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Caporal (à la retraite) Kate MacEachern

Peu de professionnels de la santé peuvent affirmer avoir exercé en territoire ennemi. Annie Tétreault était infirmière de soins critiques dans les Forces armées canadiennes (FAC). Elle a pratiqué son métier en zone de guerre trois fois plutôt qu’une.

Montréal, QC

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S'est enrôlée

2005

Affectations

  • Gagetown, NB
  • Strathcona Mounted Troop, Edmonton, AB

Expérience opérationnelle

  • Jeux olympiques d’hiver de Vancouver, C-B
  • Inondations au Manitoba et en Saskatchewan.

Originaire d’Antigonish, en Nouvelle-Écosse, la caporal (à la retraite) Kate MacEachern n’était pas une adolescente ordinaire. Elle et son amie Nikola envisageaient déjà de s’enrôler dans l’armée, alors qu’elles étaient à l’école secondaire. « Enfant, je voulais déjà devenir membre des forces armées. Il y a 35 ou 40 ans, ce n’était vraiment pas une option traditionnelle pour une fille de vouloir entrer dans l’armée. »

Elle s’est enrôlée à l’âge de 24 ans, après avoir fréquenté une école de formation professionnelle et fait deux ou trois autres choses. « La vie a suivi son cours », dit Kate. Son fils est né à peine 11 mois avant le début de sa formation initiale. Lorsqu’on lui demande de parler d’un moment mémorable au début de sa carrière militaire, Kate dit ce qui suit : « En tant que mère célibataire avec un bébé d’un an, vous êtes en concurrence avec toutes les autres personnes qui sont principalement des hommes, surtout des jeunes de 18 ans. Dans un tel contexte, tout devient mémorable! »

Elle a terminé avec succès sa formation de base à Saint-Jean-sur-Richelieu, au Québec, et sa formation professionnelle en tant que conductrice de véhicule blindé à la Base des Forces canadiennes (BFC) de Gagetown, au Nouveau-Brunswick. Elle a ensuite été affectée aux Strathcona Mounted Troops à Edmonton, en Alberta. Kate était ravie que son travail principal soit de monter à cheval, de participer à des exercices de cavalerie et de s’entraîner.

En 2007, alors qu’elle était en service en Alberta, elle devait retourner à la BFC de Gagetown, sur la côte Est, pour obtenir sa qualification élémentaire en leadership, un cours nécessaire pour obtenir un grade supérieur. Une fois qualifiée, elle devait être promue au grade de caporal-chef. Malheureusement, une tempête se dessinait à l’horizon. Un peu moins de deux ans après s’être enrôlée, Kate a subi des blessures importantes au cours d’un exercice d’entraînement à Edmonton. On pensait alors qu’elle ne reviendrait jamais en service actif.

« Quand je me suis blessée, je me suis fracturé le cou, le dos, le crâne… J’avais une hémorragie cérébrale, et ça allait prendre des années pour m’en remettre. Mais en 2010, j’avais suffisamment récupéré et j’étais de nouveau apte à un déploiement. »

Au lieu d’assister au cours et d’être promue, elle a suivi quelques programmes avec la clinique de traitement des traumatismes liés au stress des FAC en Alberta. Avec beaucoup de détermination et contre toute attente, elle a repris le service en 2010. « Quand je me suis blessée, je me suis fracturé le cou, le dos, le crâne… J’avais une hémorragie cérébrale, et ça allait prendre des années pour m’en remettre. Mais en 2010, j’avais suffisamment récupéré et j’étais de nouveau apte à un déploiement. »

Compte tenu de ces blessures graves, elle a été jugée trop à risque pour être déployée à l’étranger. Les compétences de Kate ont plutôt été utilisées à l’échelle nationale. Elle a fait partie de l’unité chargée de la sécurité pendant les Jeux olympiques d’hiver de 2010 à Vancouver. Elle a également participé aux efforts de secours pendant des inondations au Manitoba et en Saskatchewan.

En 2011, Kate a eu une idée formidable, celle de recueillir des fonds pour aider ses collègues ou les vétérans qui souffrent de blessures physiques et psychologiques, en parcourant de très longues distances à pied. À l’époque, « même si le stress post-traumatique (TSPT) n’était pas complètement inconnu, on n’en parlait pas beaucoup. Beaucoup de choses ont changé en neuf ans ».

« C’est la chose physique la plus brutale que j’aie jamais faite. Vous regardez une carte, vous vous dites que 580 kilomètres, ce n’est pas si mal. Mais après 125 kilomètres, vous pouviez voir les os de mes pieds, parce que j’avais des ampoules et des écorchures vraiment graves. Ces marches ont attiré beaucoup d’attention sur le TSPT, et la vague de soutien a incité tous ceux qui étaient impliqués à recommencer. »
Kate MacEachern et son fils Tyler reçoivent chacun une mention honorable pour leur travail bénévole. Ils sont accompagnés par le député d'Antigonish, Sean Fraser.

Kate MacEachern et son fils Tyler reçoivent chacun une mention honorable pour leur travail bénévole. Ils sont accompagnés par le député d'Antigonish, Sean Fraser.

Lors de sa première marche, elle a parcouru 580 kilomètres entre la Nouvelle-Écosse et la BFC Gagetown, en uniforme, transportant son sac de 50 livres. Elle l’a fait pour recueillir des fonds pour « Sans limites », un organisme qui contribue au rétablissement des membres et des vétérans des Forces armées canadiennes (FAC) malades ou blessés en leur offrant des possibilités et des ressources dans le cadre d’activités sportives, récréatives et créatives. « C’est la chose physique la plus brutale que j’aie jamais faite. Vous regardez une carte, vous vous dites que 580 kilomètres, ce n’est pas si mal. Mais après 125 kilomètres, vous pouviez voir les os de mes pieds, parce que j’avais des ampoules et des écorchures vraiment graves. Ces marches ont attiré beaucoup d’attention sur le TSPT, et la vague de soutien a incité tous ceux qui étaient impliqués à recommencer. »

Kate a poursuivi ces marches même après avoir quitté les FAC. Quatre ans plus tard, en 2014, son fils Tyler, maintenant âgé de 11 ans, a insisté pour accompagner Kate lors de sa dernière marche. Même s’il souffrait lui-même avec ses pieds couverts d’ampoules, Tyler a tenu bon et a marché à ses côtés, de l’Alberta à la Saskatchewan. « Il était maintenant assez vieux pour comprendre ce que nous faisions. Vivant avec sa mère, il a pu voir la progression et la régression du TSPT. » Aujourd’hui, à 17 ans, Tyler est adjudant au sein des cadets. Il parle aux jeunes, traduisant le langage des adultes à des enfants qui ne comprennent peut-être pas tout à fait ce que vivent leurs parents lorsqu’ils sont aux prises avec le TSPT.

Kate continue de faire du bénévolat et a recueilli plus de 100 000 $ pour 11 organismes de bienfaisance différents. Elle est également instructrice auprès des cadets. Son fils et elle ont reçu des prix pour leurs contributions bénévoles à l’amélioration de la vie des vétérans blessés.

Avec courage, intégrité et loyauté, Kate MacEachern a laissé sa marque. Elle est l’une de nos vétérans canadiens. Découvrez d’autres histoires.

Si vous êtes un vétéran, un membre de votre famille ou un aidant naturel qui a besoin de soutien en santé mentale, le Service d’aide d’ACC est à votre disposition 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, 365 jours par année, sans frais. Composez le 1-800-268-7708 pour parler à un professionnel de la santé mentale dès aujourd’hui.


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