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Plan de leçon : Plaques d’identité du Souvenir

But

Accroître la sensibilisation des jeunes à l’égard de la contribution du Canada à la libération des Pays-Bas au cours de la Seconde Guerre mondiale.

Objectifs

Grâce à cette activité, les jeunes :

  • seront sensibilisés à la contribution des Canadiens en uniforme qui ont perdu la vie aux Pays-Bas et dont les noms figurent dans le Mémorial virtuel de guerre du Canada;
  • en apprendront davantage au sujet des « plaques d’identité » militaires;
  • prendront conscience de l’importance de se souvenir des sacrifices et des réalisations des Canadiens qui ont donné leur vie pour la libération des Pays-Bas.

Public cible

Cette activité s’adresse aux jeunes de 12 à 17 ans.

Séquence et durée prévue de l’activité [environ 75 minutes]

(L’activité peut être modifiée en fonction du temps disponible.)

  • Discussion préparatoire [15 minutes]
  • Recherche et préparation [15 minutes]
  • Présentations [30 minutes]
  • Récapitulation [15 minutes]
  • Activité complémentaire possible [facultatif]

Matériel

Discussion préparatoire [15 minutes]

Demandez à vos élèves s’ils savent ce qu’est une plaque d’identité militaire. En ont-ils déjà vu une?

Cette activité relative aux plaques d’identité a pour but d’aider les jeunes à « mettre un visage sur le Souvenir ». Les efforts du Canada aux Pays-Bas durant la Seconde Guerre mondiale ont coûté cher en terme de vies humaines. Plus de 7 600 Canadiens en uniforme ont perdu la vie en tentant de libérer ce pays entre septembre 1944 et mai 1945. Ces héros tombés au combat ont pour la plupart été inhumés dans plus de 200 cimetières de guerre en Belgique et aux Pays-Bas. Il est important de prendre le temps de réfléchir à ces hommes et à ces femmes, et de se souvenir de tous ceux qui ont servi.

Si vous voulez montrer à vos élèves des exemples de projets de recherche à propos de Canadiens qui sont morts lors de la libération des Pays-Bas, regardez ces trois vidéos, préparés par des guides étudiants d’Anciens Combattants Canada qui ont travaillé en France.

Vidéo du projet de Jeff à propos de James Walter Walford

Vidéo du projet de Jeff à propos de James Walter Walford- Transcription Lorsque je réfléchis à la libération des Pays-Bas, je pense à mon grand-père, Bernard Roderick Pelletier, qui a servi lors de la Seconde Guerre mondiale. Après avoir survécu à la campagne d’Italie, mon grand-père a été transféré dans le nord-ouest de l’Europe avec son bataillon, le Saskatoon Light Infantry. Mon grand-père nous parlait souvent des habitants des Pays-Bas

Photo de Bernard Roderick Pelletier en uniforme militaire.

et comment ils appréciaient ce que les Canadiens

Photo de Bernard Pelletier en uniforme, debout dans une ville.

ont accompli lors de la libération. Grand-père est retourné souvent aux Pays-Bas,

Photo de Bernard Pelletier à un âge avancé, signant un drapeau canadien.

pour participer aux célébrations et aux événements commémoratifs,

Photo de Bernard Pelletier à un âge avancé, debout sur un char d'assaut.

jusqu’en 2013, l’année de son décès.

Photo de Bernard Pelletier à un âge avancé marchant lors d'un défilé militaire avec des camarades.

Mon grand-père a eu la chance de vivre une vie longue et remplie de succès.

Photo de Bernard Pelletier à un âge avancé dans un véhicule militaire lors d'un défilé militaire.

Après la guerre, il est devenu un chercheur et

Photo de Bernard Pelletier à un âge avancé avec son bérêt de la Légion royale canadienne.

un explorateur avec La commission géologique du Canada. Il s’est marié à son amour de jeunesse, il a eu six enfants et six petits-enfants. Bernard Pelletier a été chanceux de survivre à la guerre et il a réalisé de nombreux projets dans les décennies qui ont suivi. Malheureusement, de nombreux jeunes Canadiens n’ont pas eu la chance de mon grand-père, dont plusieurs soldats de son régiment, le Saskatoon Light Infantry… James Walter Walford est né et il a grandi à Souris, au Manitoba,

Photo de James Walter Walford en uniforme militaire.

où il travaillait pour l’épicerie Cramer Brothers. Le 28 janvier 1943, il s’est enrôlé avec l’Armée canadienne.

