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Naviguer en pleine tempête

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Naviguer en pleine tempête

Lors des tempêtes, il fallait prendre des précautions importantes pour que le bateau ne coule pas sous le poids de la glace s’accumulant sur les câbles du bateau.

Transcript

André Guindon

M. Guindon est né à Ville-Marie dans le comté de Témiscamingue, au Québec. Il a fait son entrée dans le service militaire en se présentant aux bureaux du HMCS Montcalm à Québec en 1942. Après avoir suivi un entraînement militaire de niveau universitaire pendant trois ans au COTC (Corps-école d’officiers canadiens), il est allé au collège naval, le Kings College, à Halifax en Nouvelle-Écosse. Il s’est enrôlé dans la Marine sur un bateau corvette qui s’occupait de protéger les bateaux de la marine marchande d’éventuelles attaques de sous-marins ennemis. Il porte de très bonnes réflexions sur l’importance de la marine marchande.

Transcription

Naviguer en pleine tempête




Le climat, le climat c’était décembre, janvier, février, mars, c’était aussi pire que les sous-marins. Et c’était dangereux. Il fallait déglacer les bateaux. Sans déglaçage, on aurait perdu beaucoup de bateaux. Hein, puis ça… Le déglaçage, là, sans ça, le bateau basculait. Il devenait tempéré, beaucoup trop pesant par la glace. Alors, ça c’était l’ouvrage de tout le monde. Tous les, tous les, les officiers, les matelots, quand on rentrait, quand on rentrait par, par le nord, au nord, au nord-est de Terre-Neuve, puis qu’il y avait, puis qu’il y avait de la, de la tempête, alors, c’était vingt-quatre heures, vingt-quatre heures tout le monde, et puis tout le monde attachés. On pouvait pas se promener sur les deck, fallait se promener accrochés après les, les câbles. Et puis là c’était officiers, officers and men, c’était tout le personnel.




La traversée la plus difficile




Sur un retour de, des vieux pays, une fois, on avait frappé trois tempêtes. Et au lieu d’être deux, deux semaines, deux semaines, vingt, vingt-deux jours, on avait passé trente-deux jours en mer. Puis il restait plus absolument rien à manger. Même plus de biscuits de chiens. Ben nous autres on appelait ça des dog biscuits, mais… Mais c’est pas, c’est pas arrivé souvent, c’est arrivé un voyage. Et puis on était contents, on était contents d’arriver. Et puis, rendus à Terre-Neuve, il y avait beaucoup de monde qui nous attendait au port. Parce qu’on avait perdu, ben on a eu trois, trois tempêtes. Je pense qu’on était partis, une quarantaine de, une quarantaine de navires, et puis il y en avait, je pense, cinq, six qui s’étaient rendus. Il y a des navires qui se sont trouvés aux Bermudes, il y a des navires qui se sont trouvés un petit peu partout. Mais pour se rendre à Terre-Neuve, il y en seulement qu’un, à Terre-Neuve, qui s’est rendu. Les autres sont… C’était pour Halifax, je pense. Mais c’est arrivé une fois, ça. C’est la pire fois, c’est la pire traversée qu’on a eue.




Interviewer - Quel a été le sentiment lorsqu’on est arrivés au port dans une telle occasion ?




Libération! Sentiment… On voulait se reposer parce que là, là c’était pas, c’était pas… on watch, et puis huit heures off watch. C’était continuous watch, tout le temps. Non, ces choses-là… La seule chose, le seul répit qu’on avait, dans les tempêtes, les sous-marins venaient pas en surface. Hein, on se battait pas contre les sous-marins. Les sous-marins ne pouvaient pas venir en surface. Alors ça, on était tranquilles de ce côté-là. C’était… pas une tempête ordinaire, une grosse tempête au mois de juin, juillet, août c’était tout repos parce que les sous-marins ne peuvent pas venir en surface. Puis si, si ils viennent pas venir en surface, ils peuvent pas attaquer.
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