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Richard Rohmer, debout derrière un fauteuil en cuir, porte l’uniforme de l’Aviation royale canadienne (ARC), bleu à bandes dorées. Le côté gauche de sa poitrine est couvert de médailles et de récompenses. Il porte un calot bleu de l’ARC. Un drapeau canadien flotte derrière lui, à sa droite.

Enrôlement

1942

Déploiements

  • Seconde Guerre mondiale – Grande-Bretagne, France, Belgique, Pays-Bas et Allemagne

Richard Rohmer

Dès l’âge de 5 ans, Richard Rohmer savait qu’il deviendrait pilote.

Hamilton (ontario)

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Le citoyen le plus décoré du Canada

Le lieutenant-général honoraire Richard Rohmer a tendance à saluer les gens avec un coup de poing amical ces jours-ci. Ce geste informel met rapidement les invités à l’aise lorsqu’ils rencontrent pour la première fois le légendaire vétéran de la Seconde Guerre mondiale.

À 101 ans, Richard Rohmer a été qualifié de citoyen le plus décoré du Canada, une distinction qui a moins à voir avec la longévité qu’avec les réalisations remarquables qu’il a accumulées au cours de sa vie bien remplie.

Militaire jusqu’au bout des ongles

Richard Rohmer est un militaire jusqu’au bout des ongles. Il est également avocat, auteur et le personnage principal d’une histoire que davantage de Canadiens devraient connaître.

Né à Hamilton, en Ontario, en 1924, il n’avait que 18 ans lorsqu’il s’est enrôlé. Dès qu’il a vu son premier avion, lorsqu’il était un petit garçon, il a su qu’il piloterait.

Le jeune Richard Rohmer regarde intensément la caméra avec un léger sourire en posant pour le portrait en noir et blanc. Il porte un uniforme de l’ARC et un calot.

Portrait militaire officiel du jeune Richard Rohmer, aspirant à voler.

« Je voulais être pilote depuis l’âge de cinq ans. Le jour de mes 18 ans, j’ai décidé de m’engager. Je suis entré, j’ai enfilé l’uniforme, et voilà. »

Après une formation dans le sud de l’Ontario, il s’est rapidement retrouvé à éviter les sous-marins allemands en traversant l’océan Atlantique en route vers l’Angleterre. Là, il a rejoint le 430e Escadron, une unité de reconnaissance de chasse qui pilotait des avions Mustang et Spitfire pour des missions de renseignement aérien.

« Notre travail consistait à aller derrière les lignes ennemies et à voir ce que nous pouvions trouver : des chars, des canons, des personnes ou des choses en mouvement. Nous sommes allés en Normandie (pour le jour J) et c’est là que nous avons vraiment pris conscience de l’ennemi et de ce que nous faisions. »

Souvenirs de la Seconde Guerre mondiale

Richard Rohmer a effectué 135 missions de combat en France, en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne. Quelques-unes se distinguent particulièrement.

En juillet 1944, alors qu’il effectuait une mission de reconnaissance à basse altitude, il a aperçu une voiture d’état-major allemande.

Richard Rohmer debout devant un vieil avion de guerre. L’hélice de l’avion est derrière sa tête. En arrière-plan, on distingue les contours d’autres avions. Il regarde vers sa gauche. Il porte une casquette de l’ARC et un blouson aviateur.

Le jeune Richard Rohmer, prêt à affronter l’ennemi.

« Je ne savais pas qui était à bord, mais je savais que c’était des officiers parce qu’ils n’avaient pas de voitures de fonction pour tout le monde. »

Après avoir indiqué l’emplacement, un Spitfire est apparu et a mitraillé le véhicule hors de la route, tuant le conducteur et blessant grièvement l’officier à côté de lui.

Richard Rohmer a appris plus tard que le passager était le maréchal Erwin Rommel, une figure clé de la machine de guerre allemande. Les graves blessures qu’il a subies lors de l’accident l’ont contraint à se retirer pendant une longue convalescence. Il est décédé plus tard d’une intoxication au cyanure, impliqué dans un complot visant à assassiner Adolf Hitler.