Document d'enrôlement de James Walter Walford.

James était alors âgé de 17 ans.

Photo militaire de groupe.

Il a menti à propos de son âge et indiqué qu’il avait 18 ans.

Photo de soldats avec une mitraillette.

Ses parents, Walter Wallace Walford et Gladys Edna Walford

Photo de soldats en entrainement des premiers soins.

Photo de groupe de soldats et de politicien.

avaient 4 enfants : James et ses trois sœurs, Dorothy, Edna et Ferne.

Photo de 4 soldats, assis sur le sol.

Après quelques mois d’entrainement militaire au Canada,

Photo de deux soldats derrière leur arme.

James a voyagé par bateau en direction de l’Angleterre, en décembre 1943.

Photo du paysage italien dévasté à Monte Cassino.

Il a continué sa formation, avant de rejoindre son bataillon en Italie,

Photo de deux soldats parmi des débris de maisons.

où il a participé à quelques-unes des batailles

Photo de deux soldats avec une mitraillettre, prêts à faire feu.

les plus féroces du Canada au cours de la guerre.

Photo de soldats sur un véhicule blindé à chenillettes.

Il a été blessé à plusieurs reprises en Italie,

Groupe de soldats marchant parmi les débris, dans une ville.

mais il a pu s’en remettre et continuer le combat.

Trois soldats près d'une arme pointée vers le ciel.

En mars 1945, il a été transféré,

Soldat agenouillé près d'une boite.

avec tous ses camarades du Saskatoon Light Infantry et

Photo d'un petit groupe de soldat assis, regardant un camarade jouant de l'accordéon.

de la Première Division canadienne, dans le nord-ouest de l’Europe, pour prendre part aux assauts alliés.

Petit groupe de soldats dans uen tranchée, derrière une mitraillette.

Lors des combats aux Pays-Bas, James a été blessé de nouveau.

Photo de citoyens roulant sur une route aux Pays-Bas, des moulins à vent en arrière-plan.

Il a subi une fracture du crâne et de l’avant-bras.

Groupe de civils et soldats sur un véhicule blindé.

Large groupe de soldats à la course.

Tristement, James a succombé à ses blessures.

Véhicules amphibie touchant le rivage.

Il est mort à 19 ans, le 12 avril 1945.

Parade de soldats dans une ville.

Il fait partie des quelque 7 600 Canadiens qui ont perdu la vie dans les efforts pour libérer les Pays-Bas.

Photo d'un télégramme à propos de James Walter Walford.

James a été enterré aux Pays-Bas peu de temps après son décès. Il repose au Cimetière de guerre canadien de Groesbeek,

Photo d'une lettre à propos de James Walter Walford.

dans la province de Gelderland. Sur sa pierre tombale, il est inscrit :

Photo d'un groupe de personnes à un cimetière.

« Un fils unique né à Souris, au Manitoba, Canada. Il est mort pour que nous puissions vivre ».

Photo d'une croix du Sacrifice avec un groupe de soldats rassemblés.

Il est aussi honoré sur le monument commémoratif de Souris,

Entrée d'un cimetière militaire avec des colonnes en briques.

situé à la filiale locale de Légion royale du Canada.

Devant de l'édifice de la Légion royale canadienne à Souris, au Manitoba.

De nombreux Canadiens et Canadiennes ont voyagé outre-mer pour rendre hommage à ceux qui sont morts lors de la libération des Pays-Bas. Gladys Edna Walford a visité la pierre tombale de son fils en 1967. Cette année, en ce 75e anniversaire de la libération des Pays-Bas, souvenons-nous du soldat James Walter Walford et de tous les Canadiens qui ont servi et souffert lors de cette importante campagne qui a aidé à mettre fin à la Seconde Guerre mondiale en Europe.

