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Soldat (à la retraite) Ardwell « Art » Eyres

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Ardwell « Art » Eyres a servi sur un navire de transport de troupes à bord duquel des milliers de soldats ont traversé l’Atlantique pour aller combattre en Europe. Plus de 75 ans plus tard, il continue de se souvenir d’eux.

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Soldat (à la retraite) Ardwell « Art » Eyres

« Je me suis souvenu des autres hommes de ma ville natale qui ont servi pendant la Seconde Guerre mondiale », a déclaré Ardwell Eyres en parlant des cérémonies à Halifax auxquelles il a participé à l’occasion du 75e anniversaire du jour J. « Il y avait pas mal de gars de mon village qui se sont enrôlés. Ils ne sont pas tous rentrés de la guerre. »

Né à Cameron, en Ontario, M. Eyres s’est enrôlé dans l’armée le 29 avril 1943, le jour même de ses 19 ans. Lorsqu’on lui demande pourquoi il a décidé de s’enrôler, sa réponse est simple. « C’est ce qu’on faisait à l’époque. »

Bien qu’il fût membre de l’armée, M. Eyres était en stationnement à Halifax pour servir à bord du navire de transport de troupes Ile de France au sein de l’Embarkation Transit Unit. « J’adore les trains et j’ai adoré les voir arriver sur les quais du côté terrestre du Quai 21 », dit-il. Les troupes sortaient d’un train, répondaient à l’appel, puis embarquaient sur le navire. Puis un autre train arrivait et les soldats en débarquaient pour ensuite monter immédiatement sur le navire. Ce processus se poursuivait jusqu’à ce que le navire soit plein.

Ardwell Eyres a fait 17 voyages aller retour à travers l’Atlantique pour transporter des milliers de soldats, et à un moment donné, ils ont été rejoints par Bing Crosby. Chaque voyage a été fait sans escorte de convoi. « Nous pouvions aller assez vite pour distancer les sous marins allemands, se souvient M. Eyres, mais nous devions changer de cap toutes les trois minutes environ pour semer la confusion chez l’ennemi. »

« Nous savions qu’il se passait quelque chose d’important. »

De tous ses voyages, le premier voyage outre mer de M. Eyres reste gravé dans sa mémoire : « J’étais à bord du navire hôpital, le Lady Nelson. Nous avons quitté Halifax à la fin de mai 1944. Le matin du 6 juin, nous étions dans la Manche. » Le Lady Nelson devait servir de navire de soutien pour le débarquement en Normandie. M. Eyres se souvient qu’aucun de ses camarades ne savait pourquoi le navire s’était arrêté, mais « nous savions qu’il se passait quelque chose d’important parce qu’il y avait tant de navires dans la Manche ».

Son sergent major régimentaire lui a donné le surnom du temps de guerre « Laddie ». Il avait demandé à Ardwell Eyres de s’asseoir à ses côtés dans la salle à manger pour un repas. « Je lui ai demandé pourquoi il voulait que je m’assoie avec lui, et il m’a dit qu’il avait deux fils dans l’armée et qu’ils étaient en Italie, se rappelle M. Eyres. Il a dit : ‘J’espère que quelqu’un s’occupe de mes fils comme je m’occupe de toi.’ »

M. Eyres a continué à servir pendant un an après la fin de la guerre. L’Ile de France a ramené 10 000 soldats à plusieurs reprises, dont des blessés. « Les gens pensent qu’une fois la guerre terminée, nous sommes tous partis et sommes retournés à nos vies antérieures, mais il y avait encore beaucoup à faire », dit-il.

Lorsqu’il finit par quitter l’armée, M. Eyres s’installa à Toronto, en Ontario, s’est marié et a fondé une famille. Il a suivi des cours du soir et a fini par devenir comptable. M. Eyres s’est joint à la Upper Canada Railway Society et a par la suite occupé le poste de président du club. Il s’est intéressé à l’histoire de sa famille et continue de travailler sur son arbre généalogique, dans lequel il a enregistré plus de 1 000 noms remontant jusqu’en 1770.

« Les Canadiens doivent se rappeler à quel point cette journée a été importante. »

M. Eyres est retourné à Halifax en juin dernier pour souligner le 75e anniversaire du jour J et de la bataille de Normandie. « Les Canadiens doivent se rappeler à quel point cette journée a été importante pour tous les militaires qui ont débarqué sur les plages ou les ont survolées, poursuit il. Nous devions honorer le travail qu’ils ont fait. »

Pour son service, M. Eyres a reçu l’Étoile de 1939 1945, l’Étoile de l’Atlantique, la Médaille de la victoire et la Médaille canadienne du volontaire et la barrette correspondante.

À l’occasion du 75e anniversaire du jour J et de la bataille de Normandie, Ardwell Eyres est l’un de nos Visages de la liberté. Il a participé à des cérémonies commémoratives à Halifax en tant que membre de notre délégation.


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