf ! On entendait ça de même tout le temps, tout le temps, les bombes, les mortiers. C'était quelque chose que j'avais jamais vu ! Et puis tu sors dehors et puis Hé ! Wo ! C'est comme si t'étais en plein jour, avec les flares.
Description

La nuit du 2 au 3 mai 1953 aura lieu la bataille la plus coûteuse de la guerre de Corée pour les troupes canadiennes : 30 morts, 41 blessés et 11 prisonniers, dont 22 soldats coréens en service au sein du Royal Canadian Regiment. Monsieur Landry nous raconte sa part de cette bataille mémorable.

Clifford Landry

À 14 ans, monsieur Landry travaille en forêt où il conduit des camions pour l’industrie forestière, puis il joint l’armée à 23 ans pour voir le monde et servir son pays. Après une brève formation d’artilleur, il se retrouve en Corée en 1952, cent jours avant la fin de la guerre. Après l’armistice de Panmunjom, il s’engage pour six mois supplémentaires qu’il passe surtout au Japon. Après la Corée, monsieur Landry consacre vingt et un ans aux Forces armées canadiennes. Il sera déployé en Allemagne et deux fois à Chypre.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
1:58
Personne interviewée :
Clifford Landry
Guerre ou mission :
Guerre de Corée
Branche :
Armée
Unité ou navire :
Royal Canadian Artillery
Grade militaire :
Corporal-chef
Occupation :
Artilleur

Droit d’auteur ou de reproduction

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