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Le Canada se souvient - La campagne d’Italie

Introduction

La Seconde Guerre mondiale fut déclarée en 1939. Environ deux ans plus tard, une grande partie de l'Europe se retrouva sous l’emprise allemande. En 1941, l’Allemagne envahit l’Union soviétique et de durs combats éclatèrent sur le front oriental. En 1943, le dirigeant soviétique, Joseph Staline, demanda l’aide des autres dirigeants alliés pour atténuer la pression de l’assaut. Les Alliés acceptèrent de l’aider et décidèrent de lancer l’attaque sur les territoires ennemis en Europe et d’aider à détourner l’attention des forces allemandes du front oriental à partir de l’Italie (qui s’était alignée avec l’Allemagne). Cette intervention devint ce qu’on appelle depuis la campagne d’Italie.

La campagne d’Italie fut une intervention militaire importante du Canada au cours de la guerre. Plus de 93 000 Canadiens, de concert avec leurs alliés de la Grande-Bretagne, de la France et des États-Unis, y jouèrent un rôle déterminant. Au cours des 20 mois que dura la poussée des troupes du sud vers le nord de l’Italie, les Canadiens durent se battre avec acharnement contre certaines des meilleures troupes de l’armée allemande. Ils combattirent dans la poussière et la chaleur en été, dans la neige et le froid en hiver, et sous la pluie et dans la boue au printemps et en automne.

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Débarquement en Sicile

La campagne d’Italie a débuté par le débarquement sur l’île de Sicile, dans le sud de l’Italie. Les soldats de la 1re Division canadienne d’infanterie et de la 1re Brigade blindée canadienne ont joué un rôle actif et important dans cet assaut, connu sous le nom de code Opération Husky.

Ce fut une tâche difficile. Le simple fait de transporter les troupes et l’équipement était dangereux en soi. À preuve, au début de juillet 1943, trois des navires qui transportaient des troupes canadiennes de la Grande-Bretagne vers la Sicile en prévision de l’attaque furent coulés par des sousmarins ennemis : 58 Canadiens périrent noyés, et 500 véhicules ainsi que des canons furent perdus en mer.

L’opération débuta au petit matin, le 10 juillet 1943, lorsque les troupes canadiennes et britanniques débarquèrent le long de 60 kilomètres de côte près de Pachino, à l’extrémité sud de la Sicile. Les Américains, qui avaient eux-mêmes lancé une attaque ce matin-là, parcoururent 60 autres kilomètres de côte. Cet assaut fut l’une des plus importantes opérations en mer de l’histoire militaire et près de 3 000 navires et péniches de débarquement alliés y participèrent.

Les combats en Sicile durèrent plus de quatre semaines pour les Canadiens, qui livrèrent bataille sur des centaines de kilomètres de terrains montagneux. Au cours de cet assaut, 2 300 Canadiens furent blessés et 600 d’entre eux en moururent.

La prise de la Sicile fut très importante, car elle permit aux navires alliés de sillonner la Méditerranée plus librement, et elle contribua à la chute du dictateur italien Benito Mussolini. Le nouveau gouvernement se rendit aux Alliés mais l’Allemagne, qui n’était pas disposée à perdre l’Italie, en prit le contrôle. La chute de la Sicile permit aux Alliés de passer à la prochaine étape : le débarquement sur la partie continentale de l’Italie.

Libération de l’Italie continentale

Les Alliés débarquèrent sur la partie continentale de l’Italie le 3 septembre 1943. Cependant, après avoir perdu la Sicile, l’Allemagne était déterminée à conserver l’Italie continentale. Pour ralentir la marche des Alliés, les Allemands tirèrent parti du paysage montagneux et installèrent le long de la péninsule italienne une série de positions de défense allant de la mer Tyrrhénienne à l’Adriatique. Ces lignes de défense étaient très bien protégées par des nids de mitrailleuses, des fils barbelés, des mines terrestres et des pièces d’artillerie.

Les troupes canadiennes et d’autres troupes alliées avancèrent lentement et péniblement sur les routes mal entretenues de l’Italie continentale, bravant les intempéries. L’une des batailles les plus difficiles pour les troupes canadiennes fut celle d’Ortona, livrée pendant la période de Noël 1943. La vieille ville d’Ortona, avec ses châteaux et ses bâtiments de pierre, est située sur une corniche qui surplombe l’Adriatique. Les rues étroites jonchées de décombres ne permettaient guère l’utilisation de chars et d’artillerie. Les Canadiens durent mener un féroce combat de rue, en se frayant un passage à travers murs et immeubles (une tactique appelée « trou de souris »). Ils libérèrent la ville le 28 décembre, après un combat qui avait duré plus d’une semaine.

La campagne d’Italie se poursuivit pour les Alliés qui atteignirent le nord du pays, malgré les nombreuses positions de défense allemandes. Les Canadiens s’illustrèrent durant la bataille de la vallée du Liri, qui fut suivie par la libération de Rome par l’armée américaine le 4 juin 1944. À la fin de l'été et à l’automne 1944, les Alliés avaient percé la « ligne gothique » allemande dans le nord, et les combats se poursuivirent jusqu’au printemps 1945, lorsque les Allemands capitulèrent enfin. Cependant, les troupes canadiennes ne participèrent pas à la victoire finale de la campagne car, en février 1945, ils avaient été transférés vers le nord-ouest de l’Europe pour se joindre à la 1re Armée canadienne et appuyer l’avance des Alliés aux Pays-Bas et en Allemagne pour les aider à mettre fin à la guerre en Europe.

Sacrifice

Les Canadiens subirent plus de 26 000 pertes durant la campagne d’Italie, dont près de 6 000 morts. La plupart des Canadiens morts en Italie sont inhumés dans l’un des nombreux cimetières de guerre du Commonwealth, ou leurs noms sont gravés sur le Mémorial de Cassino érigé dans le Cimetière de guerre de Cassino, au sud de Rome.

Les braves Canadiens qui prirent part à la campagne d’Italie comptent parmi le plus d'un million d’hommes et de femmes de notre pays qui ont servi durant la Seconde Guerre mondiale. Issus de tous les milieux, ces hommes et ces femmes ont réalisé de grandes choses et consenti de grands sacrifices pour faire triompher les droits et les libertés d’autrui.

L’héritage

Pour bon nombre de Canadiens, la guerre est quelque chose qui se produit ailleurs, très loin d’ici, et la plupart d’entre nous n’avons aucune expérience personnelle en temps de guerre. Aujourd’hui, cependant, le fait de croire en la liberté et aux droits fondamentaux fait partie de notre quotidien. Nous pouvons être fiers du fait que des femmes et des hommes de chez nous continuent à défendre ces droits, au pays comme à l’étranger. Nous rendons hommage aux vétérans lorsque nous voulons en apprendre davantage sur les Canadiens qui ont servi et sur ceux et celles qui servent encore au nom de la paix et de la liberté.

Programme Le Canada se souvient

Le programme Le Canada se souvient d’Anciens Combattants Canada incite tous les Canadiens et les Canadiennes à se renseigner sur les sacrifices et les réalisations de tous ceux et celles qui ont servi et qui continuent de servir leur pays en temps de guerre et en temps de paix. Il invite aussi les citoyens à prendre part aux activités commémoratives qui aident à préserver l’héritage qu’ils nous ont légué et à le transmettre aux générations à venir.

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