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Colonel (à la retraite) Gratien Lamontagne

Lorsqu’il était encore tout jeune, Gratien Lamontagne habitait tout près de la Base des Forces canadiennes (BFC) de Bagotville, et observait avec fascination les avions qui manœuvraient au-dessus de lui. C’est en grande partie ce qui l’a inspiré à poursuivre une carrière dans les Forces armées canadiennes (FAC).

Québec, Québec

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Colonel (à la retraite) Gratien Lamontagne

S'est enrôlé

1976

Affectations

  • 1979 : 12e Régiment blindé du Canada, Valcartier, QC
  • 1984 : Gagetown, N-B
  • 1986 : Valcartier, QC
  • 1991 : Toronto, ON
  • 1994 : Montréal, QC
  • 1996 : 12e Régiment blindé du Canada, Valcartier, QC

Expérience opérationnelle

  • 1982 et 1989 : Échanges interarmées en France
  • 1998 : République centrafricaine

Originaire d’un village tout près de Roberval, au Québec, Gratien Lamontagne allait à l’occasion au grand spectacle aérien à la BFC-Bagotville. Dès ses 18 ans, il s’est présenté au centre de recrutement des FAC dans l’espoir de devenir pilote. Il a malheureusement dû reléguer aux oubliettes son rêve de jeunesse puisqu’il portait des lunettes.

Voulant tout de même devenir militaire, il s’est enrôlé dans les FAC en 1976, dans un programme d’entrée directe pour devenir officier dans l’arme blindée. « Je ne regrette absolument pas la route que j’ai suivie. J’ai adoré ça. Je pense que d’être militaire, c’est toujours fascinant, peu importe ce que l’on fait. »

Le colonel Lamontagne a passé les deux premières années suivant sa formation au 12è Régiment blindé du Canada à Valcartier, près de la ville de Québec.

En 1982, alors qu’il travaillait toujours au sein du 12è Régiment, il a eu l’occasion d’aller vivre en France pendant deux ans. « À l’époque, mon Régiment avait un échange avec un Régiment français, un Régiment de reconnaissance de corps d’armée. Alors, il y avait un officier canadien qui était là-bas pour deux ans, et puis il y avait un officier français qui était ici. » Fort reconnaissant de cette première expérience, il est retourné en France pour un même type d’échange une seconde fois, de 1989 à 1991.

Après être rentré de France et avoir été muté à quelques reprises à l’interne, il a été envoyé au cœur de l’Afrique. En 1998, quelques contingents canadiens sont partis vers le continent pour soutenir la Mission des Nations Unies en République centrafricaine (MINURCA). Créée pour stabiliser le pays après un coup d’État militaire, la MINURCA était principalement composée de soldats des forces de pays africains voisins. Le colonel Lamontagne lui, était commandant du contingent canadien qui comptait une cinquantaine de soldats.

« On fonctionnait en français, et puis ce qui m’a surpris, c’est que malgré notre provenance, puis même si on n’avait pas les mêmes procédures militaires, on se rejoignait. »

Travaillant dans l’ombre, les Canadiens devaient soutenir les efforts des pays africains responsables de patrouiller sur le terrain pour assurer la sécurité et la libre-circulation des forces de maintien de la paix. Entre autres, ils travaillaient à l’opération des transmissions radio pour toutes les forces militaires en présence, ou encore au chargement ou au déchargement des avions à l’aéroport.

Colonel (à la retraite) Gratien Lamontagne

Le colonel Lamontagne en uniforme

« J’ai eu longtemps l’occasion de travailler avec plusieurs membres d’autres pays, notamment au sein de l’OTAN, mais je n’avais jamais eu l’occasion de le faire avec des militaires africains. On fonctionnait en français, et puis ce qui m’a surpris, c’est que malgré notre provenance, puis même si on n’avait pas les mêmes procédures militaires, on se rejoignait. On travaillait pour un but commun : accomplir notre mission. »

« La partie qui était peut-être la plus dangereuse pour nous, bien c’était les maladies et la chaleur. »

Lorsqu’il est arrivé en poste, la situation était déjà relativement stable et les installations pour les militaires, de bonne qualité. Or, l’environnement était très peu familier pour les Canadiens. « La partie qui était peut-être la plus dangereuse pour nous, bien c’était les maladies et la chaleur. Il y avait des fourmis qui pouvaient nous donner des brûlures. C’était incroyable. »

Lorsque la situation en République centrafricaine s’est stabilisée en octobre 1999, la MINURCA a pris fin. Le colonel Lamontagne a décidé de se retirer de la Force régulière en 1999, peu de temps après son retour d’aventure en Afrique. Il a continué son service dans la Force de réserve des FAC jusqu’à sa pleine retraite, en 2011.

Avec courage, intégrité et loyauté, Gratien Lamontagne a laissé sa marque. Il est l’un de nos vétérans canadiens. Découvrez d’autres histoires.

Vous pouvez également écouter son épisode du balado des Visages de la liberté.


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