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Hannah Yang
(Guide étudiante à Anciens Combattants Canada)

Hannah Yang, de Surrey, en Colombie-Britannique, est une étudiante de l’Université de la Colombie-Britannique. Elle a travaillé au Mémorial national du Canada à Vimy et au Mémorial terre-neuvien de Beaumont-Hamel comme guide étudiante de septembre à décembre 2019.

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Sergent suppléant (à la retraite) David Adlington

«Au cours des derniers jours, j’ai eu l’honneur de participer aux cérémonies du jour du Souvenir au Mémorial terre-neuvien de Beaumont-Hamel et au Mémorial national du Canada à Vimy. Ce sont les deux seuls lieux historiques nationaux du Canada à l’extérieur de ses frontières. Un dévouement incroyable est consacré à la préservation de ces monuments commémoratifs, et à juste titre. Ceux-ci ont été créés pour rendre hommage aux centaines de milliers de Canadiens et de Terre-Neuviens qui ont servi pendant la Première Guerre mondiale, ainsi que pour servir de symbole national de la contribution du Canada à tous les conflits. Après une Semaine des vétérans très émouvante, je me suis sentie obligée d’en écrire un peu sur les réflexions qui ont pris place dans mon esprit au cours des trois premiers mois de ce stage.

Quand j’ai commencé à travailler comme guide étudiante, pour être tout à fait honnête, j’ai ressenti un malaise qui persistait et j’ai fini par réaliser que j’étais aux prises avec un cas du syndrome de l’imposteur. Comment pourrais-je vraiment comprendre et exprimer pleinement la douleur des Canadiens et Canadiennes, et ce, sans avoir personnellement partagé la douleur collective de ceux et celles dont les membres de la famille ont combattu pendant la guerre? Étant d’origine sud-coréenne, je savais que personne dans ma famille n’avait participé à la Première Guerre mondiale et je ne connaissais aucun parent qui avait servi dans l’armée. Par conséquent, j’avais l’impression d’être moins qualifiée pour représenter le Canada à ses monuments commémoratifs de guerre nationaux. Cependant, c’est au fil du temps que j’ai appris que ce n’était pas vrai, et qu’en fait, rien ne pouvait être plus faux.

« Enfin, en tant que jeune Canadienne, j’ai la responsabilité de partager l’histoire de nos vétérans avec les générations futures, surtout après le centenaire de la Première Guerre mondiale. »

Voici quelques-unes des choses que j’ai découvertes jusqu’à présent : premièrement, les leçons tirées de la guerre doivent être apprises universellement, peu importe d’où vous venez. Bien que je n’aie pas de parents pour m’aider à comprendre ces expériences par des anecdotes personnelles, je peux prendre l’initiative de m’instruire et de reconnaître les sacrifices consentis par ces soldats. Deuxièmement, j’ai appris que j’avais besoin de réfléchir à mon propre privilège en tant que Canadienne-Coréenne de deuxième génération de la fin du XXe siècle. Le Canada dans lequel je vis aujourd’hui tire son identité de diverses choses, dont l’une est sans aucun doute cet énorme conflit mondial. Enfin, en tant que jeune Canadienne, j’ai la responsabilité de partager l’histoire de nos vétérans avec les générations futures, surtout après le centenaire de la Première Guerre mondiale. Nous devons continuer à préserver leur mémoire afin de ne pas oublier les leçons que nous avons tirées de ces événements horribles.

« Cependant, après des mois de réflexion en marchant sur le site du Mémorial à Vimy et en y respirant l’air librement, air que je sais libre grâce à ceux qui ont fait le sacrifice ultime, je ne me suis jamais sentie aussi Canadienne que maintenant. »

Dans l’ensemble, cette expérience a changé ma vie. Quand je suis arrivée à la fin août, mon esprit était plus calme et je luttais pour vraiment apprécier mes identités culturelles, me demandant comment je m’inscrivais dans cette mosaïque de l’histoire. Cependant, après des mois de réflexion en marchant sur le site du Mémorial à Vimy et en y respirant l’air librement, air que je sais libre grâce à ceux qui ont fait le sacrifice ultime, je ne me suis jamais sentie aussi Canadienne que maintenant.

Sur la photo ci-dessous, je lis le récit personnel de Donald McIntosh, vétéran de la Marine royale du Canada de la Seconde Guerre mondiale, lors de la cérémonie du jour du Souvenir à Vimy. J’encourage tous les lecteurs à faire une recherche rapide et à prendre un moment pour lire son récit (à donner la chair de poule) d’une journée tragique pendant la bataille de l’Atlantique. »

Hannah Yang est le Visage de la liberté de cette semaine, un exemple d’une nouvelle génération de Canadiens qui continuent de commémorer et d’honorer les sacrifices des vétérans, anciens et actuels, du Canada. Les actes de ces vétérans nous permettent de mener la vie que nous avons aujourd’hui – dans un pays fort et libre.


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