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Lieutenant-colonel (à la retraite) Jacques Laplante

Il y a un peu plus de 40 ans, Jacques Laplante goûtait pour la première fois au domaine de l’aviation. Dès son enrôlement en 1973, il savait déjà qu’il désirait piloter et avait les avions de chasse dans son viseur. On l’a plutôt formé à piloter des hélicoptères, un heureux hasard qui l’a mené à une carrière fascinante et diversifiée.

Québec, Québec

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Balkans Haïti

S'est enrôlé

1973

Affectations

  • 1980 : Valcartier, QC
  • 1985 : Officier d’échange à Étain, France
  • 1987 : Valcartier, QC
  • 1993 : Ottawa, ON
  • 1996 : Toronto, ON
  • 1997 : Valcartier, QC
  • 1999 : Ottawa, ON
  • 2002 : Edmonton, AB
  • 2005 : Ottawa, ON
  • 2008 : Valcartier, QC

Expérience opérationnelle

  • 1997 : Haïti
  • 2010 : Haïti

Dans les années 1970, l’une de meilleures manières de devenir pilote était de suivre le programme de formation des Forces armées canadiennes (FAC) nommé « Aéro-TP ». Ce programme permettait aux nouvelles recrues d’entreprendre des études universitaires et de devenir officier. C’est le parcours qu’a suivi Jacques Laplante après s’être enrôlé, en 1973.

Après avoir terminé son CEGEP, il a obtenu un baccalauréat de l’Université Laval en génie civil. La formation de pilotage, elle, commençait tout juste. Lui qui désirait être pilote d’avion de chasse a plutôt été repêché pour devenir pilote d’hélicoptère. « Dans les Forces canadiennes, quand tu débutes le cours de pilote, déjà, tu sais que tu pourrais être appelé à piloter différents types d’appareils, puis tu n’as pas vraiment le choix », dit-il.

« Je me suis aperçu que oui, les avions de chasse, c’est intéressant, mais le vol sur hélicoptère […] c’était un des plus beaux vols qu’on peut faire dans les Forces canadiennes. »

En 1980, après deux années de cours de vol, il a été affecté aux hélicoptères tactiques « Kiowa » dans la Base des Forces canadiennes (BFC) Valcartier. À l’origine loin d’être enchanté de devenir pilote d’hélicoptère, sa perception a changé avec l’expérience.

« Je pense que ça été la plus belle décision qu’ils ont prise pour ma carrière. Après que j’ai commencé à voler sur hélicoptère, je me suis aperçu que oui, les avions de chasse, c’est intéressant, mais le vol sur hélicoptère, spécialement les hélicoptères tactiques, c’était un des plus beaux vols qu’on peut faire dans les Forces canadiennes. »

Le lieutenant-colonel Jacques Laplante aux commandes de son hélicoptère.

Le lieutenant-colonel Jacques Laplante aux commandes de son hélicoptère.

Pendant ses 42 années de service, il a eu l’occasion de partir à l’étranger à quatre reprises. En 1985, il a participé à un échange en France où il pilotait des appareils de reconnaisse de type « Gazelle ». Il a aussi servi lors de deux missions en Haïti, en 1997 et en 2010, en plus d’un déploiement en Bosnie-Herzégovine, en 2003.

La mission de 2010 en Haïti a été marquante et remplie de défis logistiques. À la suite d’un tremblement de terre de 7,0 sur l’échelle de Richter, l’infrastructure du pays était en ruine. Appelés en renfort humanitaire, les premiers contingents canadiens se sont posés à l’aéroport de Port-au-Prince 48 heures après les premières secousses mortelles. Le lieutenant-colonel Jacques Laplante en faisait partie.

Quelques heures à peine se sont écoulées avant que les premiers vols de reconnaissance débutent. « Les premières missions étaient surtout des missions de recherche et sauvetage. Rapidement, les techniciens en recherche et sauvetage ont été utilisés pour appuyer l’équipe d’intervention en cas de catastrophe. Ils donnaient un appui médical à tous les hôpitaux puis les médecins qu’il y avait sur place à Port-au-Prince, où il y avait eu énormément de blessés, » explique-t-il.

« Lorsqu’on est arrivés, on était dans les premiers, donc le premier soir, on a couché sous l’aile d’un vieux Boeing 727 qui était stationné dans le fond de l’aire de trafic ».

Le déploiement de militaires canadiens s’était fait si rapidement qu’il a même dormi à la belle étoile le premier soir à Port-au-Prince. « Lorsqu’on est arrivés, on était dans les premiers, donc le premier soir, on a couché sous l’aile d’un vieux Boeing 727 qui était stationné dans le fond de l’aire de trafic ».

Malgré quelques premières semaines difficiles avec peu de matériel et peu d’accès à des installations sanitaires adéquates, les Canadiens ont poursuivi leur travail d’aide humanitaire. Ils ont effectué de nombreuses missions de sauvetage auprès de la population et ont également participé aux patrouilles pour assurer sa sécurité. Le lieutenant-colonel Laplante y est resté presque trois mois.

En 2015, Jacques Laplante a atteint l’âge de retraite obligatoire pour les pilotes dans les FAC. Toujours mené par sa passion pour l’aviation, il travaille encore dans le domaine et possède sa propre entreprise en consultation pour la sécurité des vols.

« Quand on commence dans l’aviation, on veut continuer dans l’aviation. J’ai de la misère à dire non, parce que c’est toujours très intéressant, mais éventuellement, je vais considérer prendre ma retraite », dit-il.

Avec courage, intégrité et loyauté, Jacques Laplante a laissé sa marque. Il est l’un de nos vétérans canadiens. Découvrez d’autres histoires.

Vous pouvez également écouter son épisode du balado des Visages de la liberté.


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