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Première Guerre mondiale

1914 – 1918

Les pays d’Europe sont entrés en guerre peu après l’assassinat de l’archiduc François Ferdinand d’Autriche-Hongrie. Plus de 650 000 Canadiens et Terre-Neuviens ont combattu au cours de cette guerre et plus de 66 000 d’entre eux ont perdu la vie et plus de 172 000 autres ont été blessés. Leurs grandes contributions et leurs sacrifices ont permis au Canada d’être un signataire distinct du Traité de Versailles, qui a mis fin officiellement à la guerre.

En savoir plus sur la Première Guerre mondiale

CHRONOLOGIE DES ÉVÉNEMENTS

4 août 1914

Début de la Première Guerre mondiale

22 avril 1915

Les Canadiens participent à leur premier combat à Ypres

1er juillet 1916

Le Newfoundland Regiment subit d’énormes pertes à Beaumont-Hamel

9 avril 1917

Les Canadiens s’emparent de la crête de Vimy

14 avril 1917

Le Newfoundland Regiment retient l’ennemi à Monchy-le-Preux

15 au 25 août 1917

Les Canadiens participent à la bataille de la cote 70

Novembre 1917

Les Canadiens capturent Passchendaele dans une bataille boueuse

17 décembre 1917

Des femmes canadiennes votent pour la première fois lors d’une élection fédérale

8 août 1918

Début de la bataille d’Amiens et des « cent jours du Canada »

11 novembre 1918

Signature de l’armistice, mettant fin à la guerre

Comment la guerre a commencé

Alliances rivales, conflits d’intérêts et traités secrets divisaient l’Europe d’avant-guerre. Ils ouvrirent la voie à une guerre qui allait balayer la plus grande partie du continent, et une bonne partie du monde.

La cause immédiate de la Première Guerre mondiale fut l’assassinat de l’héritier du trône d’Autriche, l’archiduc Franz Ferdinand, le 28 juin 1914 à Sarajevo. L’assassin était Gavrilo Princip, membre de la société de la Main Noire. Cette société faisait partie d’un mouvement nationaliste serbe visant à unifier la Serbie et d’autres États slaves appartenant alors à l’Empire austro-hongrois.

Presque tout le monde s’attendait à une guerre brève et victorieuse – qui serait « terminée à Noël. » Ils avaient tort. La guerre n’a pris fin que quatre ans plus tard.

Pas moins de dix millions de soldats ont perdu la vie dans des combats, ainsi que plusieurs millions de victimes civiles, en raison de l’utilisation de nouvelles armes destructrices telles que des obus explosifs, des chars, des puissantes mitrailleuses, et des gaz toxiques.

Le Canada va en guerre

Le 4 août 1914, l’Allemagne envahit la Belgique. La Grande-Bretagne, qui s’était engagée longtemps auparavant à défendre la souveraineté de la Belgique, lança un ultimatum à l’Allemagne exigeant le retrait des troupes allemandes. Quand l’ultimatum expira à minuit, sans que les Allemands se soient retirés, la Grande-Bretagne et l’Allemagne étaient en guerre. L’Empire britannique l’était aussi, dont le Canada et la colonie distincte de Terre-Neuve.

Même si le Canada était indépendant depuis 1867, ses affaires extérieures étaient toujours gouvernées par le Royaume-Uni. Par conséquent, dès que la Grande-Bretagne a déclaré la guerre, le Canada a été d’emblée impliqué dans le conflit.

Enthousiasme patriotique

Dans un accès sans précédent d’enthousiasme patriotique, des Canadiens de partout au pays s’enrôlèrent. Comme le Canada avant la guerre ne disposait que d’une militaire très réduite, le nouveau Corps expéditionnaire canadien allait être formé principalement de soldats-citoyens.

Des milliers de personnes, dont beaucoup avaient des liens affectifs très forts avec la Grande-Bretagne, se présentèrent dans les bureaux de recrutement locaux, désireuses de « faire leur part ».

Guerre de tranchées

Après l’avance initiale de l’Allemagne, le front occidental s’est rapidement transformé en une guerre de tranchées, la ligne de front serpentant sur une distance de quelque 1 000 kilomètres entre les côtes de la Belgique et les frontières de la Suisse.

La vie dans les tranchées était misérable. Souvent, les soldats étaient couverts de boue et ils avaient froid. Il leur fallait même cohabiter avec certains indésirables comme les rats, les poux et les puces. Dans ce genre de guerre, les adversaires ne sont séparés que par une mince bande de terre, un No Man’s Land de boue, de barbelés et de cratères d’obus. Avant de lancer une attaque, il fallait d’abord franchir tous ces obstacles, en essayant de se soustraire aux tirs des mitrailleuses, de l’artillerie et des tireurs d’élite ennemis. Souvent, il était même impossible d’aller chercher les morts ou les blessés dans le No Man’s Land.

L’armée canadienne

Le Corps expéditionnaire canadien (CEC) constituait l’armée envoyée servir outre-mer par le Canada pendant la Première Guerre mondiale. Des 630 000 Canadiens qui s’enrôlèrent dans l’armée, 424 000 furent envoyés outre-mer avec le CEC.

La première division canadienne qui combattit en Europe comportait principalement des troupes du premier contingent qui avait pris la mer à l’automne 1914 en tant que division particulière sous commandement britannique.

En septembre 1915, les forces canadiennes outre-mer devenant de plus en plus nombreuses et complexes, cela amena la création du Corps canadien, ensemble opérationnel et administratif regroupant la plupart des unités de combat canadiennes et leurs services de soutien.

Le Corps passa de deux divisions comportant 35 000 hommes au départ à une force de frappe puissante composée de quatre divisions comptant 100 000 hommes au début de 1917.

Un commandant canadien

Au début, le CEF était commandé par des généraux britanniques. À partir de juin 1917 les Canadiens furent commandés par le lieutenant-général sir Arthur Currie, officier de milice canadien qui, pendant la guerre, passa de commandant de brigade à commandant de l’ensemble du Corps.

Currie, qui conserva son commandement jusqu’en 1919, est considéré par beaucoup comme un des généraux les plus compétents de la guerre.

Efficacité du Corps

Le Corps canadien était une formation nationale unique dont les divisions combattirent ensemble pendant la plus grande partie de la guerre.

Les soldats des quatre divisions et leur troupe apprirent à travailler ensemble et à mettre en commun les ressources pour améliorer l’efficacité au combat. Cette cohésion et cette stabilité, jalousement préservées par les officiers canadiens les plus haut gradés et les hommes politiques, favorisèrent un sentiment d’identité avec un objectif national, et de fierté à son égard tant chez les soldats que chez les civils.

Héritage

Le rôle du Canada dans la guerre a certes ajouté à son autonomie et à sa reconnaissance internationale, mais à quels coûts ?

À la fin de la Première Guerre mondiale, 650 000 hommes et femmes avaient servi dans les forces militaires du Canada qui comptait à l’époque moins de huit millions d’habitants. Plus de 66 000 morts et 170 000 blessés chez les Canadiens et les Terre-Neuviens.

Le Canada, par ses réalisations, avait mérité, tant au pays que dans le reste du monde, le respect et la reconnaissance – il était devenu un pays indépendant. Cette nouvelle réputation lui a valu le droit d’apposer sa propre signature au Traité de Versailles, qui mettait officiellement un terme à la Première Guerre mondiale.


Monuments commémoratifs de la Première Guerre mondiale

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