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Sergent Nadine Laflamme

Ayant 32 ans à son actif au sein de la 55e Compagnie médicale, Nadine Laflamme s’est toujours dévouée au travail dans le domaine de la santé. Que ce soit pendant les inondations ou la récente pandémie de COVID-19, aider les Canadiens est sa vocation. Bien des choses ont évolué depuis qu’elle s’est enrôlée dans les Forces armées; ce qui ne change pas, c’est l’enthousiasme qu’elle manifeste aujourd’hui encore pour son métier.

Lévis, QC

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Opérations nationales

S'est enrôlée

1989

Affectations

  • 55 Ambulance de campagne, Québec de 1989 à ce jour
  • Attaché au QG de la Réserve navale de 2000 à 2012

Expérience opérationnelle

  • Inondations 2019
  • Déploiement dans les CHSLD, Montréal 2020

C’est en 1989 que Nadine Laflamme fait des démarches à l’insu de sa mère pour s’enrôler comme réserviste auprès de ce qui s’appelait à l’époque la 55e Compagnie médicale. Le choix d'étudier dans le domaine de la santé au CÉGEP semblait tout naturel. Quand sa mère a appris la nouvelle, ses papiers étaient déjà signés. « Elle n’était pas trop surprise par contre. Elle me connaissait », déclare Nadine.

Bien qu’elle ait toujours été très intéressée par les déploiements à l’étranger, elle n’a jamais eu la chance d’y participer. Cependant, aussitôt que des situations d'urgence se présentent en sol canadien, le sergent Laflamme répond « présente! ».

Au printemps 2019, plusieurs municipalités du Québec ont été inondées en raison d’un hiver fort enneigé suivi d’une rapide fonte des neiges au printemps. Les Forces armées canadiennes (FAC) sont donc appelées en renfort. Le sergent Laflamme, qui faisait alors partie d’une équipe d’ambulanciers, est appelée dans un petit village au nord de Trois‑Rivières. L'équipe s’est ensuite déplacée dans la grande région de Montréal.

« C’est là qu’on voit bien la dynamique de tous les groupes qui travaillent très fort pour aider la population. »

Son rôle principal était de s’occuper des militaires blessés. Elle était heureuse de pouvoir veiller à la sécurité de ses camarades qui travaillaient d’arrache‑pied à aider les sinistrés. « Il y avait toujours quelques ingénieurs aussi qui étaient là présents, parce que c’est leur spécialité les barrages, les ponts, les choses comme ça. Ils allaient vérifier si le travail était efficace, où il y avait besoin de renforcement des digues. … C’est là qu’on voit bien la dynamique de tous les groupes qui travaillent très fort pour aider la population », dit-elle.

La page était à peine tournée de cette expérience qu’on affecte le sergent Laflamme à une autre mission d’urgence canadienne. Son retour à son poste de sergent recruteur aura été de courte durée. Au milieu de l’hiver 2020, un virus respiratoire fait des ravages aux quatre coins du monde. Même si le Canada a été épargné au départ, la COVID‑19 arrive en force et commence à faire des siennes dans les centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) partout au pays. La crise est particulièrement aiguë dans les CHSLD québécois. L’armée a été appelée en renfort et le sergent Laflamme s’est tout de suite portée volontaire. Elle est envoyée pendant un mois et demi dans un établissement du nord de Montréal.

Une fois sur place, elle est forcée de constater l’état critique de la situation. Presque toute la résidence est contaminée par le virus. Le manque de personnel est criant. « Nous, comme personnel médical, on avait vraiment le travail de préposé aux bénéficiaires. Je travaillais avec une préposée. Je faisais presque toutes ses tâches. … Au début, on était vraiment nécessaire, parce qu’à l’étage où j’ai travaillé, ils étaient habituellement quatre préposés. Elle était la seule préposée pour tous les bénéficiaires. »

« On nous avait donné des quarts de 12 heures avec une journée de congé. C’était un peu rough. »

Aux côtés du sergent Laflamme, on trouvait même des soldats provenant des régiments de combat qui, eux, s’occupaient du nettoyage et de faire respecter les mesures sanitaires dans les centres. Au pire de la crise, ces longs quarts de travail ont épuisé les troupes. « C’était l’époque où le masque n’était pas encore obligatoire en public. Nous, on partait le matin avec le masque puis on l’avait à la journée longue. En rentrant, on prenait une douche obligatoire. … On nous avait donné des quarts de 12 heures avec une journée de congé. C’était un peu rough. »

Aujourd’hui, de retour à son poste de sergent-recruteur, elle continue de transmettre sa passion aux nouvelles recrues. « La réserve en fait, on peut quitter quand on veut. Si je n’avais vraiment pas aimé ça, ça ferait longtemps que je ne serais plus là », dit-elle.

Avec courage, intégrité et loyauté, Nadine Laflamme a laissé sa marque. Découvrez d’autres histoires.


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