Sélection de la langue


Recherche sur veterans.gc.ca

Le Canada se souvient
Numéro spécial de la Semaine des vétérans

Du 5 au 11 novembre 2020 - Page 1

En souvenir des Pays-Bas

Des Néerlandais accueillent des soldats canadiens après la libération de la ville de Zwolle le 14 avril 1945.
Photo : Bibliothèque et Archives Canada PA-136176

La libération des Pays-Bas pendant la Seconde Guerre mondiale a été l’un des plus célèbres chapitres de notre importante histoire militaire. De la fin de 1944 au début de 1945, les Canadiens se sont battus pour repousser les Allemands du pays qu’ils occupaient depuis le printemps de 1940. Les Pays-Bas offraient un terrain ingrat pour le combat.

Après le début du conflit à l’automne de 1944, les mauvaises conditions météorologiques forcèrent l’arrêt de l’offensive. Cet hiver s’avéra une période terrible pour les Néerlandais : les réserves de nourriture et de carburant étaient épuisées; les gens mangeaient des bulbes de tulipe et fouillaient les ordures pour survivre. Des milliers de personnes sont mortes de faim et de froid.

Au tout début de la nouvelle année, l’offensive reprit pour libérer le pays et mettre fin à la guerre en Europe. Les troupes canadiennes étaient acclamées alors qu’elles libéraient les villes, une à la suite de l’autre. Le vétéran Robert Greene se souvient de la libération de la ville d’Emmelo :

« Nous avons fait entrer nos chars sur la place publique et en quelques minutes, nous étions entourés de quelques milliers de personnes... Je me suis levé dans la tourelle et j’ai fait chanter l’hymne national néerlandais aux gens. Et toutes ces 2 000 personnes avaient la larme à l’œil. Elles n’avaient pas pu chanter cet hymne depuis cinq ans. »

La libération des Pays-Bas a été une grande réussite pour notre pays, mais a toutefois coûté la vie à plus de 7 600 Canadiens. Ce printemps marquait le 75e anniversaire de ce jalon important et le peuple néerlandais n’a jamais oublié l’aide que nous lui avions apporté en temps de guerre ainsi que la solide amitié internationale unissant nos deux pays, qui persiste encore aujourd’hui.

Le jour de la Victoire en Europe!

Des soldats du Seaforth Highlanders of Canada aux Pays-Bas en mai 1945.
Photo : Bibliothèque et Archives Canada PA-137741

La Seconde Guerre mondiale a été le conflit le plus sanglant de l’histoire de l’humanité. Elle débuta en septembre 1939 et les combats en Europe se poursuivirent jusqu’en mai 1945. Le Canada se joignit à de nombreux autres pays pour former les puissances alliées qui combattirent pour rétablir la paix et la liberté sur le continent.

Nos soldats, marins et aviateurs jouèrent un rôle important dans la victoire. Alors que la guerre touchait à sa fin, les troupes canadiennes durent prendre part à l’amère campagne du Nord-Ouest de l’Europe en 1944 et 1945. Les troupes prirent part à des batailles intenses en France, en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne, avant que l’ennemi ne soit finalement contraint de se rendre et ce, au début du mois de mai.

Les Alliés occidentaux déclarèrent le 8 mai 1945 le jour de la Victoire en Europe. Après des années d’épreuves, de souffrances et de sacrifices, des millions de personnes partout au monde célébraient la fin des combats. La paix en Europe était enfin arrivée.

Le jour de la victoire sur le Japon

Officier de marine entouré de prisonniers de guerre canadiens libérés à Hong Kong, après la capitulation des Japonais.
Photo : Bibliothèque et Archives Canada, PA-193015

Quelque 10 000 Canadiens ont servi en Asie pendant la Seconde Guerre mondiale. Parmi eux, près de 2000 soldats des Winnipeg Grenadiers du Manitoba et des Royal Rifles of Canada du Québec furent envoyés de l’autre côté de l’océan Pacifique, à l’automne 1941, afin d’aider à défendre la colonie britannique de Hong Kong.

Les Japonais envahirent Hong Kong le 8 décembre 1941. Très peu nombreux, les défendeurs combattirent avec bravoure avant d’être forcés à capituler le jour de Noël. Environ 290 Canadiens furent tués et près de 500 furent blessés. Mais la souffrance des survivants ne faisait que commencer. Pendant les quatre années qui suivirent, 267 soldats de plus ne survécurent pas à la malnutrition, aux blessures infligées par les gardiens de prison et aux travaux forcés. George MacDonell de l’Ontario, alors jeune sergent-major de compagnie, se prononça sur les combats qui se déroulaient à Hong Kong :

« Nous avons immédiatement été engagés et les Canadiens se sont extrêmement bien défendus dans ce contexte désespéré. Nous savions tous que nous étions dans une terrible impasse... »

Des milliers de membres de l’Aviation royale canadienne ont également servi en Asie pendant le conflit. La plupart d’entre eux participèrent à la campagne de Birmanie, en tant qu’opérateurs radar et membres d’escadrons de bombardiers, de transport, de reconnaissance et de chasseurs.

