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Major (à la retraite) Lynn Doucette

Pendant ses 35 ans de carrière dans l’Aviation royale du Canada, Lynn Doucette a été une femme qui a réalisé de nombreuses premières. Elle a excellé dans son rôle de contrôleur d’armes aériennes et, pendant qu’elle servait dans le golfe Persique, elle était commandant d’équipe de mission à bord d’un aéronef du système de surveillance et d’alerte aéroporté (AWACS) pour surveiller l’ennemi au sol et dans les airs.

Ingonish Beach, Novelle-Ecosse

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Guerre du Golfe

S'est enrôlée

1979

Affectations

  • North Bay, ON
  • Montana
  • Oklahoma

Expérience opérationnelle

  • Guerre du Golfe
  • Mexique
  • Alaska
  • Islande

En grandissant à Ingonish Beach, en Nouvelle-Écosse, Lynn Doucette a toujours su qu’elle voulait se joindre à la Gendarmerie royale du Canada. Lorsque le moment est enfin arrivé, elle a été dévastée d’apprendre qu’une exigence de taille l’empêchait de réaliser son rêve. Elle ne s’est pas découragée et s’est tournée vers les Forces armées canadiennes. Inspirée par son frère qui était dans la Marine, elle s’est dit que les Forces aériennes pourraient convenir et a fini par y trouver une carrière à vie.

Lynn s’est enrôlée dans l’Aviation royale du Canada en juillet 1979 et a effectué son instruction élémentaire à la base des Forces canadiennes Cornwallis. Étant plus âgée que la plupart de ses camarades, elle a terminé l’instruction comme étant la meilleure recrue femme de sa classe grâce à sa maturité et à sa détermination, ce qui lui a valu l’écusson du commandant tant convoité. Ses supérieurs ont rapidement reconnu son talent et sa détermination et l’ont choisie pour la formation des officiers. « Je crois que l’éthique et le code de discipline inculqués par mes parents et le fait d’être du Cap-Breton m’ont aidée à réussir. Tu travailles fort et tu es là pour faire le travail du mieux que tu peux. » Après la formation des officiers, Lynn est allée à North Bay, en Ontario, où elle a suivi un entraînement de contrôleur d’armes aériennes.

« Je crois que l’éthique et le code de discipline inculqués par mes parents et le fait d’être du Cap-Breton m’ont aidée à réussir. Tu travailles fort et tu es là pour faire le travail du mieux que tu peux. »

Dans ce rôle, la responsabilité principale de Lynn était de guider des pilotes de chasse pendant leurs missions. En 1987, après seulement huit ans de service, Lynn a obtenu le grade de major.

Tout au long de sa carrière, Lynn a effectué de nombreuses affectations internationales, notamment au Montana et en Alaska. Lorsque les forces irakiennes ont envahi le Koweït en 1990, Lynn venait tout juste d’arriver à Oklahoma pour sa prochaine affectation : entraînement sur le système de surveillance et d’alerte aéroporté (AWACS). Les aéronefs AWACS fournissent un commandement et un contrôle en utilisant un puissant radar qui aide à effectuer la surveillance aéroportée, les communications et la gestion du combat. Le tout était essentiel pour assurer la dominance aérienne pendant la guerre du golfe Persique.

Base des Forces aériennes américaines à Incirlik, en Turquie.

Base des Forces aériennes américaines à Incirlik, en Turquie.

Lynn a été déployée dans la région en avril 1991. Elle a été affectée à une base aérienne américaine à Incirlik, en Turquie, où elle est devenue la première femme commandant d’équipe de mission dans un aéronef AWACS des États-Unis. Dans les airs, elle assurait la coordination avec les généraux au sol, leur donnait un aperçu de l’image radar du moment, formulait des recommandations concernant la mission et fournissait les plans d’action. « Notre aéronef pouvait contenir jusqu’à 40 personnes. Il fallait donc tenir compte de leur sécurité tout en menant à bien notre mission pour le commandant au sol. »

Malgré cette importante responsabilité, Lynn a tout de même rencontré des obstacles en tant que femme. À la base aérienne en Turquie, les restrictions culturelles locales interdisent aux femmes d’entrer dans les centres des opérations, ce qui signifiait que Lynn ne pouvait pas participer aux séances de renseignements après l’atterrissage de l’avion. Son adjoint, un homme, y assistait à sa place.

« Notre aéronef pouvait contenir jusqu’à 40 personnes. Il fallait donc tenir compte de leur sécurité tout en menant à bien notre mission pour le commandant au sol. »

Un moment particulièrement tendu a marqué Lynn pendant son temps dans le golfe Persique. Sans réelles défenses, les aéronefs AWACS sont habituellement protégés par des chasseurs à réaction. À ce moment, les chasseurs étaient loin devant à la frontière du Koweït et le radar a soudainement détecté un aéronef à grande vitesse d’un pays voisin qui se dirigeait vers l’aéronef AWACS. « Nous étions d’une grande importance. Nous abattre aurait donc été une grande victoire pour eux. Conformément aux procédures, nous avons effectué un "désengagement" en descendant rapidement, en virant à 180 degrés et en quittant rapidement la région. Le rythme cardiaque des membres de l’équipage a certainement accéléré. »

Équipage canadien devant un aéronef AWACS.

Équipage canadien devant un aéronef AWACS.

Après la guerre, Lynn a participé à d’autres missions des aéronefs AWACS, y compris des patrouilles visant les trafiquants de drogues dans le golfe du Mexique et l’interception d’un avion russe « Bear » en Alaska et en Islande. Elle est ensuite devenue la première femme inspecteur du contrôle des armements des Forces armées canadiennes, où elle a aidé les anciens pays du Pacte de Varsovie à se joindre à l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord. En visitant ces pays, Lynn est devenue populaire auprès des citoyens, qui n’étaient pas habitués à voir une femme en uniforme.

Lynn a pris sa retraite de l’Aviation royale du Canada en 2014. Après 35 ans de service, elle a eu de la difficulté à faire sa transition vers la vie civile, mais elle a obtenu le soutien dont elle avait besoin : « Anciens Combattants Canada n’a pas perdu de temps et m’a aidée dès le premier jour ». Lynn est maintenant bénévole dans sa collectivité de Chilliwack, en Colombie-Britannique, auprès de l’équipe de gestion des urgences et de la Légion royale canadienne. Elle effectue également des séances de formation avec le service d’incendie local dans son immeuble d’habitation en copropriété.

Avec courage, intégrité et loyauté, Lynn Doucette a laissé sa marque. Elle est l’une de nos vétérans canadiens. Découvrez d’autres récits.

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