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Guide des cérémonies commémoratives

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Introduction

Chaque novembre durant la Semaine des vétérans, les écoles et les groupes communautaires à l’échelle du Canada organisent des cérémonies dans le but de commémorer les sacrifices et les réalisations des militaires qui ont servi leur pays. Les événements de cet ordre qui transmettent les traditions du Souvenir constituent également des façons importantes de manifester notre appréciation envers les vétérans et leur famille. Ce document donne quelques idées sur la façon d’organiser des cérémonies commémoratives et indique comment il est possible de les modifier en fonction des ressources disponibles.

A member of the Canadian Armed Forces holds the Eagle Staff during a ceremony on Indigenous Veterans Day, November 8, 2017. Photo: VAC

Une membre des Forces armées canadiennes tient le bâton à exploits lors d'une cérémonie à l'occasion de la Journée des vétérans, le 8 novembre 2017. Photo : ACC

Proposition concernant la séquence des événements

Les sentinelles se mettent en place

Votre école ou votre groupe communautaire peut inclure des sentinelles debout aux quatre coins d’un monument commémoratif ou dans un autre lieu approprié. Dans les cérémonies traditionnelles, ces sentinelles prennent position avant le commencement de la cérémonie. En outre, elles demeurent en place jusqu’à la fin de l’événement et jusqu’à ce que tous les dignitaires aient quitté les lieux ou que le défilé ait pris fin. À la Cérémonie nationale du jour du Souvenir à Ottawa, ces sentinelles sont des membres des Forces armées canadiennes et des agents de la GRC. Certaines écoles ou certains groupes communautaires choisissent comme sentinelles des cadets de la Marine, des cadets de l’Armée et des cadets de l’Air, ou même des scouts et des guides en uniforme.

Défilé militaire ou entrée de la garde de drapeau consacré

Dans les cérémonies traditionnelles, une fanfare militaire accompagne la garde de drapeau consacré (les porte-drapeau). Une école ou un groupe communautaire peut demander à des élèves de porter les drapeaux pendant que la chorale ou l’orchestre de l’école exécute une chanson ou un air de musique approprié. Même si le drapeau canadien est en berne durant la Cérémonie nationale du jour du Souvenir à Ottawa à 11 h, les gens choisissent souvent de maintenir le drapeau en berne entre le lever et le coucher du soleil le 11 novembre.

Arrivée des invités spéciaux et des dignitaires

Si vous avez des invités spéciaux, notamment des vétérans, des membres des Forces armées canadiennes (FAC) ou des politiciens locaux, vous pouvez demander à un maître de cérémonie d’annoncer leur arrivée, et à une personne de les guider vers des places désignées, en général aux premiers rangs directement devant le lieu de la cérémonie.

Hymne national

Le maître de cérémonie demande à tout le monde de se lever pour entonner le Ô Canada.

Allocution d’ouverture

Les cérémonies commémoratives sont empreintes de sérieux. L’allocution d’ouverture sert à donner le ton à l’événement. C’est également un bon moment pour le maître de cérémonie de souhaiter la bienvenue à tout le monde et de présenter les invités spéciaux et les dignitaires.

Dernière sonnerie, deux minutes de silence et Réveil

La Dernière sonnerie (ou dernier appel), les deux minutes de silence et le Réveil ont lieu en séquence, sans interruption. Le maître de cérémonie peut expliquer la situation avant l’exécution de la Dernière sonnerie, surtout s’il s’agit d’un public jeune qui assiste à une cérémonie commémorative pour la première fois. La Cérémonie nationale du jour du Souvenir est minutée avec précision pour que le drapeau canadien soit mis en berne et que la Dernière sonnerie s’achève à 11 h précises, ce qui marque le début de la réflexion silencieuse de deux minutes et la salve de 21 coups de canon. Le moment – la onzième heure du onzième jour du onzième mois – a une signification symbolique considérable. C’est à ce moment précis que l’armistice marquant la fin de la Première Guerre mondiale est entré en vigueur, le 11 novembre 1918.

