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Les Forces armées canadiennes dans l'après-guerre

Introduction

Un avion de guerre canadien au Moyen-Orient en 2014.

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Les membres des Forces armées canadiennes risquent leur vie tous les jours pour servir leur pays. Le Canada s’est forgé une réputation par son engagement envers les opérations internationales de maintien de la paix. Cependant, il ne s’agit là que d’une des fonctions qu’ils ont assumées au fil des années de leur carrière militaire. Ces braves hommes et femmes ont également rempli de nombreux autres rôles importants et exigeants dans l’après-guerre.

Sécurité nationale

La première obligation des Forces armées canadiennes est la protection de notre pays. Elles patrouillent les frontières avec vigilance, toujours prêtes à défendre le Canada. Pendant de nombreuses années, durant la guerre froide entre les pays communistes de l’Est et les pays démocratiques de l’Occident, la principale menace provenait de l’ancienne URSS. Les membres des Forces armées canadiennes devaient constamment protéger le pays contre les bombardiers et les sous-marins soviétiques munis d’armes nucléaires qui venaient épier nos moyens de défense. La nature des menaces extérieures envers le pays a changé avec le temps. Aujourd’hui, il est important de rester à l’affût d’attaques terroristes potentielles.

Sécurité régionale

Le Canada contribue également à protéger ses alliés. Cette tâche a peut-être été plus évidente pendant la guerre froide, qui a régi les relations internationales de la fin des années 1940 au début des années 1990. Par exemple, en tant que membre de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), le Canada a posté un groupe-brigade et un certain nombre d’escadrons de combat en Europe de l’Ouest, aidant de ce fait à contrebalancer les forces communistes de l’Europe de l’Est.

Un autre engagement militaire international essentiel du Canada est le Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD). Cette organisation canado-américaine est chargée de surveiller le ciel de l’Amérique du Nord afin d’y déceler les menaces potentielles. Pendant la guerre froide, à mesure que la technologie en matière de missiles et de bombardiers s’est développée, des chaînes de stations radars ont été construites partout dans le Nord du Canada en vue d’attaques possibles.

Aujourd’hui, les Forces armées canadiennes continuent d’assumer les obligations militaires internationales du pays. Par exemple, des Canadiens ont servi en Afghanistan dans le cadre d’un déploiement de l’OTAN autorisé par l’Organisation des Nations Unies (ONU), et les navires de la marine canadienne s’entraînent et servent avec la flotte permanente de l’OTAN dans l’océan Atlantique. Dans le cadre de la guerre contre le terrorisme, les Forces armées canadiennes ont servi avec la flotte de la coalition des États-Unis au large de l’Asie du Sud-Ouest, et ont aussi pris part aux frappes aériennes contre les forces de l’État islamique au Moyen-Orient.

Stabilité nationale

Parfois, on demande aux membres des Forces armées canadiennes d’aider à maintenir la paix civile à l’intérieur du Canada. Pendant la Crise d’octobre, en 1970, le gouvernement fédéral a utilisé la Loi sur les mesures de guerre pour déployer des soldats canadiens au Québec et à Ottawa. Ces derniers ont aidé à assurer la sécurité à la suite d’enlèvements et d’attentats à la bombe, puisqu’on craignait que ces événements ne dégénèrent en violence et en troubles généralisés.

En 1990, pendant la crise d’Oka, des membres des Forces armées canadiennes ont été envoyés dans une communauté québécoise à l’ouest de Montréal, en vue d’aider à maîtriser un conflit territorial autochtone. Les membres des Forces armées canadiennes appuient également souvent la GRC dans la surveillance des activités criminelles en région frontalière, telles que la contrebande internationale de drogues et le passage d’immigrants sans-papiers.

Recherche et sauvetage

Les membres des Forces armées canadiennes ont sauvé de nombreuses vies dans le cadre d’opérations de recherche et de sauvetage. Il faut une grande habileté et beaucoup de courage pour sauter en parachute dans une zone éloignée afin d’aider les blessés d’un écrasement d’avion ou pour se balancer au bout d’un câble sous un hélicoptère pendant une tempête afin de secourir des gens à bord d’un navire qui sombre. Ce genre d’expertise s’est aussi avéré utile dans d’autres types de situations d’intervention d’urgence, comme celles qui ont suivi l’écrasement du vol 1285 d’Arrow Air à Gander (Terre-Neuve-et-Labrador) en 1985 et l’écrasement du vol 111 de Swissair au large de la Nouvelle-Écosse en 1998. Ces tragédies ont amené les Forces armées canadiennes à participer à la récupération des restes humains et des débris d’aéronef.

Catastrophes naturelles

Un avion de guerre canadien au Moyen-Orient en 2014.

