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En pénitence

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En pénitence

Alors pris en faute, M. Huot est en pénitence sur le bateau. Plus tard à Québec, il offrait aux prisonniers allemands de partir.

Transcript

Robert Huot

M. Huot s’enrôle volontairement à Québec. Sa mère s’y oppose fortement et va jusqu’à aller voir le premier ministre du Canada de l’époque, Louis Saint-Laurent, afin que son fils ne s’enrôle pas, mais sans succès. Il part en train de Lévis vers Halifax, il était payé 1,20$ par jour, ce qui était bien payé à l’époque. C’est à Halifax lors de sa formation sur les bateaux qu’il apprend l’anglais. Son service de guerre aura lieu sur le NCSM Saint-Laurent. M. Huot a aimé son expérience dans la Marine durant la seconde guerre, il raconte plusieurs histoires qui donnent une bonne idée de la vie d’un marin en guerre.

Transcription

En pénitence



Moi, j’ai été defaulter des fois là. Connaissez-vous ça un defaulter ? Bon. Y nous r’prenait, la police nous r’prenait. Y nous remm’naient su’ l’bateau… Et puis ben, dans la marine, y prenaient des amarres de bateau, plein d’huile. « T’échiffait » ça un par un, puis le soir fallait qu’tu t’couches dessus. Vous savez pas ça, vous. J’ai vu, moi, être… J’tais gardien à Longueuil, à Montréal, en plein mois d’juillet, des grosses chaleurs. Là-bas, c’était des… y avait des soldats pis des aviateurs. Y étaient defaulter. Y étaient en punition, habillés en hiver avec la grosse mach… carabine Manchester, au bout des bras, mais pas en marchant – en courant. T’essayeras ça, toi. Y faisait chaud là… Gros coat d’hiver, le gros capuchon. Les gars y faisaient… Mais ceux qui étaient en charge de d’ça, c’était des Britanniques, pour nous punir. Ceux que… On’n avait d’Québec icit… De Québec, Montréal, partout. Y les envoyaient, y les remplaçaient à l’autre bord. Pis y changeaient ça. C’tait pas facile, Monsieur. J’ai vu ça d’mes yeux, à Longueuil… Un champ barricadé, tout’, là. J’ai vu des prisonniers allemands, ici, pas loin, à l’Ile d’Orléans, à Saint-Jean de l’Ile d’Orléans. Su’ [inaudible], sur les plaines là, j’les ai vus. J’ai gardé des Allemands là, moi. Pis on leu’ disait : « Veux-tu t’sauver ? » Non… Y voulaient pas s’sauver, y savaient pas où c’qu’y allaient. J’les gardais. Après un certain temps, y les envoyaient ailleurs. Fallait qui les nourrissent, les habiller, mais y avaient pas l’droit d’sortir. C’est pas loin d’ici, l’Ile d’Orléans… Y en avait pas beaucoup là… Y d’vaient être une quinzaine.
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