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Le grand débarquement

Des héros se racontent - Jour J

Le grand débarquement

Transcription
LE GRAND DÉBARQUEMENT Quand que l'invasion, on était à peu près à trois, quatre jours, on savait qu'on s'en allait, mais on ne savait plus quelle date, et c'était changé pour la journée suivante. Puis moi, bien mon major m'avait envoyé parce qu'avant ça, là, moi en Angleterre quand j'avais du temps de libre, je prenais des cours sur les explosifs, le maniement des armes, les mitrailleuses, toutes sortes de choses. Et puis mon major, il dit : J. Car! Parce que moi, mes initiales, c'est Joseph-Camil-Arthur-Roger Charbonneau. Ça fait J. Car. Tout le monde m'appelait J. Car. Puis il dit : You just volunteered for a job. Yes, Sir. Could I know what it is? Yes. He says : You’re… Tu t'en vas à la sixième brigade britannique, tu vas aller apprendre comment sauter en parachute. Il m'a envoyé à la sixième brigade britannique puis là j'ai appris à sauter de la tour. Un saut, réussi. L'avion, à peu près à 2000 pieds dans les airs, un petit avion, là, bien faible, tu sais, pas trop pesant, j'ai sauté en bas puis j'ai arrivé à terre et les officiers, ils me guettaient. J'avais appris moi, que quand t'arrives à terre avec les parachutes qu'on avait dans le temps, fallait que tu plies tes genoux puis tu roules. De même, tu te cassais pas les jambes. SE PRÉPARER AU PIRE Je suis dans l'avion, là, puis je suis assis comme ça puis j'ai la tête entre les deux jambes et je me dis : Est-ce que je vais revenir, moi, pour voir mes parents? Puis là, j'ai fait une prière et j'ai dit : Je vous fais mes adieux, mon père puis ma mère, mes deux sœurs, mon frère, et je ne sais pas si je vais revenir. Puis là, intérieurement, tu es prêt à n'importe quoi. On dirait que tu te calmes, tu sais. Il y en a qu’ils ont été obligés de prendre par le corps puis les garrocher en bas de l'avion. Ça, je l'ai vu ça. Là quand j'ai sauté, moi, ma mission était de faire sauter le pont sur la rivière Dives. Il y avait un vieux pont français comme un quart de lune, tu sais, là, tout en pierres et puis en plein centre, il y a avait un gros pilier puis il fallait que je fasse sauter le pilier. Et puis tous les explosifs que j'avais moi, puis que les gars avaient, tous mis en cercle, puis avec le petit cadran, cric-cric, ça a sauté, mais je n'en avais pas assez. Alors quand les ingénieurs sont arrivés, le lendemain, j'ai fini la job avec les explosifs qu'ils m'ont donnés. Là, il n'y avait pas aucun transport qui pouvait passer, même pas des soldats à pied. Puis là, on a fait des tranchées nous autres, puis on les attendait les Allemands. Quand ils sont venus, deux jours après, là, pour voir qu’est-ce qui se passait, on les attendait. Ils ont commencé par lancer des grenades, tu sais, parce que la rivière était à peu près, oh, d'ici au camion en bas ici, là. Et puis nous autres, on a commencé à riposter et puis pendant sept jours, là, on se battait avec les Allemands. Ils ont juste qu'emmené des tanks, mais les tanks allemands ne pouvaient pas descendre assez bas leurs canons pour nous tirer, qu’on était dans des tranchées. Ils appellent ça en anglais des slip trenches. Et puis, on les a combattus, finalement ils ont décidé de s'en aller parce que nous autres on n'avait pas l'ordre d'avancer, fallait attendre des renforcements.
Description

Roger Charbonneau nous parle de la mission qu’il avait à accomplir une fois en Normandie.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
4:02
Personne interviewée :
Roger Charbonneau
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
France
Campagne :
Congo
Branche :
Armée
Unité ou navire :
21st Army Group

Droit d'auteur ou de reproduction

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