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Le jour de la Victoire en Europe

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Le jour de la Victoire en Europe

Le jour de la Victoire en Europe, soit le 8 mai 1945, M. Gauthier est en pleine mer et revient sur Halifax…

Transcript

Gilles Gauthier

M. Gauthier a grandi au Cap-de-la- Madeleine près du port. Son père avait un restaurant où il entendait souvent les marins parler de ce qui se passait à la guerre et sur les bateaux. Intéressé, M. Gauthier s’est rendu à Québec pour s’inscrire sans succès aux bureaux du NCSM Montcalm. Alors âgé de 17 ans, il a été rappelé une fois qu’il a atteint ses 18 ans. Après sa formation de base, il a fait un cours en télégraphie à Saint-Hyacinthe. Une fois le cours terminé, il est envoyé à Halifax pour partir en mer vers les Bermudes afin de s’exercer aux tâches de télégraphiste. De retour à Halifax, il repart en mer sur le NCSM Springhill escorter des convois. Après la guerre il a fait partie du Régiment de Trois-Rivières, le 12e blindé, jusqu’en 1953.

Transcription

Le jour de la victoire en Europe

On était en pleine mer, on pouvait pas être plus loin de la terre qu’on était, quand on a reçu le message que la guerre était finie. Mais on a reçu un message : « war is over, continue operations. » Ça voulait dire, ça, allumez pas vos phares, vous avez rien, tsé… « Continue operations » parce qu’on escortait un sous-marin anglais avec nous autres, on l’amenait, on l’escortait jusqu’à Philadelphie. Et puis quand on est arrivés proche de Philadelphie, on avait resté la une nuit puis on s’était en allés à Halifax. La guerre était finie. C’est là que quand on est arrivés à Halifax que les marins avaient chambardé Halifax pas mal. Et puis, il y avait des amis de mon frère qui étaient là, puis chaque fois que j’allais à Halifax, j’allais les rencontrer, les Floyd. Et puis, quand j’ai appelé, ils ont dit : « Were you here on D day? euh… on V day? » J’ai dit « non, we just got here ». « Ah, il dit, you can come up now » (rire). Ah, il avait pas aimé la manière que les marins avaient bardassé les magasins et tout. Ils étaient partis des baraques puis ils avaient monté la rue, c’était tu… quelle rue principale qu’il y a à Halifax? Cunningham? Ça se peut tu? Ou Wellington? En tout cas, il y a une grande rue. Ils avaient pas manqué un magasin. Ils avaient tout dévasté, partout. Ils avaient rentré dans les brasseries, dans les bars. C’était pas beau à voir, pantoute. Quand on est arrivés, nous autres, on a monté là, tout était… pareil comme un ouragan qui avait passé, là. Puis on se demandait qu’est-ce qui est arrivé, puis c’est là qu’on a su quoi. Fait que ça nous gênait pas mal, là. Fait que moi j’ai fait ma visite, j’ai retourné à bord du bateau pis on a restés là (rire).
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