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Jean-Sébastien Bergeron

Réaliser son rêve d'enfant.

Beaulac-Garthby (Québec)

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Jean-Sébastien Bergeron

S'est enrôlé

2000

Affectations

  • BFC Valcartier

Déploiements

  • 2003 – Afghanistan
  • 2008 – Afghanistan
  • 2009 – Haïti
  • 2010 – Afghanistan

Le premier acte

Peu de gens peuvent dire qu’ils ont réalisé leur rêve d’enfant, mais le caporal (à la retraite) Jean-Sébastien Bergeron en fait partie. Quand il avait cinq ans, le fantassin regardait le film Commando et voulait ressembler au personnage d’Arnold Schwarzenegger, John Matrix. Réaliser ses rêves n’est pas toujours facile, surtout lorsque la carrière que vous aimez n’est plus une option pour vous en raison de votre corps.

L’exposition

Le caporal Bergeron s’est enrôlé dans l’Armée canadienne, plus précisément dans l’infanterie, en 2000. Lui et son frère ont été les premiers membres de leur famille à servir dans les Forces armées.

Il était déterminé à ressembler le plus possible à John Matrix, alors il a voulu servir comme fantassin aéroporté.

« J’ai pu travailler avec des gens ultra compétents lorsque je faisais partie du 3Bataillon du Royal 22e Régiment, dont des parachutistes. »

L’entraînement et les premières missions

Le caporal Bergeron se tient devant un bâtiment endommagé après que plusieurs ouragans ont balayé l’île. Haïti, 2009.

Il a effectué trois missions en Afghanistan; la première en 2003, puis en 2008 et finalement en 2010. En 2009, entre sa deuxième et sa troisième mission en Afghanistan, il a été envoyé en Haïti. Il a beaucoup appris sur lui-même au cours de ces déploiements, notamment sur la manière de repousser ses limites et de les dépasser.

« J’ai appris [de mon séjour en Afghanistan] à me débrouiller avec pas grand-chose. Quand tu es à terre, tu ne sais pas ce qui va t’atteindre. La vie est bien plus spontanée qu’on ne le pense. Vous ne pouvez pas nécessairement planifier où vous serez dans une semaine. Il faut donc profiter au maximum du moment présent. » Le caporal Bergeron a tenté de mettre en application cette importante leçon de vie dans sa vie d’après-service, même s’il n’y est pas parvenu immédiatement.

Le creux de la vague

Même s’il aimait être dans l’infanterie, il a eu de nombreux soucis sur le plan physique. Après avoir pris sa retraite, le caporal Bergeron a subi quatre chirurgies reconstructives à la suite de blessures liées au service et a dû apprendre à respecter ses nouvelles limites. Ce n’a pas été facile pour un homme habitué à affronter la douleur et l’inconfort.

« Le processus d’adaptation à la retraite a été difficile. Les trois premières années ont été difficiles. Je n’ai aucun souvenir de la première année. J’ai appris plus tard que j’avais subi un grave choc post-traumatique. »

Le soutien

Le caporal Bergeron se tient debout sur un véhicule blindé léger lors de son deuxième déploiement. Afghanistan, 2008.

Heureusement, il a obtenu le soutien dont il avait besoin, notamment de la part d’un médecin extraordinaire qui a su le comprendre. « La première chose qu’il m’a demandé, c’est si je m’entraînais toujours? Si je mangeais bien? » Jean-Sébastien Bergeron a rencontré un entraîneur et une nutritionniste pour commencer à se créer une routine stable, ainsi qu’un psychiatre, pour aborder sa santé mentale.

C’est à cette époque qu’il a rencontré sa conjointe, qui continue d’être l’un de ses plus grands soutiens. Ils se sont rendu compte que l’environnement urbain contribuait à son stress, alors ils ont déménagé à la campagne.

La bataille des titans

Un ami de Jean-Sébastien Bergeron faisait partie d’Équipe Canada lors des Jeux Invictus de 2023 et l’a encouragé à postuler pour faire partie d’Équipe Canada en 2025. Il dit qu’en plus de tout le soutien de sa famille et de ses amis lors de sa participation, ce qui distingue Équipe Canada, c’est que tous les entraîneurs et le personnel de soutien comprennent les expériences vécues et les blessures militaires des athlètes. Ces connaissances les rendent plus aptes à aider chacun des membres de l’équipe dans leur préparation pour les Jeux.

Il a également constaté que l’entraînement pour les Jeux Invictus lui a permis de grandir et d’atteindre la prochaine étape de son parcours de réadaptation.

« J’en suis arrivé au point d’accepter qui je suis et le fait d’être différent des autres en raison de ma carrière militaire et de mes blessures. Je peux dire, je suis toujours là, je suis là et je suis capable. »

Le caporal Bergeron et son nouvel ami et coéquipier, Guillaume Durand, s’amusent en jouant au curling. Camp d’entraînement des Jeux Invictus, 2024.

“I’ve gotten to the point of acceptance of who I am and how I am different from other people because of my military career and injuries. I’m able to say, I’m still here. I’m here and I’m capable.”

Le dernier mot

Le caporal Bergeron est à la retraite des FAC depuis maintenant plus de dix ans. Au cours des premières années, il dit que son objectif était de retrouver sa force mentale et physique. Maintenant, après avoir eu le temps de réfléchir à sa carrière et eu l’occasion de s’entraîner et de concourir pour Équipe Canada aux Jeux Invictus, il a pris conscience d’une chose importante.

« J’ai réussi à devenir soldat aéroporté. Aujourd’hui, je vis dans une ferme. Il me semble que j’ai accompli beaucoup de choses dont je rêvais quand j’étais enfant. »

Jean-Sébastien Bergeron

Avec courage, intégrité et loyauté, Jean-Sébastien Bergeron laisse sa marque. Il est l’un de nos vétérans des Forces armées canadiennes. Découvrez d’autres histoires.

Si vous êtes un vétéran ou une vétérane ou encore un membre de la famille ou l’aidant d’un vétéran, vous pouvez faire appel au soutien d’un professionnel de la santé mentale en tout temps, sans frais. Composez le 1-800-268-7708.

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