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Soldat (à la retraite) James « Andy » Andrew Robb

Le soldat James « Andy » Andrew Robb est né à Stoney Beach, en Saskatchewan. Il a ensuite déménagé à Fairview, en Alberta, où il s’est enrôlé dans le Loyal Edmonton Regiment en 1940. Il a passé trois ans en entraînement, avant de se rendre en Sicile dans le cadre des efforts des Alliés pendant la campagne d’Italie.

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Soldat (à la retraite) James « Andy » Andrew Robb

L’expérience du soldat Robb, tant avant que pendant la Seconde Guerre mondiale, comporte de nombreux rebondissements. Il s’est notamment absenté sans permission officielle pendant l’entraînement avec le Loyal Edmonton Regiment. Il est ensuite retourné à son poste, avant d’être vu par un psychiatre après que sa mère a écrit une lettre pour aviser le régiment qu’il pourrait être atteint d’une maladie mentale. Il fut accueilli à son retour en poste et a reçu du soutien, avant d’être envoyé outre-mer pour prendre part à l’effort de guerre.

Le soldat Robb a fait un bref arrêt en Afrique du Nord avec le Loyal Edmonton Regiment, mais sa première participation au combat s’est faite en Sicile. Il a alors été brancardier et coursier à la bataille d’Ortona, en plus d’avoir servi dans le sud de l’Italie pendant les derniers jours de la campagne d’Italie. Sans blessure physique, il est revenu au Canada peu après la guerre, en octobre 1945. Il a alors reçu l’Étoile d’Italie, l’Étoile France, l’Étoile Allemagne et l’Étoile de 1939-1945 pour son service.

Pendant son séjour à l’étranger, M. Robb avait épousé une Britannique du nom d’Elsie Marion Campbell, mais, initialement, elle n’est pas revenue au Canada avec lui. Grâce au soutien de la famille de son époux, elle a cependant pu venir au Canada et le couple a ensuite eu 10 enfants. Mme Campbell est décédée à l’âge de 44 ans, laissant M. Robb avec 10 enfants à sa charge.

« Je n’ai jamais vraiment compris, jusqu’à mes 16 ans, pourquoi mon père avait tant de difficulté dans la vie. »

C’est pendant cette période que la maladie mentale de M. Robb a été la plus évidente pour son entourage. Il a tenté de travailler dans une ferme de Peace River après la guerre, mais cela n’a pas fonctionné. Peu de temps après, il a été hospitalisé en Alberta. Bien que cela n’ait pas été évident à l’époque, il est maintenant clair pour sa famille qu’il était fort probablement aux prises avec ce qu’on appelle communément le trouble de stress post-traumatique.

Plus tard, M. Robb et sa famille ont déménagé dans une communauté d’Edmonton où les maisons étaient réservées aux vétérans de la Seconde Guerre mondiale. Il y avait 64 enfants dans tout le quartier, ce qui donnait à ses enfants de nombreux camarades de jeu. Bien que le déménagement à Edmonton ait apporté à la famille la stabilité dont elle avait tant besoin, il était évident que M. Robb éprouvait encore des difficultés.

Brian Robb, le quatrième enfant du soldat Robb, déclare : « Je me souviens que ma sœur aînée m’a dit : “tu sais, papa est très malade à cause de la guerre”. Je n’ai jamais vraiment compris, jusqu’à ce que j’aie 16 ans, pourquoi mon père avait tant de difficulté dans la vie. »

Brian sait que son père a fait du mieux qu’il pouvait, même s’il était évident qu’il avait des problèmes de santé mentale. « Il avait une certaine bonté, c’est certain. En fait, c’était un homme bon, au fond. Il ne buvait pas, ne jouait jamais, et il semblait toujours y avoir de la nourriture sur la table. » Lorsqu’on lui demande pourquoi son père n’a jamais cherché à obtenir de traitement pour sa maladie mentale, Brian répond qu’« il était un reclus, il savait qu’il avait des problèmes de santé... mais il n’avait pas confiance en les médecins ».

Pour Brian et son épouse Sharon, le 75e anniversaire de la campagne d’Italie a été l’occasion de se souvenir du soldat Robb et de son service pour le Canada.

« Dès qu’il en a eu l’occasion, il s’est engagé. Dans l’Ouest, et dans tout le pays, les années 1930 n’ont pas été une période facile... La guerre permettait de recevoir une paie régulière. Ces enfants n’avaient aucune idée de ce dans quoi ils s’engageaient », ajoute Brian. « Mon père envoyait la moitié de son chèque de paie à sa mère, juste pour qu’elle puisse continuer à s’occuper de ses frères et sœurs et de sa famille élargie. C’est ce que c’était pour mon père, un travail. »

« Ça m’a donné un sentiment de paix. Marcher dans les rues, découvrir l’environnement. »

Pour commémorer le service de son père, Brian et Sharon se sont récemment rendus en Italie, dans la région où le soldat Robb aurait combattu pendant la campagne d’Italie.

« Nous avons ramené une pierre, probablement de la région où il a combattu », explique Brian. C’est fou de penser que cette roche peut avoir été près de l’endroit où cette étonnante photo a été prise. » La pierre qu’ils ont rapportée est désormais installée dans le dosseret de la cuisine de Brian et de Sharon.

Pour Brian, le voyage en Italie lui a permis de tourner la page. « Ça m’a donné un sentiment de paix. Marcher dans les rues, découvrir l’environnement. Mon père et moi ne nous étions pas parlés pendant des années. Retourner là-bas et lui pardonner a été très salutaire et m’a vraiment permis de tourner la page. »

En l’honneur du 75e anniversaire de la campagne d’Italie, le soldat James « Andy » Andrew Robb est le Visage de la liberté de la semaine. Poursuivons la conversation sur la santé mentale et le mieux-être. Le 29 janvier 2020, à 13 h HNE, ACC tiendra une discussion ouverte, en direct, sur la santé mentale sur Facebook (Facebook Live). Nous espérons que vous vous joindrez à nous.


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