Les cent derniers jours
Hector Allard
Nous avons défendu notre liberté (Transcription)
octobre 07
Jour 61
La 1re Division d'infanterie canadienne se trouve provisoirement sous le commandement du 22e Corps d'armée britannique, occupant les positions à l'arrière du ruisseau Trinquis et de la rivière Sensée, à environ cinq kilomètres à l'est d'Étaing.
octobre 08
Jour 62 - Bataille de Cambrai, du 8 au 9 octobre
En raison du manque de progrès sur le front de la 3e Armée britannique, sur le flanc droit du Corps canadien, les 2e et 3e Divisions d'infanterie canadiennes ne passent pas à l'action avant le 9 octobre.
octobre 09
Jour 63 - Bataille de Cambrai
La poursuite vers la Selle, du 9 au 12 octobre
En fin de journée, la 2e Division d'infanterie canadienne avait progressé d'au moins quatre kilomètres en s'emparant des villes de Ramillies, Escaudoeuvres et Eswars, tout en prenant le contrôle de ponts importants enjambant le canal de l'Escaut.
Sur le flanc droit du Corps canadien, la 3e Division d'infanterie canadienne libère la ville de Cambrai et rejoint la 24e Division britannique qui arrive du sud.
Plus au sud, dans le secteur d'opérations de la 4e Armée britannique, la brigade de cavalerie canadienne passe à l'action pour la dernière fois dans cette guerre, et joue un rôle d'importance pour la première fois depuis la bataille d'Amiens au début du mois d'août. La brigade, constituée du Fort Garry Horse, du Lord Strathcona's Horse, des Royal Canadian Dragoons et d'une batterie de la Royal Canadian Horse Artillery, progresse de près de 13 kilomètres sur un front de plus de quatre kilomètres de large; elle fait plus de 400 prisonniers et saisit un grand nombre d'armes, empêchant les tentatives de sabotage de l'ennemi. Les pertes totales de la brigade s'élèvent à 168 hommes et 171 chevaux tués, blessés ou portés manquants.
La brigade de cavalerie canadienne au Cateau, carte de la zone de bataille
Récipiendaire de la Croix de Victoria
- Capt C. N. Mitchell
4e Bataillon du Génie canadien, 2e Division d'infanterie canadienne.

Soldats canadiens avançant vers Cambrai. Photo : Bibliothèque et Archives Canada/PA-003247
octobre 10
Jour 64 - La poursuite vers la Selle
Le Corps canadien progresse de près de deux kilomètres, libérant, entre autres, les villages de Naves et Thun-Saint-Martin.
octobre 11
Jour 65 - La poursuite vers la Selle
Face à la résistance tenace des troupes allemandes et à leurs contre-attaques menées avec l'intervention de chars, la 2e Division d'infanterie canadienne progresse de plus de trois kilomètres et se trouve bien assise sur la pente avant de l'éperon d'Iwuy.
Du 26 août au 11 octobre (47 jours), le Corps canadien progresse de 37 kilomètres contre une solide résistance. Le nombre total de pertes pendant cette période s'élève à 1 544 officiers et 29 262 non-officiers. Le Corps canadien capture 18 585 prisonniers, saisit 371 canons et près de 2 000 mitrailleuses et libère 54 villes et villages.
Récipiendaire de la Croix de Victoria
- Lt W. L. Algie
20e Bataillon, 2e Division canadienne.

Lieutenant Wallace Lloyd Algie, récipiendaire de la Croix de Victoria pour ses actes de bravoure le 11 octobre 1918, durant la période des Cent derniers jours.
La dernière étape - de Cambrai à Mons, 12 octobre au 11 novembre 1918
octobre 12
Jour 66 - La poursuite vers la Selle
En deux jours de combats dans la zone d'opérations de la 1re Division d'infanterie canadienne, la Division avance d'environ huit kilomètres le long de la rive sud de la Scarpe. Le soir venu, l'ensemble du front fait face au canal de la Sensée.
Dans la zone d'opérations de la 2e Division d'infanterie canadienne, le front s'étend vers l'ouest, atteignant presque Aubencheul-au-Bac. Le front du Corps canadien est tenu à présent par trois divisions. Du flanc gauche au flanc droit se trouvent la 1re canadienne, la 56e britannique, et la 2e canadienne.
octobre 13
Jour 67 - La poursuite vers la Selle
Des troupes françaises s'emparent du village de Laon.
octobre 14
Jour 68 - Bataille de Courtrai, du 14 au 19 octobre
Des patrouilles de la 1re Division d'infanterie canadienne traversent le canal de la Sensée, près du village de Férin, mais les représailles des Allemands sont trop fortes, rendant quasiment impossible l'établissement d'une tête de pont[8] permanente.
