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Capitaine (à la retraite) Hugh Egener

De soldat à sculpteur d’ours en pierre de savon – lorsque Hugh Egener a décidé qu’il était prêt à faire la transition pour quitter la vie militaire, il avait déjà commencé à s’intéresser aux arts. Ce qui a débuté comme un loisir est rapidement devenu une deuxième carrière.

Calgary, Alberta

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Égypte

S'est enrôlé

1972

Affectations

  • 1972-1974 : BFC Esquimalt, C-B
  • 1975-1978 : Lord Strathcona’s Horse, Calgary, AB
  • 1978-1987 : Royal Canadian Dragoons, Petawawa, ON
  • 1987-1999, 2003-2010 : Développement et instruction

Expérience opérationnelle

  • 1977-1978 : Égypte
  • 1978-1981, 1984-1986 : Lahr, Allemagne

Jeune, en bonne forme physique et en première année à l’université, Hugh Egener semblait être un candidat naturel pour les Forces armées canadiennes (FAC). Il avait d’abord eu l’idée d’intégrer la GRC pour aider à payer ses études. Après avoir eu une réponse négative de l’organisation, il est passé devant le bureau de recrutement des FAC. Les recruteurs se sont montrés tellement convaincants qu’il s’est enrôlé.

Après avoir servi dans la Marine de 1972 à 1974, il a décidé que le style de vie qui s’y rattachait ne lui convenait pas, et il a intégré le Corps blindé. C’est au sein du Strathcona Regiment à Calgary qu’il a eu sa première rencontre réelle avec des ours et des animaux sauvages du nord de l’Extrême-Arctique.

Au cours de l’été 1977, il a dirigé 30 soldats pour établir quatre cairns de survie autour de Sachs Harbour, dans les Territoires du Nord-Ouest. Volant à basse altitude lors d’une reconnaissance, il a été hypnotisé par la vue d’une mère ours polaire, de ses deux oursons et de troupeaux de bœufs musqués. Il ne se doutait pas que cette expérience finirait par devenir une source d’inspiration majeure plus tard dans sa vie.

« Au sein du Corps blindé, on me connaissait comme celui qui produisait des livres, des dessins de nos périodes de formation, même des caricatures. Quand je suis allé dans l’Extrême-Arctique, c’était ma première exposition à la faune et à l’art inuit », explique-t-il. Alors, quand, des années plus tard, un ami de la famille lui a offert un morceau de pierre de savon, il s’est assis et a commencé à sculpter. « Je l’ai rapporté chez moi et je suis allé sur YouTube. J’ai cherché sculpture sur YouTube. »

Peu de temps après son retour des Territoires du Nord-Ouest, le capitaine Egener a effectué une mission au soleil dans un endroit beaucoup plus densément peuplé. En décembre 1977, il a servi en Égypte comme aide de camp du général de la deuxième Force d’urgence des Nations Unies (FUNU II). Les Canadiens qui ont servi dans la FUNU ont aidé à établir et à maintenir un cessez-le-feu après que l’Égypte et la Syrie ont attaqué Israël avec l’aide d’autres nations arabes, menant à la guerre du Yom Kippour de 1973.

« Vous allez au Caire, Le Caire est une ville de 11 millions d’habitants. Il n’y a pas de feux de circulation. Des troupeaux de chameaux arpentent la rue principale. C’est un monde totalement différent. »

Le choc des cultures et le rythme trépidant du travail pour un général ont fait de cette expérience un point culminant de sa carrière. « Je crois que tout le temps que j’ai passé là-bas, l’expérience… Vous allez au Caire, Le Caire est une ville de 11 millions d’habitants. Il n’y a pas de feux de circulation. Des troupeaux de chameaux arpentent la rue principale. C’est un monde totalement différent. Je devais faire toute la planification pour le général. Ensuite, nous allions à Tel-Aviv ou à Jérusalem. Il y avait certainement beaucoup de choses culturelles et intéressantes. »

Soldat agenouillé – « Thinking of home » – Une sculpture en céramique (argile) de Hugh Egener

Soldat agenouillé – « Thinking of home » – Une sculpture en céramique (argile) de Hugh Egener

Trois jours après être rentré d’Égypte, son épouse a donné naissance à leur premier enfant. Le capitaine Egener se considère incroyablement chanceux d’être arrivé à temps. « Je dis toujours à beaucoup de gens, je suis l’un des rares soldats qui étaient là pour la naissance de ses quatre enfants. La plupart des gens étaient toujours absents. Pour moi, tout semblait fonctionner parfaitement et je pouvais être là. »

Le capitaine Egener a été transféré aux Royal Canadian Dragoons en 1978. Il a passé un total de six années divisées en deux affectations à Lahr, en Allemagne, qui ont pris fin en 1987. Pendant son séjour au Canada entre les affectations, il a travaillé dans le domaine de la formation et du perfectionnement.

En 1999, après avoir servi pendant 27 ans, il a été libéré après avoir accepté une possibilité dans le secteur privé. Quatre ans plus tard, à l’âge de 54 ans, il s’est enrôlé de nouveau une fois que l’entrepreneur de la défense a terminé le projet pour lequel il avait été embauché. Bien que sa situation soit peu commune, il a estimé que c’était la bonne décision à l’époque. « Ils venaient juste de faire passer l’âge de la retraite de 55 à 60 ans. J’avais un camarade qui m’a dit de manière convaincante qu’ils pouvaient mettre à profit mes compétences. En tant que seul soutien de famille avec quatre enfants, cela allait de soi. » 

« Trop de gens souffrent à la retraite parce qu’ils n’ont pas d’activité ou de passe-temps qui les occupe et stimule leur esprit. »

Lorsqu’il a pris sa retraite définitive des FAC en 2010, à ce moment-là, il savait qu’il avait besoin d’un plan. « Trop de gens souffrent à la retraite parce qu’ils n’ont pas d’activité ou de passe-temps qui les occupe et stimule leur esprit. Juste avant de prendre ma retraite, j’ai commencé à suivre des cours de sculpture sur argile, puis j’ai retenu les services d’un mentor. »

Aujourd’hui, une dizaine d’années plus tard, sa carrière s’est transformée en une véritable deuxième vocation. Maintenant résident de Nakusp, en Colombie-Britannique, dans la région de Kootenay, un ours en bronze qu’il a sculpté orne la rue principale du village après avoir remporté un concours local. Il y travaille dans son propre studio.

Dernièrement, le capitaine Egener a travaillé avec le maire de Nakusp et un coordinateur de Sans Limites pour ouvrir un centre de bien-être qui serait dédié aux vétérans souffrant de blessures physiologiques et psychologiques. Ils espèrent que la beauté naturelle de la ville pourra les aider dans la méditation et leur chemin vers le rétablissement. 

Avec courage, intégrité et loyauté, Hugh Egener a laissé sa marque. Découvrez d’autres histoires.  


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