La Dernière sonnerie est une sonnerie de clairon utilisée traditionnellement pour avertir les troupes de n’importe quel camp militaire que le dernier poste de garde a été inspecté et que tous les soldats peuvent aller dormir. Étant donné qu’il indique la fin du jour, la sonnerie a également fini par devenir un symbole de ceux qui ont perdu la vie en service, et il nous invite au souvenir durant les deux minutes de silence (qui symbolisent la nuit). En revanche, le Réveil est la sonnerie de clairon qui marque le moment de se lever et symbolise le commencement d’un monde meilleur. On jouera parfois une élégie à la cornemuse après les deux minutes de silence, avant le Réveil.

Vous pouvez demander à un trompettiste ou à un joueur de clairon de votre école ou de votre groupe d’exécuter ces morceaux, mais on compte aussi un bon nombre d’enregistrements de ces musiques.

Acte du Souvenir

En général, c’est un vétéran (à supposer qu’il s’en trouve un sur place) qui récite l’Acte du Souvenir en anglais, en français et dans une langue autochtone si possible. Vous pouvez aussi ajouter une autre langue utilisée dans la collectivité.

A Canadian youth delivers a presentation on a fallen soldier during a ceremony at Bretteville-sur-Laize Canadian War Cemetery in Normandy, France. Photo: VAC.

Une jeune canadienne présente un exposé sur un soldat qui est mort en service lors d’une cérémonie au cimetière de guerre canadien de Bretteville-sur-Laize en Normandie, en France. Photo : ACC.

Ils ne vieilliront pas, comme nous, qui leur avons survécu.
Ils ne connaîtront jamais l’outrage ni le poids des années.
Quand viendra l’heure du crépuscule et celle de l’aurore,
Nous nous souviendrons d’eux.

Tous répondent : Nous nous souviendrons d’eux.

Promesse de se souvenir

En général, c’est une personne jeune qui récite la Promesse de se souvenir en anglais, en français et dans une langue autochtone si possible. Là encore, vous pouvez aussi ajouter une autre langue utilisée couramment dans votre collectivité.

Ils étaient jeunes, jeunes comme nous.
Ils ont servi, donnant généreusement d’eux-mêmes.
Nous leur promettons, en dépit du temps qui passe,
De porter le flambeau et de ne jamais oublier.
Nous nous souviendrons d’eux.

Tous répondent : Nous nous souviendrons d’eux.

Prières et traditions sacrées

Selon les croyances religieuses de votre école ou de votre collectivité, on peut intégrer à ce moment de l’événement une prière, une bénédiction ou une tradition sacrée, par exemple une cérémonie de purification par la fumée.

Récitation de poèmes ou présentation spéciale

Dans les cérémonies des écoles et des groupes, on verra souvent des jeunes réciter un poème du Souvenir, notamment Au champ d’honneur. Ils peuvent aussi réciter des poèmes qu’ils ont eux-mêmes écrits. Parfois, un vétéran ou un invité spécial parlera de l’importance de se souvenir, ou on présentera une vidéo appropriée.

Dépôt de couronnes

Si des couronnes sont déposées durant le service, un orchestre ou une chorale peut exécuter des pièces de musique appropriées, par exemple Au champ d’honneur.

En général, la couronne est portée par un militaire marchant à côté de la personne qui déposera la couronne. Les deux s’approchent, font une courte pause, échangent la couronne, la placent (souvent sur un support), reculent, font une pause (le personnel militaire saluera), tournent à droite et s’en vont. Si des dignitaires sont présents, les couronnes sont en général déposées selon l’ordre du Tableau de la préséance pour le Canada. Dans le cadre d’une cérémonie moins officielle, des jeunes peuvent déposer des couronnes au nom de leur classe ou de leur groupe.

Conclusion de la cérémonie

Le maître de cérémonie peut remercier toutes les personnes présentes, en particulier les invités spéciaux et les organisateurs. Dans les cérémonies traditionnelles, le maître de cérémonie invitera tout le monde à chanter Dieu protège le Roi avant le départ des dignitaires, la sortie de la garde de drapeau consacré et le défilé militaire.

Cérémonie à la chandelle

Des jeunes canadiens

Des jeunes canadiens se rassemblent lors d'une cérémonie à la chandelle près de Beaumont-Hamel, en France. Photo : ACC

Le fait d’allumer des chandelles sur les tombes des soldats canadiens morts au combat est devenu une tradition annuelle aux Pays-Bas la veille de Noël, pour rendre hommage aux personnes qui ont donné leur vie pour libérer leur pays durant la Seconde Guerre mondiale. C’est une excellente façon de rendre hommage aux personnes qui ont sacrifié leur vie pour la liberté.