Vidéo du projet de Vanessa à propos de Arthur Joseph Martin

Vidéo du projet de Vanessa à propos de Arthur Joseph Martin - Transcription Ce 5 mai, nous célébrons le 75ième anniversaire de la Libération des Pays-Bas, qui a eu lieu en 1945.

Camion de l'armée passant près d'une affiche indiquant Dutch Frontier avec une flèche.

Avion militaire dans le ciel.

Il est important de prendre un moment de silence pour

Groupes de soldats en canots sur un canal.

nous souvenir des soldats qui ont combattu pour nous.

Explosion au loin

De commémorer et de reconnaître ceux et celles

Chars d'assaut avançant le long d'une digue.

qui ont fait le plus grand des sacrifices ; le sacrifice de la vie. Ce sont des soldats dans tous les coins du Canada qui

Soldats qui avancent le long d'une digue.

Soldats qui descendent d'un petit bateau.

ont décidé de s’enrôler dans les forces militaires canadiennes afin de combattre pour notre liberté. Certains d’eux eux sont peut-être originaires de votre région ou même votre communauté. Bonjour, je m’appelle Vanessa, j’ai 22 ans et je suis fière d’être franco-ontarienne, originaire de Sudbury, en Ontario. Aujourd’hui, je voudrais partager avec vous l’histoire d’un soldat nommé Arthur.

Photo de Arthur Joseph Martin.

Arthur Joseph Martin était un jeune homme courageux, fils de Léa et George Martin.

Photo de famille.

Il est né le 31 mai 1921, à Sudbury en Ontario.

Grand panneau routier annonçant l'entrée de Sudbury, en Ontario.

Arthur était un francophone qui a grandi avec une sœur, deux frères, sa mère, qui était veuve, à Azilda, en Ontario, une communauté tout près dans le secteur du grand Sudbury. Le 2 mai 1944, Arthur s’enrôla officiellement

Document militaire d'Arthur Joseph Martin et document d'enrôlement.

dans l’Armée canadienne à Chatham, en Ontario. Il était un jeune homme qui était en bonne santé générale, malgré un tabagisme modéré. Le soldat Arthur Joseph Martin a fait partie de l’unité Argyll and Sutherland Highlanders of Canada, également connue

Insigne du régiment Argyll and Sutherland Highlanders of Canada.

sous le nom de Princess Louise’s of the Royal Canadian Infantry Corps et portait fièrement le numéro de matricule A113518. Le 28 août 1944 marquera le dernier jour que Arthur Joseph Martin sera sur le sol canadien, car il a été envoyé outre-mer, au Royaume-Uni, pour continuer son entrainement. Le 23 septembre 1944, il a été porté effectif au Argyll and Sutherland Highlanders pour faire partie de la 10e bridage de la 4e division blindée canadienne, en France. Le mois de septembre 1944 a donné le coup d’envoi aux premières batailles de la campagne de la libération des Pays-Bas, et les combats se poursuivent jusqu’en mai 1945.

Véhicules militaires en mouvement, et longue file de troupes le long d'un chemin bordé d'arbres.

La veille du Nouvel An, dans un journal de guerre des Argyll and Sutherland Highlanders, l’unité se retrouva en Hollande, en vue d’une attaque aérienne allemande, ayant été témoins du lancement de plusieurs bombes volantes dans le froid d’hiver. Voici une traduction d’un extrait du journal de guerre des Argyll :

Page couverture du journal de guerre du régiment Argyll and Sutherland Highlanders of Canada.

« À 2200 heures, la plupart des activités militaires avaient cessé.

Une page du journal de guerre du régiment Argyll and Sutherland Highlanders of Canada.

Quelques chanceux ont obtenu des bouteilles d’alcool pour le réveillon du Nouvel An. Mais la plupart d’entre nous étaient raffermis dans les bras

Avion militaire laissant tomber des provisions, des civils avec des boites à l'avant-plan.

de Morphée, alors qu’un monde troublé passait de 1944 à 1945. » Il a dû être très difficile pour ces soldats

Groupe de soldats affairés autour d'un gros canon, caché sous un filet de camouflage.

d’être éloignés de leurs proches.

