Véronic Beaudry et Samuel Duguay

Véronic est une Franco-manitobaine de Saint-Boniface, au Manitoba. Certains de ses ancêtres viennent de Normandie, et son arrière-grand-père, Justin Beaudry, a participé à la Seconde Guerre mondiale au sein du Service postal de l’Armée canadienne. Lorsqu’elle a entendu parler d’un programme invitant les étudiants canadiens à devenir guide au Centre Juno Beach, elle a vite sauté sur l’occasion. Elle poursuit actuellement la dernière étape de ses études en enseignement, un stage d’enseignante secondaire auprès d’élèves de 12^e année.

Samuel, lui, est un Acadien qui a grandi à Charlottetown, à l’Île-du-Prince-Édouard, et a terminé ses études en gestion des affaires en 2017. Il a été l’un des premiers à se joindre au réseau des jeunes d’Anciens Combattants Canada, en 2018, lui qui souhaitait être davantage actif dans les différentes causes propres aux vétérans.

« Il est difficile d’imaginer cet endroit magnifique ravagé par des bombes et des grenades. »

Véronic a donc posé les pieds en France pour la toute première fois le 1^er février 2019 pour entamner son expérience en tant que guide au Centre Juno Beach. « De venir ici et de découvrir où mes ancêtres ont vécu et ce à quoi mon arrière-grand-père et ses compatriotes ont dû faire face lors de la Seconde Guerre mondiale est très spécial », a expliqué la jeune femme. « Il est difficile d’imaginer cet endroit magnifique ravagé par des bombes et des grenades. »

Samuel a été choisi pour accompagner la délégation d’Anciens Combattants Canada en France en raison de son implication constante dans le réseau des jeunes et pour la cause des vétérans. « C’était vraiment une expérience très unique et extraordinaire. J’ai eu l’opportunité de passer toute la semaine avec les vétérans. »

Véronic est très touchée lorsqu’elle pense aux jeunes hommes de son âge qui ont tout donné et se sont battus pour la paix. Elle est reconnaissante pour les sacrifices qu’ils ont faits et admire leur courage, leur persévérance, et leur espoir. Samuel abonde dans le même sens : « C’est facile de dire oui, moi j’irais en guerre puis je me mettrais dans la position, mais de le faire c’est une différente histoire. C’était des gens très courageux. »

« C’est facile de dire oui, moi j’irais en guerre puis je me mettrais dans la position, mais de le faire c’est une différente histoire. C’était des gens très courageux. »

Véronic n’hésite pas non plus à dire que si quelque chose du genre se produisait de nouveau, énormément de jeunes feraient tout pour revenir à la normale. Son expérience de guide au Centre Juno Beach l’a changée. « Ça m’a rendue beaucoup plus reconnaissante de toutes les choses que j’ai parce que je sais que des fois, ils pouvaient passer des journées sans manger, des journées sans se laver. »

Samuel a pu de son côté admirer l’humilité, mais également reconnaître le courage de ces vétérans de la Seconde Guerre mondiale pendant la semaine qu’il a passée avec eux. Ses réflexions l’ont porté à penser qu’il ne faut pas oublier le service de tous nos militaires, quelle que soit leur époque, sans oublier ces Canadiens qui souffrent aujourd’hui du syndrome post-traumatique.
« C’est aussi important de parler, puis on en parle de plus en plus, sur l’impact » dit-il.

Véronic Beaudry et Samuel Duguay font partie de nos Visages de la liberté pour commémorer le 75^e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Écoutez-les échanger au sujet de leurs expériences et de l’importance de la commémoration dans un épisode de notre balado Visages de la liberté.

Pour de plus amples renseignements sur le Centre Juno Beach, nous vous invitons à visiter leur page web.

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