Organiser une cérémonie à la chandelle

Dans une cérémonie à la chandelle au cimetière où des vétérans ou des soldats morts au combat ont été enterrés, on peut suivre l’ordre défini ci-dessus et y ajouter l’élément portant sur l’allumage et le placement d’une chandelle, en général après l’allocution d’ouverture. Si possible, un aspect significatif de ce type de cérémonie est associé au fait que des personnes plus âgées (par exemple des vétérans, des membres des Forces armées canadiennes, des dignitaires ou des enseignants) transmettent les chandelles allumées à des jeunes, ce qui symbolise le passage du « flambeau du Souvenir ». Chaque jeune place ensuite sa chandelle près de la stèle funéraire et demeure au pied de cette tombe pour toute la durée de la cérémonie. Voici quelques conseils supplémentaires :

  • Au moment de choisir le lieu de la cérémonie, par exemple la section des vétérans d’un cimetière local, assurez-vous d’obtenir l’autorisation nécessaire des autorités appropriées.
  • Déterminez le nombre de chandelles dont vous aurez besoin en fonction du nombre de personnes à qui vous rendez hommage. Des bougies chauffe-plats dans des bougeoirs résistants à la chaleur font un bel effet, mais on peut avoir de la difficulté à les utiliser par mauvais temps. Dans ce cas, vous pourriez utiliser des chandelles à piles.
  • Choisissez un moment de la journée où le soleil se couche. Au crépuscule, les chandelles confèrent à la cérémonie une ambiance chaleureuse et recueillie.
  • Déterminez si vous aurez besoin de chaises pour les participants et voyez à les installer.
  • Planifiez les endroits où les personnes resteront debout ou assises et où les chandelles seront déposées. Si des personnes de multiples générations participent à l’événement et que le cimetière est doté d’une Croix du Sacrifice ou d’un autre monument, envisagez de positionner les jeunes d’un côté du monument et les personnes plus âgées de l’autre.
  • Avant la cérémonie, distribuez des chandelles allumées aux personnes plus âgées qui seront les « porteurs de flambeau ». Si vous utilisez de vraies chandelles, demandez à une personne qui a un briquet de se tenir à proximité pour rallumer les chandelles qui pourraient s’éteindre.
  • Si le nombre de jeunes est supérieur au nombre des personnes plus âgées, vous pourriez choisir au préalable un certain nombre de jeunes qui recevront une chandelle d’un porteur de flambeau. Les chandelles restantes pourraient ensuite être distribuées à leurs pairs de façon organisée. Ou encore, les jeunes sélectionnés reçoivent de multiples chandelles et les font passer aux autres.
  • Quand toutes les chandelles ont été distribuées, les jeunes sont dirigés vers les tombes où ils doivent déposer les chandelles. Il est utile qu’un dirigeant mène le mouvement et se rende à l’extrémité de chaque rang pour que les participants le suivent les uns derrière les autres, chacun s’arrêtant à la stèle funéraire qui lui a été assignée et faisant face au côté de la pierre tombale qui porte l’inscription.
  • Au commandement, les porteurs des chandelles peuvent s’avancer ensemble pour déposer leurs chandelles sur la stèle funéraire ou devant la stèle. Veuillez à ce qu’ils s’assurent que les chandelles demeurent stables et ne risquent pas de tomber.
  • Les porteurs de flambeau et les autres participants peuvent rester debout à proximité de la Croix du Sacrifice ou d’un autre monument ou à l’avant du cimetière d’où ils peuvent voir les jeunes près des tombes.
  • À la conclusion de la cérémonie, les jeunes peuvent passer un certain temps avec les vétérans, les membres des Forces armées canadiennes, les enseignants et les invités pour voir les stèles funéraires.
  • Comme activité de suivi, le jeune peut se renseigner sur la personne inhumée dans la tombe qui lui a été « assignée ». On peut s’informer sur les soldats morts en service au Mémorial virtuel de guerre du Canada. En ce qui a trait aux vétérans inhumés dans les cimetières de votre collectivité, les élèves peuvent effectuer des recherches dans les archives locales ou les articles nécrologiques.
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