Deux soldats et deux enfants, avec des jouets en bois.

Je me demande comment Arthur Joseph Martin s’est senti cette soirée-là. C’est le 30 janvier 1945, lors des combats au long de la rivière Maas, à Kapelsche Veer, que les Argyll and Sutherland Highlanders ont tenté l’attaque sur une maison tenue sous le nom de code «Raspberry», pour prendre contrôle de ce point fortifié allemand. Le plan initial était que les chars d’assaut allaient entrer avec

Une page du journal de guerre du régiment Argyll and Sutherland Highlanders of Canada.

des tirs de mitrailleuses pendant que l’infanterie entrait. Ce n’est que dans la deuxième tentative qu’ils ont pris contrôle de l’objectif «Raspberry», par contre, ils ont souffert de grandes pertes. Au cours de cette nuit tragique, le 30 janvier 1945, à l'âge de 22 ans, le soldat Arthur Joseph Martin

Photo du soldat Arthur Joseph Martin.

est décédé en combattant pour son pays.

Photo d'un document militiare sur lequel on peut lire en grosses lettres "Killed in Action".

Il repose maintenant au cimetière de guerre à Groesbeek

Entrée du cimetière militaire canadien de Groesbeek.

dans les Pays-Bas, dans la section XVI, rangée C, pierre 7.

Carte du cimetière militaire canadien de Groesbeek.

Cette libération des Pays-Bas est une partie très importante de l'histoire, car elle a contribué à mettre fin à la Deuxième Guerre mondiale et à libérer le peuple néerlandais.

Gros plan sur un soldat au milieu d'une foule en liesse.

Ce fut une grande victoire, par contre,

Amoncellement de fusils et d'armes.

la victoire ne vient pas sans de grandes pertes. Plus de 7 600 Canadiens sont morts dans les efforts

Cimetière militaire.

pour libérer les Pays-Bas.

Photo de famille d'Arthur Joseph Martin.

Un des soldats était Arthur Joseph Martin, que je garderai toujours à l'esprit. En ce jour de commémoration, lors de la Semaine des vétérans, ou n’importe quel jour de l’année, je vous mets au défi de découvrir l’histoire d’un soldat de votre milieu,

Groupe de soldats portant le chapeau militaire (béret) écossais.

de votre ville ou de votre intérêt;

Grand groupe de soldats rassemblés, portant leur casque de métal.

que cet individu soit mort en service, ait continué de servir en temps de guerre et en temps de paix

Des membres des Forces armées canadiennes présentement en service, près d'un gros avion militaire.

ou que cette personne soit présentement en service. Nous nous souviendrons d'eux.

Vidéo du projet de Rebekah à propos de Arthur Malcolm Jones

Vidéo du projet de Rebekah à propos de Arthur Malcolm Jones - Transcription L’année 2020 marque le 75e anniversaire du jour de la Victoire en Europe. La fin des combats en Europe a été suivie quelques mois plus tard par la capitulation du Japon, marquant la fin de la Seconde Guerre mondiale. Une guerre totale dans laquelle de nombreux pays ont pris part, incluant le Canada. Cette année marque non seulement 75 ans depuis la fin de cette guerre,

Photo d'un soldat canadien au milieu d'une foule en liesse.

mais aussi 75 ans depuis la libération des Pays-Bas. Cette campagne était une des dernières qui a eu lieu pendant la guerre. Elle a débuté en automne 1944 et s’est terminée en mai 1945.

Soldats canadiens au garde-à-vous, lors d'une inspection.

Environ 175,000 Canadiens étaient impliqués dans la libération des Pays-Bas.

Jeep militaire ambulance, et 3 soldats y plaçant un blessé sur une civière.

Malheureusement, plus de 7 600 d’entre eux y ont sacrifié leur vie. Parmi eux, il y avait le sous-lieutenant d’aviation Arthur Malcolm Jones,

Photo du sous-lieutenant d’aviation Arthur Malcolm Jones.

mort le 2 février 1945, à l’âge de 30 ans, seulement quelques mois avant le jour de la Victoire en Europe. Arthur Jones était originaire de Charlottetown à l’Île-du-Prince-Édouard. Il est né le 14 novembre 1915.

