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Capitaine de corvette (à la retraite) Gordon Coon

Gordon Coon parle du passé de manière neutre, comme si de rien n’était. En réalité, le vétéran ayant servi 28 ans au sein de la Marine royale canadienne a une histoire remarquable. Avec quelques encouragements de ses enfants, il s’est ouvert sur son temps en uniforme et où sa carrière militaire l’a mené.

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Gordon Coon

Gordon Coon a vécu ce qu’il appelle une enfance parfaite à Eston, en Saskatchewan. En 10e année, il a quitté l’école pour un emploi à New Westminster dans la fabrication de ressorts pour véhicules automobiles. Mais après trois ans d’apprentissage, la nouvelle technologie des amortisseurs a changé la façon dont les voitures étaient fabriquées. Gordon a senti qu’il était peut-être temps de passer à autre chose.

« J’ai quitté ce travail en pensant que je pourrais en trouver un autre. Mais je n’en ai pas trouvé! dit-il en riant. Je n’avais pas de diplôme, alors j’ai regardé autour de moi et j’ai finalement décidé de m’enrôler dans la marine. »

Le service lui procurerait un salaire décent, trois repas par jour et un endroit où vivre – tout ce qu’il voulait vraiment.

Gordon Coon n’a jamais pensé qu’il pourrait aller à la guerre, mais c’est rapidement devenu une possibilité.

C’était au début des années 1950 et la Corée du Nord était sur le point d’envahir ses voisins du sud, déclenchant un conflit qui allait faire rage pendant les trois années suivantes.

Plus de 26 000 Canadiens ont servi sur terre, en mer et dans les airs pendant la guerre de Corée. Parmi eux, le matelot de 2e classe Gordon Coon.

Quelques mois après avoir terminé son instruction de base, il a reçu l’ordre de rejoindre le NCSM Crusader en Corée, où il passerait les six mois suivants.

Il est revenu en juin 1953. À l’automne, il était de retour à bord, de nouveau en route pour la guerre.

En tant que jeune dans la vingtaine, il avait peu d’inquiétudes à ce sujet.

« Je trouvais ça formidable! Ce n’est pas comme les soldats à terre, qui portent des fusils et se font tirer dessus et doivent riposter. Notre travail consistait principalement à patrouiller le long de la côte. Nous apportions du soutien lors de certains débarquements, nous arrêtions des jonques transportant des fournitures vers la Corée du Nord et nous bombardions des trains qui roulaient le long de la côte coréenne. »

Dans le théâtre coréen, le NCSM Crusader s’est forgé une réputation de « briseur de trains », détruisant quatre trains nord-coréens, plus que tout autre navire dans le conflit.

« Nous nous mettions au large, nous déplaçant lentement le long de la côte, essayant de frapper les trains. Et nous avons fait du très bon travail. »

Il est finalement rentré chez lui pour de bon en 1954, restant sur le Crusader jusqu’à ce que le navire parte pour Halifax un an plus tard. Alors matelot de 1re classe, il est resté à Esquimalt pour suivre des cours et poursuivre sa formation navale.

Il a passé le reste de sa carrière militaire à sillonner le Canada, assumant de nouveaux rôles dans de nouveaux endroits toutes les quelques années environ.

« Nous avons souvent déménagé. Cela rend la tâche difficile pour les enfants et les épouses, dit-il. C’est un style de vie particulièrement ardu pour eux. »

C’est lorsqu’il était administrateur adjoint du Collège militaire royal de Kingston que Gordon Coon et sa femme Elsie ont finalement décidé de mettre fin à sa carrière après 28 ans de vie militaire.

« Nous étions assis aux deux bouts de la table de la salle à manger le jour de Noël et nous nous sommes dit : qu’est-ce qu’on fait ici? ” et j’ai remis ma démission. »

Gordon Coon a pris sa retraite en 1978 en tant que capitaine de corvette et s’est installé à Edmonton, en Alberta, où il vit depuis.

En tant que vétéran de la guerre de Corée, il est l’un des Visages de la liberté au Canada.

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