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Nourriture sur le bateau

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Nourriture sur le bateau

M. Gauthier nous explique ce qu’il aimait et ce qu’il n’aimait pas manger sur le bateau.

Transcript

Gilles Gauthier

M. Gauthier a grandi au Cap-de-la- Madeleine près du port. Son père avait un restaurant où il entendait souvent les marins parler de ce qui se passait à la guerre et sur les bateaux. Intéressé, M. Gauthier s’est rendu à Québec pour s’inscrire sans succès aux bureaux du NCSM Montcalm. Alors âgé de 17 ans, il a été rappelé une fois qu’il a atteint ses 18 ans. Après sa formation de base, il a fait un cours en télégraphie à Saint-Hyacinthe. Une fois le cours terminé, il est envoyé à Halifax pour partir en mer vers les Bermudes afin de s’exercer aux tâches de télégraphiste. De retour à Halifax, il repart en mer sur le NCSM Springhill escorter des convois. Après la guerre il a fait partie du Régiment de Trois-Rivières, le 12e blindé, jusqu’en 1953.

Transcription

Nourriture sur le bateau

Quand on était au port, la nourriture, on avait trois bons cook, des très bons cook, et puis… quand au port on avait de la nourriture fraîche, on mangeait très bien. Mais ça faisait tout ben une semaine qu’on était partis, la nourriture était, ils faisaient cuire qu’est-ce que c’est qu’il y avait, qu’il restait, des œufs en poudre, on en a mangé souvent. Mais le pire c’est quand on est arrivés en Irlande, la nourriture qu’ils nous ont mis à bord, ça c’était pas beau. Ils nous ont mis de l’agneau à bord, pis l’agneau était noir barré jaune orange. Il était pas trop appétissant. Puis j’ai jamais remangé de l’agneau depuis ce temps-là, j’ai horreur de ça!

On veut du pain!

À Portsmouth, on était à quartier à côté des bateaux, d’un groupe de bateaux canadiens qui arrivait du Canada et puis les cook ont fait un échange de nourriture avec eux autres et puis on a eu du poulet. Ça, ça sentait bon! Et puis on avait une entente avec les cook, avant on sortait, puis au bout de trois jours, on n’avait jamais de pain. Puis, on se demandait pourquoi faire que, ils se demandait pourquoi on n’avait pas de pain. Là on a demandé au steward d’acheter de la farine pour faire du pain. Il voulait pas, parce qu’il disait qu’il avait pas d’argent pour ça (rire). Et puis là, on s’est mis ensemble, on a cotisé, pis on a donné l’argent au cook, le cook a acheté la farine puis tout le nécessaire, puis on est partis avec ça. Puis au but de la troisième, quatrième journée, quand on a commencé à manquer de pain, eus autres, ils ont fait du pain. Mais le pain, c’était pour nous autres, dans le mess des, où étaient les graphistes, puis les signaleurs, pis tout ça. Mais ça sent, ça, dans le bateau, ça prend pas de temps. Et puis le capitaine a senti ça, puis quand est arrivé le temps pour manger, il y avait pas de pain. Il se demandait où est-ce que c’est qu’était le pain, fait que il a été voir le cook. Fait que le cook, ben il dit : « je fais cuire du pain, c’est pour eux autres, c’est eux autres qui ont acheté la chose. » « Comment ça se fait, il dit, on peut en avoir. » « Ben, il dit, parle au stewart. » Le voyage après, on a toujours eu de la farine, puis on a (rire), on a toujours eu du pain! (rire). Ah, puis ça sentait bon, tsé des journées où c’était calme, la senteur venait de loin.
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