
À 104 ans, Ed Stafford continue de participer à des événements commémoratifs. Il est impatient de se rendre de l’autre côté de l’océan atlantique ce printemps pour célébrer le 80e anniversaire de la libération des Pays Bas, où il participera à un défilé et à une cérémonie.
Table des matières
S'est enrôlée
1941
Affectations
- Camp Borden
Expérience opérationnelle
- Angleterre
- Italie
- Pays-Bas
Médailles
- Étoile de 1939-1945
- Médaille du volontaire
- Étoile d’Italie
- Médaille de la défense
- Médaille de guerre de 1939-1945
- Médaille du couronnement du Roi Charles III
L’influence des amis
Ed Stafford est né le 31 janvier 1921 à Toronto, en Ontario. Il a grandi dans le West End pendant la Grande Dépression et sa famille n’avait pas beaucoup d’argent. Il a quitté l’école en 11e année pour pouvoir travailler et subvenir aux besoins de sa famille.
Lorsque la guerre a éclaté, l’ami de M. Stafford, Herbert « Herbie » Stitt, s’est joint aux Governor General’s Horse Guards. Quelques mois plus tard, le frère d’Herbie, Walter, a abordé Ed et lui a dit : « Allons-nous laisser Herbie aller là-bas tout seul? »
Pour Ed Stafford, la réponse était évidente.
Il a dit : « Non! »
Les deux amis ont fait du pouce pour se rendre au Camp Borden en 1941, afin de rejoindre Herbie dans les Horse Guards. Ils se sont entraînés ensemble pendant trois mois avant que le régiment ne déménage en Angleterre, et c’est alors que leur aventure a véritablement commencé.

De gauche à droite : Walter Stitt, Herbert « Herbie » Stitt, Ed Stafford, environ en 1941
Coïncidences en lien avec la guerre
Ed Stafford et ses camarades s’entraînent en Angleterre pendant près de trois ans, contribuant à la sécurité du front intérieur du pays. Pour ce qui est d’Ed, il a rapidement compris la triste réalité des conséquences de la guerre sur le peuple britannique.
Après avoir survécu à une attaque aérienne dans son camp, il a fait une découverte surprenante. Un jour, sur le chemin du retour au camp, son camarade a vu une pancarte sur laquelle on pouvait lire « King’s Lynn ». Ed a immédiatement reconnu le nom.
« C’est là que vit ma grand-mère. »
Bien qu’il ne l’ait jamais rencontrée auparavant, Ed Stafford était déterminé à la retrouver. Il a demandé à des gens dans la région où se trouverait sa maison et l’a finalement trouvée. Il s’est approché de la porte d’entrée et y a cogné à quelques reprises, mais sans réponse. Puis, il a remarqué quelque chose.
« Il y avait un petit chemin à l’arrière, alors je suis allé à l’arrière. J’y ai trouvé ma grand-mère qui épluchait des pommes de terre. »
C’est là qu’il a enfin rencontré sa grand-mère.
Pays-Bas
En 1943, Ed a été envoyé en Italie, où il a pris part au combat. Alors qu’il était en première ligne, il a souffert d’appendicite et a été envoyé à l’hôpital pour se rétablir. Après sa sortie de l’hôpital, il est retourné en Angleterre et a travaillé comme instructeur en artillerie. Puis, en 1945, Ed a reçu l’ordre de rejoindre son régiment qui s’était installé aux Pays-Bas.
Au moment où il rejoignait ses camarades soldats, les Néerlandais ont été libérés. Il a ramassé des véhicules, aidé au nettoyage et contribué à rétablir l’ordre dans les communautés. Les Néerlandais l’ont immédiatement impressionné, car ils ont raconté des histoires horribles sur l’occupation allemande et exprimé leur gratitude envers les Canadiens. Bien qu’il n’ait jamais participé aux combats aux Pays‑Bas, il a tout de même été traité comme un héros.
