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Soldat (à la retraite) Stanley Edwards

Stanley Edwards est né le 17 février 1923 à Big Valley, en Alberta. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il s’enrôle dans l’armée avec deux de ses frères. Le 19 février 1941, il s’engage au sein du Calgary Tanks en tant que soldat. Il ignore alors qu’environ un an plus tard, il prendrait part à l’un des raids les plus célèbres de la Seconde Guerre mondiale dans une petite ville de la côte nord de la France : Dieppe.

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Stanley Edwards

Stanley Edwards a grandi dans la ferme familiale en Alberta, le deuxième plus jeune de huit enfants. À l’âge de 13 ans, peu après le décès de son père, il a quitté l’école et est parti travailler dans une ferme voisine pour aider à subvenir aux besoins de sa famille. À peine deux jours après son 18e anniversaire, il s’est engagé au sein du King’s Own Calgary Regiment avec son frère Grant. Les deux hommes ont toutefois été affectés à des unités différentes.

Stanley Edwards est devenu soldat et s’est d’abord entraîné à manœuvrer des chars Churchill à Stettler, en Alberta. L’entraînement s’est poursuivi pendant une autre année au Camp Borden, en Ontario. Il a ensuite participé à un déploiement à l’étranger, à Salisbury Plains, en Angleterre, pour son entraînement final.

Le raid sur Dieppe devait avoir lieu en juillet 1942, mais M. Edwards explique que l’attaque a été retardée de deux jours en raison des conditions en mer. « Nous nous sommes rendus jusqu’à l’océan, mais comme il faisait très mauvais, ils ont annulé l’opération. Tous les gars sont partis en congé avec leur copine. »

« Des tas de gens sont morts sur cette plage. Nous étions couverts par un char et c’est ce qui nous a sauvé la vie. À découvert, c’était la mort presque assurée ».

Le 19 août 1942, les forces alliées ont attaqué la ville française occupée par les Allemands. Stanley Edwards faisait partie des quelque 5 000 Canadiens qui ont été débarqués dans une tentative de prendre Dieppe à l’ennemi. Près de 2 000 d’entre eux ont été faits prisonniers, dont M. Edwards. De nombreux autres ont été tués. « Des tas de gens sont morts sur cette plage. Nous étions couverts par un char et c’est ce qui nous a sauvé la vie. À découvert, c’était la mort presque assurée ».

Le ministre des Anciens Combattants, Kent Hehr de l’époque, devant le monument dédié au régiment Fusiliers Mont-Royal sur la plage de Dieppe en compagnie de quatre vétérans canadiens du raid sur Dieppe, (de gauche à droite) Stanley Edwards, Paul Delorme, David Hart et Maurice LeBlanc. 2017.

Il a été prisonnier durant près de trois ansà Stalag VIII-B, un camp de prisonniers de guerre près de la Pologne. Les conditions de vie y étaient difficiles – plus de 300 hommes à l’étroit dans une caserne avec très peu de nourriture. « C’était horrible. Probablement mieux que de mourir, mais… vous rendre, c’est bien la dernière chose que vous voulez faire ».

« C’était horrible. Probablement mieux que de mourir, mais… vous rendre, c’est bien la dernière chose que vous voulez faire ».

Stanley Edwards a tenté deux fois de s’échapper. La deuxième fois, il a réussi et s’est enfui sur le front russe de la Pologne avec un compagnon d’armes canadien et un Américain. Tous trois ont retrouvé leurs compatriotes 20 jours plus tard, à la capitulation de l’Allemagne.

Son frère Grant n’est jamais rentré au pays. Il a péri en France en 1944. Lorsque M. Edwards est rentré à Calgary en 1945, sa mère a pleuré et pleuré, et lui a dit qu’il ne partirait plus jamais.La famille avait été durement touchée par la guerre. Son frère aîné, qui s’était enrôlé avant lui, avait aussi perdu la vie lors de la campagne d’Italie.

Stanley Edwards signe des autographes alors que la délégation canadienne suit le défilé sur l’esplanade qui longe la plage de Dieppe.

Stanley Edwards nous a quittés en décembre 2019. Cet article, de même que les entrevues « Des héros se racontent » (en anglais), préserve son héritage et rend hommage à son service pour notre pays.

En honneur du 75e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, Stanley Edwards est notre Visage de la liberté. Vous pouvez aussi le laisser vous raconter son histoire en écoutant son épisode de notre balado Visages de la liberté (en anglais seulement).

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