Document d'enrôlement de Jones dans l'Aviation royale canadienne.

Ses parents sont James Malcolm Jones et Margaret May Smith. Avant son enrôlement, Jones avait déjà un peu d’expérience militaire. Pendant 5 ans, de 1928 à 1933, il a fait partie du Corps royal des transmissions de l’Armée canadienne, dans la milice active non permanente qui peut, aujourd’hui, être comparée à la force de réserve. Jones s’est enrôlé dans l’Aviation royale canadienne, ou ARC, le 27 mai 1942, à l’âge de 27 ans. L’Aviation royale canadienne était, comme toutes les autres branches militaires canadiennes, extrêmement importante pendant la guerre.

Photo aérienne avec vue au-dessus d'un bombardier, des explosions vont visibles au loin au sol.

Le rôle des forces aériennes était surtout de nettoyer le ciel, mais aussi d’effectuer des bombardements qui pouvaient être extrêmement dangereux. Le rôle de l’aviation, lors de la libération des Pays-Bas, est parfois moins connu,

Gros plan sur la tourelle d'un bombardier dont la vitre est fracassée, un aviateur souriant pour la caméra.

mais leur travail du haut des airs a été un élément clé de la victoire. Arthur Jones faisait partie de l’escadron 432 de l’ARC. L’escadron volait avec le Bomber Command. Jones et son équipe savaient qu’ils s’exposaient

Photo d'e l'équipage de l'escadron 432 ARC devant un bombardier.

à un plus grand risque que la majorité des soldats. Le danger était tel que presque la moitié des hommes n’ont pas complété leurs 30 missions de combat. L’escadron participait surtout dans les bombardements de nuit et il était stationné à la base de l’Aviation royale britannique East Moor, en Angleterre. Lorsque l’escadron partait en mission, ils volaient souvent entre 6 et 7 heures. En février 1945, le mois où Arthur Jones est décédé,

Haut-gradé militaire canadien coupant le rubant pour inaugurer un pont devant une foule de soldats.

c’était le mois où la grande poussée pour libérer l’Europe de l’Ouest a débuté. La grande offensive avait pour but de libérer les Pays-Bas et tout le nord-ouest de l’Europe de l’occupation Allemande. Le rôle de l’Aviation royale canadienne pendant cette période, et de l’escadron 432, était de cibler les usines et voies ferroviaires allemandes, avec l’objectif d’affaiblir leur armée et de diminuer leurs ressources.

Bombardier de l'escadron 432, avec 5 membres de l'équipage.

Ces efforts aériens ont grandement contribué à la victoire alliée de la Seconde Guerre mondiale. Le 2 février 1945, 14 avions de l’escadron 432 de l’ARC devaient attaquer la ville allemande de Wanne Eickel, dans la vallée industrielle de la Ruhr. Arthur Jones faisait partie de cette mission à titre de mitrailleur de bord-télégraphiste. C’était seulement sa deuxième mission de bombardement

Carte d'identification de Arthur Malcolm Jones avec l'ARC.

au-dessus du territoire ennemi occupé. 13 avions ont réussi à décoller, incluant l’appareil piloté par G. H. Thomson, dans lequel se trouvait Jones, et ils ont attaqué la cible. Le tout s’est fait dans la noirceur totale, ce qui a pu rendre leurs objectifs plus difficiles à atteindre. Le matin du 3 février 1945, lors du retour des appareils à leur base de East Moor, le sous-lieutenant d’aviation Arthur Jones et le reste de l’équipage manquaient à l’appel. Leur bombardier n’est jamais rentré de sa mission le soir précédant. Tous espéraient que les aviateurs aient été faits prisonniers de guerre. Mais les jours et semaines ont passé, sans avoir de nouvelles. À la fin de l’été, puisqu’aucune nouvelle de l’équipage n’avait été reçue, ils ont été déclarés probablement morts.

Document officiel annonçant le décès de Jones.