Dans une poussée à travers les positions allemandes dans les Flandres, le Royal Newfoundland Regiment, aux côtés de la 2e Armée britannique, avance de cinq kilomètres et fait 500 prisonniers. Il saisit 94 mitrailleuses et huit canons, dont quatre sont des canons de campagne pris par un seul peloton.
Récipiendaire de la Croix de Victoria
- Sdt Thomas Ricketts Royal Newfoundland Regiment.
octobre 15
Jour 69
Des troupes belges capturent les villages d'Iseghem et de Cortemarck.
octobre 16
Jour 70
Avec la 4e Division d'infanterie canadienne prenant la relève de la 56e Division britannique, trois divisions canadiennes se partage le front, assumant désormais la responsabilité de 32 kilomètres du front.
octobre 17
Jour 71
Au crépuscule, le Corps canadien avait progressé d'environ sept kilomètres, établissant des patrouilles dans plusieurs positions et construisant des passerelles flottantes pour franchir le canal de la Sensée.
octobre 18
Jour 72
Les 1re et 4e Divisions d'infanterie canadiennes progressent respectivement de dix et huit kilomètres, capturant Pecquencourt et Auberchicourt, soit deux parmi une vingtaine des lieux occupés par le Corps canadien ce jour-là.
octobre 19
Jour 73
Le Corps canadien libère près de 40 communautés supplémentaires, notamment la grande ville industrielle de Denain. Le progrès, ce jour-là, soit d'un peu moins de 11 kilomètres, représente l'étape la plus longue accomplie par les Canadiens en un jour pendant toute la durée de la guerre.
octobre 20
Jour 74
La 1re Division d'infanterie canadienne occupe Wallers, la dernière ville d'importance avant d'atteindre la vaste forêt de Vicoigne. Avant la tombée de la nuit, la Division gagne une ligne longeant l'orée occidentale de la forêt. Sur le flanc droit du Corps canadien, la 4e Division d'infanterie canadienne libère la ville de Denain et progresse d'environ trois kilomètres.
Dans les Flandres, des troupes du Royal Newfoundland Regiment franchissent la rivière Lys et s'arrêtent à environ un kilomètre du village de Vichte, incapables d'aller plus loin face au feu nourri de l'artillerie et des mitrailleuses allemandes, qui les attaquent de face et sur les flancs.
octobre 21
Jour 75
Les 1re et 3e Brigades[9] de la 1re Division d'infanterie canadienne atteignent la route Saint-Amand-Valenciennes, réalisant une avance de plus de six kilomètres. La 4e Division d'infanterie canadienne est quant à elle arrêtée au canal de l'Escaut, après une avance d'environ huit kilomètres.
Dans les Flandres, avec un seul officier indemne dans chaque compagnie, des troupes du Royal Newfoundland Regiment tiennent leurs positions toute la journée avant d'être relevées dans la soirée.
octobre 22
Jour 76
La 3e Division d'infanterie canadienne dégage la majeure partie de la forêt de Raismes, une étendue de près de 10 kilomètres carrés. Des troupes de deux brigades, accomplissant l'essentiel du travail, traversent les bois en l'espace de quinze heures, couvrant une distance d'un peu moins de six kilomètres et demi tout au plus.
octobre 23
Jour 77
Au soir, la ligne de front du Corps canadien s'étire sur une distance légèrement inférieure à 13 kilomètres le long du canal de l'Escaut, partant de la limite sud du Corps canadien à Fresnes, où elle redescend vers le village d'Odomez, toujours sous contrôle allemand.
octobre 24
Jour 78
Des troupes belges repoussent une contre-attaque des Allemands le long du canal de la Dérivation.
octobre 25
Jour 79
La bataille de la Selle, qui avait débuté le 17 octobre et dans laquelle avaient combattu les 1er, 3e et 4e Armées britanniques aux côtés de la 2e Armée américaine, se termine.
octobre 26
Jour 80
Erich Lundendorff, quartier-maître général de l'Armée allemande, se résigne à démissionner sous la pression du kaiser Wilhelm II, empereur et commandant en chef des forces armées allemandes.
- Date de modification :