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Le jour J

Des héros se racontent - Jour J

Transcription
Quand on est atterri, il était à peu près 7 heures du matin. Il faisait jour, puis je me rappelle... le gars qui chauffait notre petit bateau, c'était un Américain. C'était un gars de la marine américaine. C'était rare de voir ça des gars de la marine américaine. Finalement, quand on est atterri... on est atterri à Bernières, nous autres, Bernières-sur-Mer. Et puis, il y avait un gros mur en avant de nous quand on est débarqué. On n'était pas capable de monter sur ce mur-là. Comme ça, on s'est caché près du mur. On s'est approché du mur puis, pendant qu'on était caché contre le mur, les Allemands pouvaient pas tirer sur nous. Plus tard, les officiers sont venus nous dire : « Faut débarquer d'ici, vous ne pouvez pas rester là. » On est venu à bout de se faufiler vers le sud, vers les Américains, puis on a trouvé une piste dans le mur où les Allemands passaient pour venir sur la plage. Comme ça, on a pris cette piste-là pour être capables de débarquer de la plage. Puis, on s'est faufilé. Mais rendus en haut de la piste... les Allemands avaient bien gardé ça; ils gardaient ça avec des mitrailleuses. Les premiers gars qui sont montés là, ils se sont fait blesser gravement. Ça a pris des gars pas mal spéciaux pour dégager cette piste-là. On est venu à bout, ma compagnie... mon peloton... de monter cette piste-là et puis de détruire les mitrailleuses qui tiraient sur nous autres. Finalement, on a été chanceux; on a été capable de pénétrer pas mal en France. Quand la nuit est venue, on était rendu à peu près quatre milles à l'intérieur de la France. Puis on était tout seul, les Américains à notre droite, au sud, puis les Anglais à notre gauche. Je pense qu'ils étaient encore sur la plage, eux autres. Comme ça, on était à peu près à quatre milles en France. Puis soudainement, ils ont dit : « Il y a quelque chose qui marche mal là. » Parce que les Allemands, ils s'en venaient avec des 'tanks', parce que les Allemands étaient réveillés là, puis ils ont commencé... comme ça. On était pris à peu près à quatre milles en France et on savait qu'il y avait des Allemands qui viendraient avec des 'tanks'. Alors, on a dit : « On va revenir vers la plage ». On est revenu vers la plage puis en revenant vers la plage, je me rappelle, moi, durant la nuit, j'étais caché dans un fossé et puis il passait des 'tanks' allemands en avant de nous sur la route. C'est épeurant de voir un 'tank' allemand, un gros 'tank' allemand, ils appelaient ça des tigers, ces 'tanks'-là. Les Allemands ne nous voyaient pas, puis même s'ils nous avaient vus, qu'est-ce qui... on n'avait rien pour se défendre contre les 'tanks'. Finalement, durant la nuit, on a rencontré des gars, des parachutistes polonais, des parachutistes canadiens qui avaient sauté durant le débarquement. lls étaient tous désorganisés ces gars-là. C'était épouvantable. Et puis, ces parachutistes-là se sont joints à nous, avec notre régiment, pour revenir vers la plage. On est revenu à peu près à un mille de la plage, puis on est resté là jusqu'à ce que le reste, les Anglais puis les Américains, puissent nous rejoindre. Puis on a pu avancer vers la ville de Caen.
Description

M. Gauthier parle du débarquement sur la plage de Normandie. Il raconte le trajet qui les a amenés jusqu'à Caen, par Bernières-sur-Mer, où il y avait beaucoup d'Allemands.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
03:44
Personne interviewée :
Pierre Gauthier
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
France
Campagne :
La bataille de Normandie
Branche :
Armée
Unité ou navire :
Régiment de la Chaudière
Grade militaire :
Simple Soldat

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