Jones est donc possiblement décédé pendant les opérations aériennes dans la nuit du 2 au 3 février 1945. Son corps et celui des membres de son équipage ont été retrouvés après la guerre. Arthur Jones n’est pas la seule personne qui n’a jamais retourné à East Moor cette nuit-là, les 6 autres membres de son équipage sont morts. George Homer Thomson, de Brookdale, au Manitoba;

Photo de George Homer Thomson.

William Henry Haryett, de Bancroft, en Ontario;

Photo de William Henry Haryett.

John Thomas Robinson, de Arnprior, en Ontario;

Photo de John Thomas Robinson.

Robert George Earl Silver, de Winnipeg, au Manitoba;

Photo de Robert George Earl Silver.

Harry Bloch, de Toronto, en Ontario;

Photo de Harry Bloch.

et Roy Ronald Vallier, de Kingston, en Ontario.

Photo de Roy Ronald Vallier.

Tous les 7 sont enterrés côte-à-côte dans le cimetière de guerre de la forêt de Reichswald en Allemagne. Arthur Jones repose dans la section 8, rangée D, pierre 9.

Photo de la pierre tombale de Jones.

Même 75 ans depuis la libération des Pays-Bas, l’histoire de Arthur Malcom Jones est partagée, ainsi que des centaines d’autres. C’est important que les Canadiens et Canadiennes puissent commémorer les sacrifices de ceux et celles qui ont survécu, mais aussi les personnes qui n’ont jamais pu revenir au Canada. C’est une des raisons pour lesquelles le Parlement du Canada à Ottawa

Photo du Parlement à Ottawa.

a consacré une salle commémorative, désignée à toutes les personnes qui sont mortes au nom de la patrie. La Chapelle du Souvenir commémore plus de 118 000

Photo de la Chapelle du Souvenir dans la tour de la Paix à Ottawa.

hommes et femmes morts et service. Le nom d’Arthur Malcom Jones est inscrit à la page 529 du Livre du Souvenir de la Seconde Guerre mondiale. En raison des rénovations en cours à l’édifice du Centre, où se situe la Chapelle du Souvenir, les Livres du Souvenir ont été temporairement déplacés. Les Livres sont actuellement exposés dans la salle du Souvenir du centre d'accueil des visiteurs de l'édifice de l'Ouest,

Livres du Souvenir dans la Salle du Souvenir, dans l'édifice de l'Ouest.

pour une dizaine d’années. J’ai eu le privilège d’être une guide parlementaire et de faire partie des cérémonies d’ouverture de la salle du Souvenir.

Image de la guide parlementaire lors des cérémonies d’ouverture de la salle du Souvenir.

Si vous êtes dans la région d’Ottawa, allez visiter la salle du Souvenir et rendez hommage à ceux et celles qui, comme Arthur Malcom Jones, sont inscrits dans les Livres du Souvenir. Nous nous souviendrons d’eux.

Qu’est-ce qu’une plaque d’identité militaire?

La plaque d’identité est une pièce d’identité officielle conçue pour le personnel militaire. Les soldats doivent la porter lorsqu’ils sont en service. En anglais, ces plaques sont appelées « dog tags » en raison de leur ressemblance avec les médailles utilisées pour identifier les chiens. Le nom officiel est « plaque d’identité » ou plaque ID. La plaque porte des renseignements importants sur la personne, comme le nom, le grade, le numéro matricule, le groupe sanguin et la religion (pour appeler un membre du clergé approprié en cas de blessure ou de décès).

Les plaques d’identité sont portées par les soldats canadiens depuis la Première Guerre mondiale. Les plaques canadiennes sont maintenant conçues de façon à pouvoir se rompre en deux parties en cas de décès. L’une des parties demeure avec le disparu, et on envoie l’autre au ministère de la Défense nationale.

Recherche et préparation [15 minutes]

Sur du papier cartonné, pour plus de solidité, imprimez les cartes des plaques d’identité (PDF). Elles contiennent des renseignements sur des Canadiens qui ont perdu la vie pendant qu’ils étaient en service aux Pays-Bas.

