Sélection de la langue


Recherche sur veterans.gc.ca

L’adjudant (à la retraite) Bruce Barnes

Né à Vancouver en 1954, Bruce Barnes avait seulement cinq ans lorsque sa famille a déménagé en Europe. À 18 ans, une soif d’aventure l’a amené à s’enrôler dans l’Armée britannique. Il a servi pendant près de 40 ans : la première moitié pour la Grande-Bretagne et une seconde moitié pour le Canada.

Vancouver, Colombie-Britannique

Partager :

Afghanistan Guerre du Golfe

S'est enrôlé

1991

Affectations

  • Allemagne
  • Hong Kong
  • SFC Debert
  • Ottawa, Ontario

Expérience opérationnelle

  • Irlande du Nord
  • Guerre du Golfe
  • Afghanistan

« Mon frère s’était enrôlé trois ans avant moi, dit Barnes. J’ai entendu des histoires sur l’expérience excitante que c’était, j’ai donc décidé de tenter ma chance. »

Après avoir terminé son instruction de base à Yorkshire, au Royaume‑Uni, Barnes a choisi d’être télégraphiste de données, ce qui a exigé six mois de formation spécialisée. Sa première affectation a eu lieu à Krefeld, en Allemagne de l’Ouest, pendant la guerre froide. Il a par la suite été déployé en Irlande du Nord à la fin des années 1970 et a eu d’autres affectations en Allemagne dans les années 1980, au cours desquelles il a assuré les communications des groupes de l’OTAN, jusqu’en 1986.

Alors sous-officier supérieur, Barnes est retourné en Angleterre avant d’être affecté à Hong Kong avec les forces britanniques. À son retour de l’Extrême‑Orient, il a passé deux ans au sein du 16e Régiment des transmissions pour aider à former des soldats en communications et en cryptographie.

La fréquence des déploiements de Barnes a changé le 2 août 1990, lorsqu’environ 100 000 soldats iraquiens ont envahi le Koweït. Peu de temps après que les Nations Unies ont adopté une résolution condamnant ces attaques, une coalition – dirigée par les États‑Unis et composée de plus de 35 pays, dont le Canada et le Royaume‑Uni – a été créée dans la plus grande union de forces depuis la Seconde Guerre mondiale.

Barnes faisait partie des troupes qui iraient au Moyen‑Orient.

« Tout a commencé dans le hangar de l’aéroport, le sentiment général était “ça y est, nous ne reviendrons pas”. »

« J’ai été envoyé parce que les célibataires sans famille à l’époque étaient envoyés en premier », affirme Barnes. « Je suis parti en Arabie saoudite avec une équipe envoyée de l’Allemagne du Nord à Al Jubail, une ville sur le golfe Persique. »

Barnes se rappelle la tension et l’humeur de ses camarades avant de partir en Arabie saoudite. « Tout a commencé dans le hangar de l’aéroport, dit-il. Le sentiment général était “ça y est, nous ne reviendrons pas”. »

Ce sentiment était en partie attribuable à l’incertitude qui régnait à ce moment‑là quant aux armes dont disposait le gouvernement iraquien.

« Toutes les sortes d’histoires vues aux nouvelles, nous croyions [qu’ils avaient] des armes chimiques, déclare Barnes. La nuit où les États‑Unis ont lancé des missiles d’interception vers Bagdad depuis l’Arabie saoudite, nous devions porter des combinaisons NBC [nucléaire, biologique et chimique], craignant de subir [des représailles]. »

Arrivée en Arabie saoudite, son unité des transmissions a mis en place son équipement pour aider à assurer la communication avec le commandement britannique et celui de la coalition.

Alors qu’ils fournissaient un soutien en matière de communications aux forces de la coalition en Arabie saoudite, Barnes et son unité construisaient des tranchées et des abris offrant une protection contre les éventuels attaques aux missiles SCUD, que les forces iraquiennes lançaient sur les bases de la coalition.

« Nous étions euphoriques, nous savions que nous allions bientôt retourner à la maison. »
Bruce Barnes en Arabie Saoudite pendant la guerre du Golfe

Bruce Barnes en Arabie Saoudite pendant la guerre du Golfe

À la suite d’un bombardement aérien intense par les forces de la coalition et d’une campagne terrestre rapide, les forces iraquiennes ont été expulsées du Koweït.

« Les champs de pétrole brûlaient en diable », se souvient Barnes. Lorsqu’il a appris le cessez‑le‑feu des États‑Unis, il se rappelle le sentiment au sein de son unité.

« Nous étions euphoriques, nous savions que nous allions bientôt retourner à la maison. »

Barnes a quitté le golfe Persique en avril 1991. Après quelques semaines de congé, il est retourné en affectation en Allemagne. Là‑bas, Barnes a postulé un emploi dans les Forces armées canadiennes (FAC). Une fois accepté dans les FAC, il a été affecté à la SFC Debert, une installation de télécommunications et un dépôt d’approvisionnement en fournitures médicales en Nouvelle‑Écosse.

Il a plus tard été affecté à Ottawa avant d’être sélectionné pour participer à une mission en Afghanistan en 2006.

Pour Barnes, le déploiement a ravivé des souvenirs de la guerre dans le golfe Persique.

« C’était le même sentiment à l’aéroport avant de partir en Afghanistan tandis que nous attendions de monter dans l’avion », dit‑il.

D’abord affecté à Kaboul, où les forces canadiennes étaient stationnées à ce moment‑là, il a ensuite été envoyé pour fournir du soutien en matière de communications à l’aérodrome de Kandahar, dans la province où les forces canadiennes avaient été déplacées au printemps 2006.

« C’était stressant, il y avait souvent des attaques à la roquette, dit Barnes. J’ai un peu le sentiment de culpabilité du survivant, des gars étaient abattus chaque jour. »

À son retour à Ottawa, il est devenu officier d’instruction en imagerie pour les soldats du Canada et des nations alliées.

« C’était très enrichissant, affirme Barnes, je suis toujours en contact avec ceux que j’ai formés. »

Il a pris sa retraite des FAC en janvier 2010, puis a travaillé comme entrepreneur civil.

Avec courage, intégrité et loyauté, Bruce Barnes a laissé sa marque. Il est l’un de nos vétérans canadiens. Explorez d’autres histoires.

Si vous êtes un vétéran, un membre de votre famille ou un aidant naturel qui a besoin de soutien en santé mentale, le Service d’aide d’ACC est à votre disposition 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, 365 jours par année, sans frais. Composez le 1-800-268-7708 pour parler à un professionnel de la santé mentale dès aujourd’hui.


Lieux de service


Page principale des personnes et des histoires
Date de modification :