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Hazel Regan

Hazel Regan a grandi dans la partie ouest de Toronto après la Seconde Guerre mondiale, avec ses cinq sœurs et son seul frère, le soldat William (Billy) Patrick Regan. Son frère a été tué pendant la guerre de Corée alors qu’elle était encore enfant. Tout au long de sa vie, elle a continué à lui rendre hommage.

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Hazel Regan

Billy Regan s’est engagé dans le Royal Canadian Regiment en 1950, alors qu’il n’avait que 16 ans. Il a fait sa formation au Camp Borden et à la Base des Forces canadiennes Petawawa avant de partir en déploiement dans le cadre de la force multinationale des Nations Unies pour défendre la Corée du Sud contre l’invasion.

« Je sais que mon père, qui était un vétéran de la Seconde Guerre mondiale et était seulement revenu de l’étranger depuis quatre ans, n’était pas trop content de son enrôlement, dit Hazel, parce qu’il savait à quoi ressemblait la guerre, et il était son fils unique. »

Dix jours avant la signature de la Convention d’armistice en Corée, Billy Regan a été blessé par un tir de mortier du camp ennemi. Malheureusement, il est mort à la suite de ses blessures le 17 juillet 1953, après avoir été transporté par avion vers un hôpital militaire voisin. Il a été l’un des derniers Canadiens à avoir été tués pendant la guerre de Corée. C’était le lendemain du jour où Hazel a eu sept ans.

« Ma mère n’a pas pu supporter de rester à la maison où elle avait élevé son fils qui était décédé. »

Elle se rappelle que son père s’était rendu compte qu’il y avait de mauvaises nouvelles alors que le garçon télégraphe montait dans la rue, et que ses parents s’assoyaient sur leur véranda avant, alors qu’un défilé de gens venait présenter leurs condoléances. Après la mort de Billy, sa famille a quitté la maison où elle avait passé sa vie.

« Ma mère n’a pas pu supporter de rester à la maison où elle avait élevé son fils qui était décédé », dit Hazel.

Hazel s’est rendue à deux reprises en République de Corée pour visiter la tombe de son frère. En 1991, elle et quatre de ses sœurs se sont rendues dans le cadre d’un programme, offert par la Légion royale canadienne en partenariat avec le gouvernement de la République de Corée, pour les vétérans de la guerre de Corée et les membres survivants de la famille de ceux qui ont été tués au combat, pour voir ce que leurs sacrifices avaient permis à la Corée de devenir.

« C’était vraiment quelque chose de se retrouver entre sœurs là-bas, pour rendre hommage à notre frère », dit-elle.

Au cimetière commémoratif des Nations Unies à Busan, où est enterré Billy Regan, les sœurs se sont arrangées pour qu’un cornemuseur et un ministre soient sur le lieu de sépulture, pour donner à leur frère les funérailles qu’elles n’avaient jamais pu lui donner.

Elle est également revenue rendre visite à son frère en 2011, cette fois-ci avec son petit neveu.

« La guerre de Corée est souvent appelée la guerre oubliée, les gens ne semblent pas se rendre compte que 516 Canadiens ont été tués. »

Hazel assiste respectueusement à la cérémonie annuelle du Souvenir organisé par l’Association canadienne des vétérans de la Corée (région de l’Ontario) à Brampton, en Ontario, pour marquer la fin de la guerre de Corée, le 27 juillet. La cérémonie est organisée au cimetière Meadowvale, où se trouve le mur du Souvenir de l’Association canadienne des vétérans de la Corée. Hazel et ses sœurs ont en fait acheté une brique symbolique dans le mur en l’honneur de leur frère. Le mur du Souvenir du cimetière de Meadowvale a été inauguré en 1997 et des cérémonies commémoratives y sont organisées à l’occasion de l’anniversaire de la Convention d’armistice de Corée, signée le 27 juillet 1953.

« Depuis la première année où il a été ouvert à Meadowvale, nous y sommes allés, dit Hazel, bien que le nombre de sœurs ait diminué. »

Hazel dit que la création de ce mur du Souvenir, pour honorer son frère et d’autres Canadiens comme lui, était extrêmement importante pour elle.

« C’est étrange d’être heureuse à propos d’un triste événement, mais mes sœurs et moi-même avons été très heureuses de voir ériger le mur pour reconnaître et honorer les Canadiens qui ont servi en Corée, dit Hazel. La guerre de Corée est souvent appelée la guerre oubliée, les gens ne semblent pas réaliser que 516 Canadiens ont été tués. »

« Il est absolument essentiel que nous nous souvenions des gens qui ont préservé la paix et la liberté », dit-elle.

Alors que nous nous souvenons des Canadiens qui ont servi pendant la guerre de Corée et que nous reconnaissons ceux qui ont perdu des êtres chers dans la défense de la paix et de la liberté, Hazel Regan est le Visage de la liberté de cette semaine.


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