  • Découpez chaque plaque d’identité. Laminez-les si vous souhaitez les réutiliser.
  • Percez deux trous dans chacune des plaques d’identité et insérez dans ces trous une corde ou une chainette de métal.
  • Distribuez les plaques d’identité.
  • Demandez aux jeunes de faire une recherche sur une personne inscrite sur le site Web du Mémorial virtuel de guerre du Canada et demandez-leur d’ajouter directement sur la plaque d’identité le numéro matricule et l’âge du soldat décédé.
  • Les jeunes peuvent naviguer sur Internet afin de découvrir, à propos de leur soldat mort au combat, des renseignements personnels additionnels, comme son lieu de naissance, son lieu d’enrôlement, les endroits où il a servi, la cause de son décès, son lieu d’inhumation, etc., qui peuvent être intégrés à leurs présentations.

Qu’est-ce que le Mémorial virtuel de guerre du Canada?

Ce site offre un registre de renseignements concernant les sépultures et les monuments commémoratifs de plus de 118 000 Canadiens et Terre-Neuviens qui ont servi vaillamment et qui ont donné leur vie pour leur pays. Figurent sur ce site les monuments commémoratifs de plus de 1 800 hommes et femmes décédés pendant leur service pour le Canada depuis la guerre de Corée, notamment dans le cadre de missions de maintien de la paix et d’autres opérations. On y trouve aussi des images numériques de photographies et de souvenirs personnels de soldats canadiens. Le Mémorial virtuel de guerre du Canada vise à souligner et à préserver le souvenir de ceux et celles qui ont servi le Canada en vue de protéger sa liberté, et qui ont ainsi contribué au développement du Canada en tant que nation.

Pour pousser la recherche un peu plus loin

Lorsqu’une recherche porte sur un individu décédé lors de la Seconde Guerre mondiale, vous pouvez suggérer aux jeunes d’utiliser la base de données en ligne Dossiers de service de la Deuxième Guerre mondiale - victimes de guerre, 1939-1947, de Bibliothèque et Archives Canada. Notez par contre que ce ne sont pas tous les dossiers de service militaire de ceux et celles qui sont morts lors de la Seconde Guerre mondiale qui sont disponibles, mais que le projet de numérisation de ceux-ci est en cours et que de nouveaux dossiers sont ajoutés à toutes les deux semaines. Vous pouvez aussi inviter les jeunes à cliquer sur « Comment obtenir des copies ou consulter un dossier » dans le menu de gauche, puis, en choisissant l’option no 1, suivre les consignes qui vous guideront sur le site Web d’Ancestry.ca. Vous et vos élèves pourrez créer un compte gratuit sur Ancestry.ca. Il y a quelques étapes importantes à suivre avant d’arriver au dossier militaire, mais si vous êtes patients, vous aurez accès à une mine d’informations sur la personne décédée, ce qui vous permettra d’approfondir la recherche et d’effectuer des présentations beaucoup plus étoffées.

Présentations [30 minutes]

Demandez à chaque participant de présenter « son » soldat mort au combat.

Récapitulation [15 minutes]

Animez une discussion concernant l’activité sur les plaques d’identité. Pour ce faire, posez les questions suivantes :

  • Comprenez vous mieux la contribution des Canadiens en uniforme qui ont servi aux Pays-Bas?
  • Existe-t-il d’autres façons d’utiliser les plaques d’identité en vue de rendre hommage à ceux et celles qui ont servi? (Par exemple, porter une plaque d’identité lors de cérémonies commémoratives, créer un « arbre de la paix » en utilisant les plaques d’identité en guise de feuilles, etc.)

Activité complémentaire possible [facultatif]

S’ils le souhaitent, les jeunes peuvent modifier la présente activité en effectuant une recherche sur un Canadien de leur ville ou de leur région qui a servi dans le cadre de la Seconde Guerre mondiale et en faisant un exposé sur lui devant la classe. Si l’ancien combattant est libre et intéressé, il peut être invité à venir raconter ses expériences personnelles au groupe d’élèves.

Certaines écoles organisent des voyages à l’étranger. Inclure une visite d’un cimetière où sont inhumés des Canadiens tombés au combat sur lesquels ont porté les recherches des élèves serait une façon touchante de conclure l’activité.

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