Les Japonais se rendirent le 15 août 1945, après le largage des bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki. Le jour de la Victoire sur le Japon marqua la fin des combats de la Seconde Guerre mondiale qui duraient depuis près de six ans. Les prisonniers de guerre canadiens étaient finalement libres et pouvaient rentrer chez eux.

Gagner la guerre en haute mer

Des marins du NCSM Assiniboine avec leur canon anti-aérien lors de l’escorte d’un convoi en juillet 1940.
Photo : Bibliothèque et Archives Canada PA-104057

La bataille de l’Atlantique a été la plus longue campagne de la Seconde Guerre mondiale. Cet âpre combat en mer débuta le premier jour du conflit au mois septembre 1939 et se poursuivit jusqu’à la fin des combats en Europe en mai 1945. Cet affrontement opposait les Alliés, qui devaient transporter des fournitures et des soldats entre l’Amérique du Nord et l’Europe, et les Allemands, voulant couper cette chaîne d’approvisionnement essentielle.

Au cours des premières années de cette lutte, les sous-marins allemands (U-boot) se rapprochèrent dangereusement de la victoire en mer en torpillant des centaines de navires de transport. Cependant, le courage des Alliés et l’adoption de nouvelles technologies et tactiques firent tourner le vent, et les Alliés finirent par remporter la victoire de cette guerre maritime.

Les membres de la Marine royale canadienne, de la Marine marchande canadienne et de l’Aviation royale du Canada jouèrent un rôle de premier plan dans ce combat. Plus de 25 000 navires marchands alliés se rendirent à destination grâce à leur escorte canadienne pour livrer quelque 165 millions de tonnes de fournitures en Europe. Néanmoins, le coût payé pour aider les convois à traverser fut très élevé : environ 2 000 de nos marins perdirent la vie pendant le conflit, 750 aviateurs canadiens furent portés disparus au-dessus de l’Atlantique et plus de 1 600 de nos marins marchands furent tués. Sans la victoire de la bataille de l’Atlantique de la Seconde Guerre mondiale, les Alliés n’auraient jamais pu triompher.

Faire la guerre en Corée

Des soldats du Princess Patricia’s Canadian Light Infantry en Corée, en mars 1951.
Photo : Bibliothèque et Archives Canada PA-171327

La guerre de Corée a éclaté il y a 70 ans lorsque les troupes nord-coréennes franchirent la frontière avec la Corée du Sud, le 25 juin 1950. Traditionnellement connue comme le « Pays du matin calme », la Corée a été ravagée par plus de trois ans de combats. Plus de 26 000 braves Canadiens ont parcouru la moitié du globe pour combattre avec les forces des Nations Unies. Charlie Rees, de Terre-Neuve, était de ceux-là :

« Quand on va à la guerre, on sait que l’on verra des camarades blessés, tués... On doit donc accepter cela avec courage, mais ça fait mal. C’est souffrant pour quiconque de voir son ami tué ou blessé… J’y repense encore aujourd’hui. Je pense à la chance que j’ai, par rapport à certains autres de mes camarades. »

Lorsqu’un armistice a été signé le 27 juillet 1953, la frontière fut rétablie près de l’endroit où elle était avant le conflit. Notre pays a aidé à ramener la paix et la liberté du peuple de la Corée du Sud, une paix qui coûta la vie à 516 militaires canadiens. Cependant, aucun traité de paix officiel n’a été signé et les tensions entre la Corée du Nord et la Corée du Sud persistent encore aujourd’hui.

Le maintien de la paix au Congo

Deux soldats canadiens du maintien de la paix voyageant sur le fleuve Congo en 1961.
Photo : Ministère de la Défense nationale

Les militaires canadiens ont pris part à de nombreuses opérations de maintien de la paix en Afrique au fil des ans. L’une des premières s’est déroulée au Congo en 1960. Des centaines de Canadiens ont servi dans ce pays en difficulté, dans le cadre d’une mission de maintien de la paix à grande échelle de l’Organisation des Nations Unies (ONU); celle-ci s’échelonna sur quatre ans.

Ce fut une expérience révélatrice pour notre personnel militaire chargé de maintenir la paix dans un pays aussi agité. Les armes et la violence étaient omniprésentes au sein de cette société, déchirée aux lendemains de sa libération de la période coloniale belge. Malgré quelques réussites, les troupes de l’ONU ont été incapables de contenir la vague de bouleversements qui submergeait le Congo et elles ont quitté le pays en 1964. Deux soldats canadiens y ont malheureusement perdu la vie.

Le climat politique du Congo demeure agité et un petit contingent des Forces armées canadiennes a de nouveau servi dans ce pays au cours des dernières années.

Date de modification :