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Façonner l'avenir

Façonner l'avenir

Lynette Peters, céramiste, conjointe de militaire et candidate au doctorat en santé à l’Université Dalhousie de Halifax, exploite un atelier de céramique près de Lawrencetown Beach, en Nouvelle-Écosse. C’est ici qu’elle donne aux vétérans l’occasion d’exprimer leur créativité en faisant l’expérience du façonnage de l’argile.

Lynette Peters est assise sur une chaise, souriante et tenant un plat en poterie bleu.

L’art peut être un moyen de s’exprimer et de trouver un but pendant la transition à la vie après le service. Lynette Peters aide les vétérans et vétéranes à faire leur transition grâce à l’art.

Lynette Peters, céramiste, conjointe de militaire et candidate au doctorat en santé à l’Université Dalhousie de Halifax, exploite un atelier de céramique près de Lawrencetown Beach, en Nouvelle-Écosse. C’est ici qu’elle donne aux vétérans l’occasion d’exprimer leur créativité en faisant l’expérience du façonnage de l’argile.

« C’est difficile de gérer de grandes émotions. L’émotion n’est pas quelque chose que nous avons pour toujours – elle finit par passer. Et nous pouvons changer cette émotion lorsque nous faisons des choses ensemble. Je pense que l’art fait ça pour nous, dit-elle. L’artisanat n’est pas seulement une occupation, c’est aussi une excellente distraction. »

Son domaine de recherche est unique. Elle souhaite comprendre ce que cela signifie pour les vétérans et vétéranes des Forces armées canadiennes (FAC) d’avoir accès à l’art pendant leur période de transition à la civile.

Cette mère de cinq enfants, âgée de 43 ans, a lancé le Cerberus Helmet Project (projet de casque Cerbère) (inspiré du chien à trois têtes aux portes de l’Enfer dans la mythologie grecque). Elle utilise des casques militaires déclassés comme moules de poterie. Elle dit que cela leur donne un nouveau but et que d’une certaine façon, cela rend hommage à la personne qui l’a porté. Son conjoint, blessé en Afghanistan, était très malade à sa sortie des FAC en 2016. Au cours de cette expérience, elle dit avoir réalisé la valeur potentielle de l’artisanat pour ceux qui se trouvent dans des circonstances similaires, et qu’elle souhaitait bâtir une carrière au service des autres.

« En tant que conjointe d’un vétéran qui a combattu et qui a vécu des expériences horribles, je l’ai vu effectuer sa transition. J’ai pu voir ce qui était difficile pour nous et ce dont nous avions besoin », dit-elle.

C’est alors que lui est venue l’idée de faire un projet avec des casques. Son mari a été l’un des premiers vétérans à fabriquer un bol en argile avec son vieux casque militaire.

« (Aujourd’hui,) si quelqu’un vient à la maison, il lui parlera de son projet de casque. Il a choisi de lui donner l’apparence d’un casque, mais il n’en parle pas comme d’un casque. Parfois c’est un bol à chips, d’autres fois c’est un vase à fleurs, parfois un contenant à médicaments, d’autres fois un bol à noix », explique-t-elle.

« J’ai appris des choses vraiment très importantes en regardant les gens interagir avec l’art. Je suis une artiste et j’aime enseigner l’art parce que j’aime ce que la poterie me fait ressentir. Et je voulais partager ça avec d’autres personnes. »

Elle estime que 85 pour cent des vétérans et vétéranes qui ont participé à son projet de casques lui ont d’abord dit qu’ils n’étaient pas créatifs. Mais lorsqu’ils sont repartis, ils avaient réussi à exprimer leur créativité innée.

« Lorsque les gens arrivent, ils sont sur leurs gardes. Mais cela ne dure pas, dit-elle.

Vous les voyez écouter, apprendre et se sentir plus à l’aise, leurs mains rencontrent l’argile. Et puis ils commencent à créer et ils voient ce qui émerge. Vous voyez la confiance commencer à se bâtir. Mon atelier est consacré à l’art et à l’artisanat de l’argile, à la dynamique de partage d’artisanat entre artistes et étudiants, et non à l’art-thérapie, un concept très différent. »

« Nous jouons avec l’argile. Je pense que nous perdons cela en devenant adultes, la capacité de jouer. Et je pense qu’à travers le jeu, nous apprenons beaucoup sur nous-mêmes et sur nos capacités et ce que nous pouvons faire. »

La partie la plus gratifiante de son travail est que lorsque les vétérans emportent chez eux leurs projets artistiques, beaucoup continuent à faire de l’art et lui envoient des photos de leurs créations. Elle espère leur laisser un amour durable pour l’art.

« Si vous donnez un poisson à un homme, il aura de la nourriture pour une journée; si vous lui apprenez à pêcher, il pourra se nourrir toute sa vie », dit-elle.

« Voici ce que je ressens à propos de mon objectif personnel dans la vie, ce que le travail dans lequel je choisis de m’engager signifie pour moi et l’exemple que je veux donner à mes enfants. »

Elle dit espérer organiser éventuellement une exposition dans une galerie présentant les créations artistiques des vétérans contribuant à sa thèse de fin d’études à l’automne 2025.

À l’heure actuelle, elle dit qu’elle se trouve exactement là où elle veut et doit être, faisant de l’art, aidant les vétérans et vétéranes en partageant ses connaissances et en leur donnant accès à l’art, tout en travaillant à la production de recherches qui sont authentiques par rapport à sa propre expérience de vie et à son objectif unique.

« Tous les aspects de ma vie se rencontrent en un point culminant. »

Voir l'entretien vidéo de Lynnette Peters. (YouTube)

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