« Mon lien avec lui n’a jamais été direct, mais il était indirectement direct », signale Richard Rohmer.

Un autre engagement militaire vital a eu lieu aux Pays-Bas.

« Le moment clé pour moi a été lié au tir d’artillerie que j’étais chargé de faire. »

Depuis les airs, il a dirigé la batterie chargée de détruire les ponts de la ville néerlandaise de Venlo, un important centre logistique près de la frontière allemande.

« Ce tir était extrêmement important, dit-il. L’exercice consistait à sortir et à entrer en contact avec ce gros canon, qui se trouvait à environ 19 kilomètres, pour que les obus tombent exactement là où je le voulais. Et j’ai réussi à le faire sans aucun problème. »

Vingt jeunes membres de l’ARC posent pour une photo vers 1940. Ils sont assis sur un avion de chasse de la Seconde Guerre mondiale. Certains hommes sont assis sur les ailes et le corps de l’avion tandis que d’autres se tiennent debout devant lui. Deux hommes à l’avant tiennent une feuille de papier et tous les autres hommes regardent avec intérêt.

Richard Rohmer (quatrième à partir de la gauche au milieu) regarde ses camarades aviateurs lire une feuille de papier.

C’est l’un des nombreux exemples importants de la manière dont les Alliés ont réduit la capacité de l’Allemagne à combattre et à se défendre. Une fois les ponts détruits, il est devenu beaucoup plus difficile pour les unités allemandes de se retirer et de se ravitailler, et plus facile pour les Alliés de libérer les zones occupées.

Au bout de quelques mois, l’Allemagne a capitulé et la guerre en Europe a pris fin.

C’est une histoire que Richard Rohmer a hâte de raconter à nouveau en mai lorsqu’il se rendra aux Pays-Bas pour marquer le 80e anniversaire de la Libération.

Laisser sa marque

Il sait que ce sera la dernière fois qu’il assistera à de tels événements commémoratifs à l’étranger, et il a toujours essayé de transmettre l’importance de se souvenir et d’honorer les sacrifices consentis pendant la guerre.

« Les troupes canadiennes et l’armée de l’air ont participé activement à la libération du peuple hollandais. Cela a laissé une marque considérable sur les Canadiens qui l’ont fait et sur les personnes qui ont bénéficié des bons résultats... des efforts de nombreuses personnes qui ont été tuées dans le processus », dit-il.

A collage of photos showing Rohmer with various dignitaries, including Queen Elizabeth and King Charles. In the top middle portion of the image is a newspaper clipping from the Financial Post that says “Rohmer’s Canada.” An older Rohmer is standing in dress uniform on the right side of the image. He is standing on a grassy field with a large body of water behind him.

Collage de photos de la carrière de Richard Rohmer.

« Le souvenir est lié à votre obligation envers votre pays en tant que citoyen. Mais le Canada est le plus beau pays du monde et les Néerlandais sont des gens très forts pour se souvenir de ceux qui les ont aidés. Et c’est l’une des choses qui, je pense, est importante pour nous, les vétérans qui avons participé. »

Malgré ses exploits en tant que pilote, sa plus grande réussite dans la vie ne peut être limitée à un moment précis de la guerre. Après une réflexion approfondie, il sourit humblement et dit :

J’ai pu influencer le cours des événements dans de nombreux domaines, qu’il s’agisse de la paix, de la guerre, de l’aviation ou de l’écriture. J’ai eu la chance de le faire et d’avoir une famille formidable. Je suis l’une des personnes les plus chanceuses au monde d’être dans cette situation. Et j’espère vivre éternellement, bien sûr, comme nous le souhaitons tous. »

Lieutenant-général honoraire Richard Rohmer

Avec courage, intégrité et loyauté, le lieutenant-général honoraire Richard Rohmer laisse sa marque. Il est un vétéran des Forces armées canadiennes. Découvrez d’autres histoires.

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