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Sergent (à la retraite) Marion Kelly

Née à Welland (Ontario) en 1962, le sergent (à la retraite) Marion Kelly rêvait de représenter le Canada sur la scène internationale lorsqu’elle était une jeune athlète. Étant nageuse de compétition, Kelly s’était fixé comme objectif de participer un jour aux Jeux olympiques.

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Marion Kelly

À 17 ans, Kelly s’est enrôlée dans les Forces armées canadiennes, où elle a eu la possibilité de représenter le Canada d’une autre manière. Sa mère, qui croyait que Kelly pourrait exceller dans le cadre d’une carrière militaire, l‘a encouragée à s’enrôler.« Les athlètes professionnels portent une feuille d’érable sur leur uniforme. Alors, si je n’arrivais pas à réaliser mon rêve d’athlète, le service militaire était peut-être le bon choix pour moi. »

Kelly a commencé sa carrière en 1980 à titre de technicienne d’approvisionnement à la Base des Forces canadiennes (BFC) North Bay, en Ontario, avant de déménager à la BFC Trenton. Elle a d’abord travaillé au sein du Service de la logistique, puis s’est jointe à l’Aviation royale canadienne. Au cours de ses 20 années de service, Kelly a été affectée à Lahr, en Allemagne, durant la guerre du Golfe, et a participé à un déploiement dans le plateau du Golan dans le cadre de l’opération Desert Storm, où elle a fait partie de la chaîne d’approvisionnement européenne. En Allemagne, Kelly a mis en place une section mobile des mouvements aériens chargée d’appuyer les aéronefs qui atterrissaient à Lahr et qui en décollaient. Reconnaissant l’importance du bénévolat, Kelly a fait du travail bénévole dans toutes les bases où elle a été affectée. Pour son service, Marion Kelly a reçu la Médaille canadienne du maintien de la paix (MCMP) et la Médaille commémorative du 125e anniversaire de la Confédération du Canada. Elle a également reçu le titre de caporal chef de l’année à Trenton. Kelly a pris sa retraite des Forces armées canadiennes le 13 octobre 2000.

Sa carrière l’a amenée aux quatre coins de la planète, mais le point culminant le plus mémorable de son parcours fut d’assumer le rôle de présidente d’un comité de bénévoles. Le comité a notamment collaboré avec un orphelinat catholique pour filles à Jérusalem, participé à la construction d’une route et aux travaux d’aménagement autour de l’orphelinat, et effectué les réparations nécessaires au bâtiment. Sous la direction de Kelly, le comité a mené des collectes de fonds sur le terrain et ainsi pu faire des dons d’argent, de nourriture et de vêtements. Kelly a par ailleurs reçu une mention élogieuse des Nations unies pour son travail de bénévolat et sa contribution exceptionnelle.

« J’étais étonnée d’avoir la possibilité de participer à ces jeux. »

Elle réside maintenant à St. Catharines, en Ontario, où elle poursuit son service et son travail bénévole en œuvrant au sein d’organismes de vétérans. Elle est actuellement membre de la filiale 350 de la Légion royale canadienne et membre du groupe Old Salts and Veterans, un groupe qui organise des rencontres le premier mercredi de chaque mois afin de discuter, de se remémorer de bons souvenirs et de passer un bon moment pendant le repas du midi. Kelly a été la première membre des forces aériennes à se joindre au groupe Old Salts and Veterans. Elle traite également avec des groupes de vétérans en ligne pour tisser des liens avec d’autres vétérans, y compris des relations remontant à l’époque de son instruction de base.

En 2017, un ami de Kelly lui a suggéré de participer au programme « Sans limites ». Lorsque Kelly a découvert que la natation faisait partie des Warrior Games, elle a rapidement soumis sa candidature. « J’étais étonnée d’avoir la possibilité de participer à ces jeux. »

« Dans l’armée, la camaraderie est automatique, quoiqu’il arrive, nous pouvons compter les uns sur les autres. »

Lors des Warrior Games à Tampa Bay, Kelly reconnaît qu’elle a eu du mal à s’adapter au contexte militaire presque 20 ans après l’avoir quitté. Tous les membres d’Équipe Canada étaient accueillants et veillaient constamment les uns sur les autres, ce que Kelly n’avait pas vécu depuis son départ des Forces armées canadiennes. « Dans l’armée, la camaraderie est automatique, quoiqu’il arrive, nous pouvons compter les uns sur les autres. »

Quel que soit le pays d’origine des athlètes, la camaraderie entre toutes les équipes nationales participantes est rapidement devenue évidente pour Kelly. Malgré le fait qu’ils étaient des adversaires, un vétéran de l’équipe des États Unis l’a grandement aidé à améliorer ses compétences en volleyball assis.

Kelly a remporté des médailles d’or pour ses performances en natation, mais selon elle, ces médailles ne sont que « la cerise sur le gâteau ». Son expérience aux Warrior Games l’a aidée à renouer avec la natation et à redevenir active au sein de la communauté. Kelly espère inciter d’autres vétérans de tous âges à présenter leur candidature pour faire partie d’Équipe Canada aux Warrior Games.

Depuis les Warrior Games, Kelly participe à un séminaire à Toronto en vue de devenir conférencière dans l’espoir d’inspirer et d’aider les autres. Elle se réjouit à l’idée qu’elle pourra bientôt tenir des conférences devant des groupes de personnes âgées et dans les écoles de la région.

Le sergent (à la retraite) Marion Kelly est l’un de nos Visages de la liberté. Dans le cadre de la Semaine des vétérans, du 5 au 11 novembre, nous rendons hommage à tous ceux et celles qui ont servi le Canada, hier et aujourd’hui, en temps de guerre, de conflit militaire et de paix.


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