« Quand je suis arrivé là-bas, ils m’ont traité comme si j’étais l’un des gars qui les sauvaient, alors qu’en réalité, c’était mes copains qui l’avaient fait. C’est formidable. »
Ed Stafford a remarqué que les Néerlandais étaient également affamés.
« J’avais (apporté) deux gamelles de café, et c’était le premier café qu’ils buvaient en quatre ans. »
En aidant à la libération, M. Stafford a trouvé plus d’occasions d’interagir avec les habitants. Dans un hôtel de la ville d’Assen, une danse a été organisée pour célébrer la libération.
« J’essayais de danser, mais je n’étais pas très douée. Alors, je me suis dit que j’allais suivre des cours. »
Alors qu’il était dans la ville de Groningue, il est passé devant un studio de danse et a décidé de tenter sa chance.
« Je n’avais rien d’autre à faire, alors j’y suis entré. J’avais mes grosses bottes et tout. »
Au début, M. Stafford voyait la danse comme une occasion de rencontrer des femmes de la région, mais il en est venu à tellement aimer ça qu’il est finalement devenu instructeur de danse de ligne. Encore aujourd’hui, il aime toujours danser.
Perdre un ami
Alors qu’il était en permission en Angleterre pendant la libération, un soldat l’a abordé. Ce soldat lui a demandé s’il avait des nouvelles de son ami, Herbie Stitt. Ed a répondu que non, il n’en avait pas.
Herbie avait essuyé les tirs des forces allemandes lors de la dernière bataille de la guerre aux Pays-Bas. Il a survécu à une grenade propulsée par fusée qui a détruit le mécanisme de pointage de sa tourelle. Il a dû combattre les Allemands à l’aide d’un pistolet et de grenades et en déplaçant manuellement sa tourelle. Après plusieurs heures, il a réussi.
Herbie est parvenu à ramener son char à son unité pour qu’il soit réparé. Mais alors qu’il dormait au sol, un camion livrant de l’essence à l’unité a accidentellement roulé sur Herbie et il en est mort.
M. Stafford était dévasté. Herbie était la raison pour laquelle il s’était enrôlé pour la guerre, et maintenant, son ami était parti. Un mois plus tard, il a retrouvé le frère d’Herbie, Walter.
« C’était horrible. Nous aimions tous les deux tellement Herbie. Herbie et moi avions grandi ensemble. Il était comme mon frère. »
Herbie repose maintenant au cimetière de guerre canadien de Groesbeek, aux Pays-Bas.
Le souvenir de la libération
Depuis qu’il a pris sa retraite du service militaire en décembre 1945, Ed Stafford continue de participer à des événements commémoratifs. Il se joint encore aux Governor Generals’ Horse Guards et participe au défilé du Jour des guerriers de l’Exposition nationale canadienne depuis plus de 65 ans.

Ed Stafford rend hommage à son ami, Herbie Stitt, lors du 70e anniversaire de la libération des Pays-Bas.
En 80 ans, une vie entière de liberté, Ed Stafford s’est toujours souvenu des sacrifices de ses amis et de ses camarades, et de la gratitude des Néerlandais. Il se souvient de l’appréciation qu’il a ressentie de la part des citoyens néerlandais lors du 70e anniversaire de la libération.
« Je suis sans aucun doute content d’y être retourné, et je me souviendrai toujours de la façon dont nous avons été traités lorsque nous y sommes retournés il y a dix ans. »
Ed Stafford voit la commémoration de l’anniversaire comme une source de fierté pour le Canada et comme une façon de se souvenir des sacrifices que les soldats canadiens ont faits pour la liberté des Néerlandais. Il continuera toujours à honorer ces sacrifices et à s’en souvenir
« Je pense que c’est important dans notre histoire, et étant donné la façon dont les choses se passent aujourd’hui, cela devient de plus en plus crucial. »
Par son courage, son intégrité et sa loyauté, Ed Stafford a laissé sa marque. Il est l’un des vétérans de nos Forces armées canadiennes. Pour découvrir d’autres histoires.
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