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Lieutenant-colonel (à la retraite) Charles Cormier

En 1968, du haut de ses 16 ans, Charles Cormier ne se doutait pas qu’il allait bientôt piloter avions et hélicoptères. Il venait alors tout juste de s’enrôler dans la Réserve des Forces armées canadiennes. Deux décennies plus tard, il s’est porté volontaire pour participer aux efforts canadiens lors de la guerre du Golfe.

Manotick, Ontario

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Égypte Guerre du Golfe

S'est enrôlé

1968

Affectations

  • Moose Jaw, SK
  • Summerside, I-P-É
  • Shearwater,  N-É
  • Toronto, ON
  •  Ottawa, ON

Expérience opérationnelle

  • Égypte
  • Guerre du Golfe

C’est au secondaire que Charles Cormier s’est découvert un intérêt pour les opérations militaires. Après une présentation en classe du Programme de formation des officiers des Forces armées canadiennes, il s’est enrôlé dans la Réserve à l’âge de 16 ans. À 18 ans, il est passé dans la Force régulière et a amorcé ses études au Collège militaire royal de St-Jean. « Je ne voulais pas mettre de stress financier sur mes parents. »

« Je n’étais pas un naturel. Il fallait que je travaille. J’ai passé mes tests, mais pas par une très large marge. J’ai réussi à gagner mes ailes en 1976 et j’ai eu une pleine carrière en aviation. Aujourd’hui, je suis toujours en aviation dans le privé. »

Bien qu'il souhaitait au départ être officier des blindés, Cormier s'est vite ravisé après un été d’entraînement. Suivant les conseils d’amis pilotes, il s’est plutôt tourné vers ce métier. « Je n’étais pas un naturel. Il fallait que je travaille. J’ai passé mes tests, mais pas par une très large marge. J’ai réussi à gagner mes ailes en 1976 et j’ai eu une pleine carrière en aviation. Aujourd’hui, je suis toujours en aviation dans le privé. »

Cormier a piloté des appareils de type Buffalo avec lesquels il a fait de la recherche et du sauvetage sur la côte est du pays et du transport lors d’une mission de l’Organisation des Nations Unies en Égypte. Il a également piloté l’aéronef Tracker affecté à la surveillance des côtes. Après une pause des airs de quelques années, Cormier est retourné voler, troquant l’avion pour l’hélicoptère.  

Le 2 août 1990, plus de 100 000 soldats iraquiens ont envahi le Koweït voisin. Une coalition de plus de 35 pays, dirigée par les États-Unis, s’est rapidement formée pour forcer le retrait des Iraquiens. Le 10 août 1990, le gouvernement du Canada a annoncé qu’il offrirait un soutien militaire aux forces de la coalition. Trois navires ont alors quitté pour le Golfe persique.

À l’automne 1990, Cormier s’est porté volontaire pour se joindre à la mission et donner un répit à ses collègues qui y étaient depuis le début. « Les navires ont quitté le Canada au mois d’août. L’ultimatum pour que l’Iraq quitte le Koweït était le 15 janvier, alors les militaires étaient déjà là depuis quatre mois. Ils étaient fatigués. Le Canada a décidé de remplacer les équipages complets des trois navires. »

Cormier a été le premier des pilotes de remplacement à quitter le Canada, le 7 décembre 1990, à titre de commandant du groupe d’aviation des trois hélicoptères Sea King à bord du NCSM Protecteur. Ses 51 collègues sont arrivés au compte-goutte. Il fallait les habituer un à un à voler dans un espace aérien en zone de guerre, tout en coordonnant avec les multiples navires et pays impliqués.

Charles Cormier muni de son équipement de protection contre les armes chimiques (à gauche) et sur le pont du NCSM Protecteur, devant son hélicoptère Sea King.

Charles Cormier muni de son équipement de protection contre les armes chimiques (à gauche) et sur le pont du NCSM Protecteur, devant son hélicoptère Sea King.

Les sorties d’hélicoptère étaient exigeantes. Le NCSM Protecteur aurait pu être attaqué à tout moment par des missiles chimiques iraquiens. Les pilotes canadiens de Sea King le savaient. Il n’était pas question de partir voler sans son équipement de protection!

« L’hélicoptère, c’est les yeux du navire. On faisait souvent des vols de surveillance de nuit. On surveillait pour des mines. On surveillait pour des terroristes en bateau. On faisait ça de nuit, pas de lumière, puis on était capable d’identifier le nom des navires. On savait qu’on était vulnérable, mais on faisait notre job. » 

Un niveau de complexité s’ajoutait aussi en raison des vols effectués principalement de nuit : « L’hélicoptère, c’est les yeux du navire. On faisait souvent des vols de surveillance de nuit. On surveillait pour des mines. On surveillait pour des terroristes en bateau. On faisait ça de nuit, pas de lumière, puis avec l’équipement infrarouge, on était capable d’identifier le nom des navires. On savait qu’on était vulnérable, mais on faisait notre job. »

Cormier est très fier de ce que les Canadiens ont accompli dans le Golfe. Il n’y a eu aucune perte de vie ou blessure parmi les soldats Canadiens. Moins de deux mois après le début des combats, le 16 janvier 1991, l’Iraq a accepté un cessez-le-feu. Le 7 avril 1991, Cormier et ses confrères sont rentrés à la maison.

Trois mois après son retour du Golfe, le pilote a pris sa retraite des Forces armées canadiennes, après 23 années de service. Il a continué à œuvrer dans le domaine aéronautique, notamment à Transports Canada et à NAV Canada. Il a aussi été élu deux fois conseiller municipal à Dieppe, au Nouveau-Brunswick. Il possède aujourd’hui sa propre entreprise qui fournit de l’aide à la navigation aérienne auprès de 75 petits aéroports canadiens. Cormier siège de façon bénévole auprès de la Fondation des anciens du CMR de Saint-Jean depuis maintenant 11 ans.

Avec courage, intégrité et loyauté, Charles Cormier a laissé sa marque. Il est l’un de nos vétérans canadiens. Explorez d’autres histoires.

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