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Adjudant-chef (à la retraite) Junior Gosse

L’adjudant-chef (à la retraite) Junior Gosse est né à Corner Brook, à Terre-Neuve. Plus tard, il s’est enrôlé dans les Forces armées canadiennes (FAC). Au cours de sa carrière dans les FAC, M. Gosse a servi comme policier militaire dans les trois branches – l’Armée de terre, la Marine et la Force aérienne. Il a été affecté un peu partout au Canada et il a également servi à l’étranger, notamment en Iran et en Somalie. Pendant son déploiement en Iran, il a aidé à sauver six diplomates américains lorsque l’ambassade américaine a été prise d’assaut par des militants iraniens à Téhéran, en 1979, une opération popularisée par le film Argo en 2012. Mais le parcours de M. Gosse pour surmonter les défis auxquels il a fait face dans la vie après le service militaire n’a rien d’un scénario hollywoodien.

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Junior Gosse

Après son service militaire, il a éprouvé de la difficulté pendant un certain temps à se réadapter à la vie civile, notamment en raison de son déménagement à l’autre bout du pays pour un nouvel emploi et des différences entre l’environnement militaire et le milieu de travail civil.

M. Gosse a aussi compris qu’il avait changé. Même s’il n’a subi aucune blessure physique visible, il a dû faire face à plusieurs défis qui ont eu des répercussions sur sa routine quotidienne. « Il y a certainement beaucoup de gens qui ont des blessures invisibles et je suppose que j’en suis un exemple. Si vous me regardez, j’ai l’air d’être une personne en assez bonne santé, mais j’ai plusieurs blessures non visibles qui me freinent. »

« Ma participation aux Jeux Invictus en tant que membre de l’équipe canadienne m’a permis d’éliminer certains de ces obstacles, d’aller de l’avant, et d’adopter un mode de vie meilleur et plus sain. »

Afin de surmonter ces défis, M. Gosse a participé au programme Sans limites, dont lui avait parlé un collègue militaire, puis aux Jeux Invictus.

« Mes collègues militaires ont toujours eu de bons mots au sujet du programme Sans limites, dit M. Gosse, et j’ai senti que je devais y prendre part. Ma participation aux Jeux Invictus en tant que membre de l’équipe canadienne m’a permis d’éliminer certains de ces obstacles, d’aller de l’avant, et d’adopter un mode de vie meilleur et plus sain. »

M. Gosse devait participer aux Jeux Invictus à La Haye en mai dernier, mais en raison de la pandémie de COVID-19, la compétition internationale a été reportée au printemps prochain. Il affirme que sa préparation en vue des Jeux Invictus et sa participation au programme Sans limites l’ont aidé à surmonter les problèmes de santé physique et mentale avec lesquels il a dû composer dans sa vie après le service militaire.

Le fait, pour M. Gosse, de voir ses camarades militaires et vétérans faire du sport de compétition et reconnaître qu’ils avaient eux aussi leurs propres défis à relever pour devenir compétitifs a été une source de motivation pour tenter de représenter le Canada aux Jeux Invictus. « J’ai pensé, wow, quelle belle occasion d’essayer de me rétablir de certaines blessures qui me ralentissent », dit-il.

M. Gosse a trouvé que le camp d’entraînement de l’équipe en préparation pour les jeux était une expérience passionnante, notamment en sachant qu’il faisait à nouveau partie d’une équipe. Il louange ses entraîneurs pour leur approche à l’égard de l’entraînement des personnes qui sont aux prises avec diverses blessures. Les entraîneurs les aident à surmonter leurs propres difficultés et à acquérir de nouvelles habiletés dans leurs sports respectifs.

« Le leadership est de loin la meilleure technique qu’ils utilisent, dit M. Gosse. Il faut soutenir les gens, cerner leur potentiel et les amener à faire de leur mieux. »

« J’ai peu, très peu d’expérience comme cycliste et nageur, et aucune en ce qui concerne le basket ball en fauteuil roulant », dit M. Gosse. Mais son inexpérience dans ces disciplines sportives n’a pas freiné sa volonté de participer à des compétitions. « Les journées ont été longues et les nuits courtes... J’ai été réceptif aux conseils que les entraîneurs m’ont donnés et je les ai mis immédiatement en pratique dans mon entraînement. »

Au début, il ne pouvait nager qu’avec un seul bras en raison d’une blessure à l’épaule, mais après trois mois de thérapie, de musculation et de motivation, il a surmonté cette blessure et utilise maintenant ses deux bras pour nager.

« Au camp d’entraînement de Pendleton, un des athlètes d’un autre pays, qui n’a pas de jambes, a plongé du tremplin lors de la compétition de natation et a fait très bonne figure, dit M. Gosse. J’ai tous mes membres, mais le fait de voir quelqu’un sans jambes participer et avoir du succès à une compétition est une véritable source de motivation. »

« Quand vous faites partie d’une si grande équipe et que vous avez des coéquipiers et des entraîneurs fantastiques comme les miens, c’est à la fois inspirant et très rassurant. »

Maintenant que les Jeux qui étaient initialement prévus pour 2020 ont été reportés, M. Gosse continue à s’entraîner et à faire du vélo aussi souvent que possible, à la maison sur son vélo stationnaire et à l’extérieur.

« Il est possible d’éliminer des obstacles, même si ce n’est certainement pas une chose facile, dit il. Quand vous faites partie d’une si grande équipe et que vous avez des coéquipiers et des entraîneurs fantastiques comme les miens, c’est à la fois inspirant et très rassurant. »

Tandis que nous mettons en lumière les vétérans canadiens et les membres des Forces armées qui représenteront le Canada aux Jeux Invictus en 2021, l’adjudant-chef (à la retraite) Junior Gosse est le Visage de la liberté de cette semaine.

Écoutez l'histoire de Junior Gosse sur notre page des balados Visages de la liberté.


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