Les hommes et les femmes bien entraînés des Forces armées canadiennes sont une ressource inestimable dans l’éventualité d’une catastrophe naturelle. En 1997, lors des inondations de la rivière Rouge, au Manitoba, ils ont participé à la construction de digues, secouru des gens en détresse et apporté un soutien à la population touchée. Dans le même ordre d’idées, ils ont aidé à nettoyer les dégâts causés par la tempête de verglas, en 1998, qui s’est abattue sur l’est du Canada, causant des pannes d’électricité sur un vaste territoire. Les incendies de forêt sont une autre menace naturelle que les militaires sont appelés à aider à maitriser. Par exemple, en 2003, ils ont aidé à contenir les gigantesques incendies de forêt en Colombie-Britannique, et en 2016, ils ont évacué les résidents menacés par des feux de forêt dans le nord de l’Alberta.

Les Forces armées canadiennes aident également à la suite de catastrophes naturelles à l’étranger. Par exemple, un tsunami a ravagé la côte des pays en bordure de l’océan Indien en 2004, et l’ouragan Katrina s’est déchaîné sur le sud des États-Unis en 2005, causant beaucoup de dommages et de souffrance. Dans les deux situations, des membres des Forces armées canadiennes ont rapidement été envoyés sur place pour fournir une aide spécialisée et du matériel de secours. Afin d’apporter efficacement ce type de soutien, les Forces armées canadiennes disposent d’une escouade spéciale, l’Équipe d’intervention en cas de catastrophe (EICC), ou DART, qui est entraînée et équipée pour fournir de l’eau potable et des soins médicaux de base et réparer les infrastructures dans les régions ravagées par une catastrophe naturelle ou des bouleversements.

Rôles de soutien

Les Forces armées canadiennes n’arriveraient jamais à déployer leurs nombreux efforts opérationnels sans les compétences des hommes et des femmes qui remplissent des rôles de soutien. Il est très exigeant de fournir le soutien permettant au personnel de première ligne de remplir efficacement ses fonctions. Les militaires qui ont occupé des postes en logistique, en entretien, en transport ou en soutien médical ou administratif, entre autres, ont été indispensables à la réussite des Forces armées canadiennes.

Faits et chiffres

  • La vaste superficie du Canada et sa relativement faible population ont donné lieu à l’emploi de méthodes uniques pour défendre les frontières du pays. Par exemple, les Rangers canadiens sont une force de réserve qui patrouille les régions nordiques du Canada, ainsi que les parties éloignées des côtes Est et Ouest. Ce corps de volontaires compte environ 5 000 membres, surtout des Inuits et d’autres hommes et femmes d’origine autochtone.
  • L’Armée canadienne, la Marine royale du Canada et l’Aviation royale du Canada sont les trois branches des Forces armées canadiennes. Leur longue et fière tradition de protection et de service pour le Canada sur terre, en mer et dans les airs continue toujours aujourd’hui.

Héros et braves

  • Bon nombre des rôles qu’ont joué les membres des Forces armées canadiennes sont très dangereux. L’entraînement continuel et le maintien d’un état de préparation constant pour le combat, dans toutes sortes de conditions météorologiques, exigent de grands efforts et augmentent les risques d’accident.
  • À l’automne 1991, au cours d’une mission de sauvetage près de la SFC Alert, dans l’Extrême Arctique canadien, 17 techniciens en recherche et sauvetage ont sauté en parachute, de nuit et en pleine tempête de neige, pour atteindre le site d’écrasement d’un avion de transport militaire Hercules. Ils ont secouru 13 survivants de l’écrasement, et ont tous reçu une décoration de service méritoire pour leur bravoure.

Traumatismes liés au stress opérationnel

Les situations extrêmes vécues par les vétérans des Forces armées canadiennes peuvent avoir de graves conséquences, même si les blessures ne sont pas visibles de l’extérieur. Les difficultés liées à la violence, aux chocs émotionnels, à la terreur et à la perte de compagnons d’armes peuvent entraîner des traumatismes liés au stress opérationnel, soit des difficultés psychologiques telles que l’état de stress post-traumatique, des troubles anxieux, la dépression ou d’autres maladies qui perturbent la vie quotidienne. Ces conséquences du service pour la cause de la paix et de la liberté peuvent avoir un effet considérable sur la personne et sa famille.

Sacrifices

NCSM Fredericton et un hélicoptère canadien dans la mer Méditerranée en 2016.

Les Livres du Souvenir, que l’on retrouve dans la Tour de la Paix du Parlement du Canada, à Ottawa, consignent les noms des Canadiens et des Canadiennes qui ont perdu la vie au service de leur pays au fil des années. Le Septième Livre du Souvenir contient les noms de plus de 1 800 membres des Forces armées canadiennes morts dans l’exercice de leurs fonctions depuis 1947. Ce nombre n’inclut pas les membres morts pendant la guerre de Corée, car ces noms sont inscrits dans un livre distinct.

Le Canada se souvient

Le programme Le Canada se souvient d’Anciens Combattants Canada incite tous les Canadiens et les Canadiennes à se renseigner sur les sacrifices et les réalisations de tous ceux et celles qui ont servi et qui continuent de servir leur pays en temps de guerre et de paix. Il invite aussi les citoyens à prendre part aux activités commémoratives qui aident à préserver l’héritage qu’ils nous ont légué et à le transmettre aux générations à venir.

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