Sélection de la langue


Recherche sur veterans.gc.ca

Lieutenant d’aviation (à la retraite) Ralph Wild

Ralph Wild est né dans le Yorkshire, en Angleterre, le 27 septembre 1918. En 1938, à l’âge de 20 ans, il s’enrôle dans la Royal Air Force (RAF) dans le cadre du service militaire obligatoire pour les jeunes Anglais.

Partager cet article sur:
Ralph Wild

Photo fournie par : Monnaie royale canadienne

Peu après l’enrôlement du lieutenant d’aviation (à la retraite) Wild, l’Europe était à nouveau en guerre. Malgré tous les efforts des Alliés, le Royaume Uni s’est retrouvé isolé contre les forces de l’Axe déterminées qui ont vite envahi l’Europe. Ainsi, ce qui devait être six mois de service devint alors sept ans.

Il a d’abord suivi une formation de technicien en réparation des instruments, au sein du groupe appelé l’équipage au sol, et il a été affecté au 242e Escadron de la RAF Church Fenton, située près de Leeds, en Angleterre. Même si son but était initialement de voler, puisque la RAF ne recrutait que du personnel au sol avant la guerre, on lui a indiqué qu’il devrait attendre les affectations pour le vol. Toutefois, sa nouvelle formation serait rapidement mise à l’épreuve.

La bataille d’Angleterre a commencé en juillet 1940 lorsque la force aérienne allemande (la Luftwaffe) a lancé des attaques massives contre le commerce côtier de la Grande‑Bretagne. Les forces défensives de la RAF partout en Angleterre ont répondu à ces attaques.

Alors que les aéronefs étaient déployés pour se défendre des attaques allemandes, l’escadron de M. Wild est déménagé à Boscombe Down, à Wilts, pour défendre les convois maritimes de Portsmouth et Southampton. Ils ont ensuite poursuivi leur course vers North Weald, au nord de Londres, afin d’échanger de base aérienne avec un escadron qui disposait de moins de d’une douzaine d’aéronefs et de pilotes.

Ralph Wild

Ralph Wild se rappelle que la vie à la base était longue et dure. La plupart des jours, il y avait peu de temps autre que pour la préparation de la flotte des Hawker Hurricanes en vue de la prochaine bataille. Les Hurricanes étaient plus faciles à réparer s’ils revenaient avec des trous de balles, en raison du revêtement entoilé de leur fuselage.

« Ce n’était pas un problème s’ils avaient des trous de balles. Il était plus long d’effectuer l’entretien d’un Spitfire, parce qu’il était tout en métal, ce qui nécessitait l’installation d’un revêtement riveté par-dessus les trous de balles», dit-il.

Malgré les conditions difficiles et les longues heures, M. Wild affirme tout de même que son enrôlement dans la RAF était la meilleure décision qu’il a prise. La bataille d’Angleterre était la première que l’ennemi avait perdue.

Selon M. Wild l’équipage au sol demeurait conscient que la survie des pilotes dépendait de leurs habiletés à maintenir les aéronefs dans leurs meilleures conditions, et c’est exactement ce qu’ils faisaient.

Bien qu’il fût très satisfait en tant que membre de l’équipage au sol, il n’est pas resté au sol trop longtemps. Quand la bataille d’Angleterre a pris fin, il s’est porté volontaire pour aller outre‑mer et a été affecté au Canada en décembre 1940.

M. Wild a occupé les fonctions d’instructeur dans le cadre du Plan d’entraînement aérien du Commonwealth britannique (PEACB) à Carberry, au Manitoba, pendant trois ans et demi. C’est là‑bas qu’il a rencontré sa future épouse, Myrla Ruth Easton, une infirmière de l’hôpital général Grace de Winnipeg, lors d’une fin de semaine de repos.

« Les Canadiens à Winnipeg étaient absolument merveilleux envers les hommes du PEACB. Ils nous accueillaient dans leurs foyers. »

Durant son séjour au Canada, M. Wild a changé de chapeau à titre de membre de l’équipage au sol, et a entrepris sa formation de navigateur. Il a terminé ses études parmi les premiers de classe, devenant ainsi officiellement lieutenant. Lorsque son affectation au Canada s’est terminée, il est retourné en Angleterre et a participé à une mission au sein du Bomber Command au-dessus de l’Allemagne, naviguant un bombardier de type Halifax, jusqu’à la fin de la guerre.

« On m'a appris de ne jamais rien faire à personne que je ne voudrais pas qu'ils me fassent. Cependant, notre pays était sous attaque; nous devions tenir tête à l’Allemagne nazie et défendre la Grande-Bretagne. »

Après son service, M.Wild a terminé son parcours académique universitaire à Liverpool, au Royaume‑Uni. En 1947, Ralph Wild et son épouse Myrla ont décidé de déménager au Canada, où il est devenu gestionnaire en réclamations d’assurances pendant 30 ans.

Quatre‑vingts ans se sont maintenant écoulés depuis la bataille d’Angleterre, et Ralph Wild a eu beaucoup de temps pour réfléchir à son expérience.

« Lorsque j’étais jeune, on m’a appris de ne jamais faire à autrui ce que je ne voudrais pas qu’on me fasse. Cependant, notre pays était sous attaque, et nous nous devions de défendre la Grande-Bretagne contre l’Allemagne nazie ».

En ce 80e anniversaire de la bataille d’Angleterre, nous honorons la bravoure et les sacrifices des Canadiens et des Alliés qui ont servi en Europe, et Ralph Wild est le Visage de la liberté de cette semaine.

D'autres Visages de la liberté


Date de modification :