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Cimetière de guerre de Cassino

Cimetière de guerre de Cassino

Le site fut choisi comme cimetière de guerre en juin 1944, mais il était impossible de l'utiliser avant la fin des combats qui se déroulaient dans cette région, ce qui se produisit lorsque les Allemands se retirèrent cinq mois plus tard. Comme c'est à cet endroit qu'eurent lieu quelques-uns des plus féroces combats de toute la campagne d'Italie, le cimetière de guerre de Cassino est le deuxième plus grand cimetière de la Seconde Guerre mondiale en Italie. Il compte plus de 4 200 sépultures dont 200 ne sont pas identifiées et 855 sont celles de Canadiens, y compris sept pilotes.

Dans le cimetière, on trouve également le Monument commémoratif de Cassino qui a été dévoilé en 1956 et qui commémore les quelque 4 000 membres du Commonwealth qui sont morts au cours des campagnes d'Italie et de Sicile, mais qui n'ont aucune sépulture connue. Les noms de 199 Canadiens sont gravés sur les blocs de marbre vert de 15 pieds.

Cassino était la dernière forteresse allemande le long de la ligne Gustav. La ville, et plus particulièrement sa colline (Monte Cassino), assurait à l'ennemi des défenses dominantes contre une attaque des Alliés. En janvier et en février 1944 respectivement, des troupes américaines et néo-zélandaises avaient abandonné la ville aux mains des Allemands. Les bombardements aériens et le feu de l'artillerie qui avaient donné lieu à cette dernière attaque avaient détruit l'ancien monastère de Monte Cassino (depuis restauré). Une attaque lancée à la mi-mars avait réduit la ville en ruines, bien que la plus grande partie fusse alors aux mains des Alliés. Cette dernière attaque fut toutefois abandonnée et une période d'impasse s'ensuivit.

On planifia alors une nouvelle et importante offensive pour conquérir les approches menant à Rome. Les Alliés firent croire aux Allemands qu'une invasion par mer aurait lieu au nord de Rome. La véritable attaque commença au cours de la nuit du 11 mai. Comme d'habitude, l'ennemi offrit une résistance opiniâtre. Mais le 16, les Allemands battaient en retraite vers la ligne Senger, tandis que les forces africaines, marocaines, algériennes, françaises et les autres forces alliées traversaient la ligne Gustav et avançaient rapidement à travers la région. Le 17 mai, les forces polonaises entraient dans Cassino. Au début, ils ne purent atteindre leur objectif au nord-ouest du monastère à cause d'une violente contre-attaque et d'un feu nourri, mais le lendemain matin, le pavillon polonais fut hissé au-dessus des ruines de la colline.

Parmi les unités canadiennes qui prirent part à cette offensive, il y eut les régiments de chars - Trois-Rivières, Calgary et Ontario - qui soutinrent les soldats indiens sur la Gari. L'ennemi contre-attaqua, mais en moins de quatre jours, une tête de pont fut établie et les Allemands durent battre en retraite vers la ligne Adolf Hitler. Au coeur de l'action, les hommes du 1er Corps canadien - qui venaient de prendre position dans la vallée du Liri - relevèrent ceux de la Division indienne. Le 17 mai, ils firent 200 prisonniers au terme d'un combat difficile.

Plus de 75 000 Canadiens participaient alors à la campagne d'Italie. Le 23 mai, les hommes du 1er Corps canadien commencèrent d'avancer -- c'était la première fois qu'un corps canadien allait lancer une attaque pendant la guerre -- vers la ligne Hitler. (Tandis que les Alliés repoussaient cette ligne défensive, les Américains émergèrent de la tête de pont d'Anzio.) La ligne Hitler fut traversée à la tombée de la nuit malgré un formidable barrage d'artillerie. Les Canadiens avaient lancé l'attaque principale ce qui permit à la 5e Division blindée d'avancer par la brèche. Le 24 mai, à midi, la ligne allemande était libérée à l'exception d'Aquino. Il y eut d'autres petites batailles pendant le reste du mois de mai tandis que les Allemands essayaient de s'échapper de la vallée du Liri et de battre encore une fois en retraite vers le nord.

Indications pour s'y rendre

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