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Caporal-chef (à la retraite) Vickie Lanthier

Même si elle s’est cassé plusieurs os du visage lors d’un accident de char d’assaut, Vickie Lanthier sourit. Malgré les nombreux obstacles et traumatismes auxquels elle a fait face pendant sa carrière militaire, elle a développé des mécanismes d’adaptation sains qui lui ont permis de rester en forme mentalement et physiquement.

Ottawa, Ontario

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Afghanistan Timor-Oriental
Sénégal

S'est enrôlée

1997

Expériences opérationnelles

  • SkyHawks (2002)

Déploiements

  • Timor-Oriental, 1999
  • Afghanistan 2003, 2009-10
  • Sénégal 2005

Vous entendrez souvent des vétérans dire qu’ils se sont enrôlés dans les Forces armées canadiennes (FAC) parce qu’ils étaient attirés par l’idée de servir leur pays ou parce qu’ils ont été inspirés par des membres de leur famille. Vickie Lanthier l’a fait pour mettre au défi son petit frère.

« Il est rentré à la maison alors qu’il venait de joindre les cadets, et il s’est vanté de s’être exercé au tir. Comment osait-il!, se rappelle le caporal-chef Lanthier. Je ne pouvais pas laisser mon petit frère faire quelque chose de plus que moi! Je me suis donc inscrite aux cadets. »

Même si son frère a abandonné après seulement deux semaines, elle a continué, et elle s’est enrôlée dans les FAC en 1997. C’était le début d’une carrière qui durerait 14 ans, dont la moitié serait passée dans la Force de réserve avant de faire la transition dans la Force régulière en 2004.

Le caporal-chef Lanthier dit que comme elle venait d’une petite ville, l’armée était perçue comme une grande institution où on pouvait être ce qu’on voulait devenir. « C’est l’autonomie qui m’a vraiment attirée, ce qui est à l’opposé de ce que les gens pensent de l’armée. Vous pouvez passer de l’infanterie à un travail de photographe, ou à piloter des avions », dit-elle.

« Quand j’ai eu la possibilité d’aller en mission au Timor-Oriental, c’était une occasion de visiter un nouvel endroit, dont personne n’avait entendu parler – une expérience unique. »
Vickie Lanthier avec un enfant timorais lors de son déploiement.

Vickie Lanthier avec un enfant timorais lors de son déploiement.

Après deux ans à travailler comme opératrice radio au sein de la Force de réserve, elle a eu la possibilité de participer à un déploiement à l’étranger. « Quand j’ai eu la possibilité d’aller en mission au Timor-Oriental, c’était une occasion de visiter un nouvel endroit, dont personne n’avait entendu parler – une expérience unique. J’ai fait tout ce que je pouvais pour qu’ils me choisissent! »

En 1999, un référendum sur l’indépendance, supervisé par les Nations Unies, a provoqué des troubles importants au Timor-Oriental. Entre 1999 et 2001, plus de 650 Canadiens se sont joints aux forces australiennes pour restaurer la paix et la sécurité, et fournir de l’aide humanitaire.

Elle admet qu’elle ne savait pas dans quoi elle s’embarquait en participant à cette mission si loin de chez elle. Elle savait très peu à quoi s’attendre. « Était-ce un milieu hostile? En quelle qualité nous présentions-nous? […] C’était ma première expérience dans un pays étrange, mon premier voyage international, mon premier déploiement, et je n’arrêtais pas de pleurer… sans le dire à personne », dit-elle.

Heureusement, la situation sur place était gérable et elle a passé ses journées à travailler sur les radios satellites et HF au quartier général. Un jour, on lui a demandé, ainsi qu’à trois de ses camarades, d’aller porter du matériel pour le bataillon à un endroit à plusieurs heures de route. Même si les autres ont ri de la voir apporter un sac bien rempli pour cette expédition d’une journée, son bagage s’est finalement avéré extrêmement précieux.

Sur le chemin du retour vers le quartier général, les quatre militaires se sont retrouvés sur la scène d’un terrible accident – un camion transportant 50 personnes avait manqué de freins et était tombé d’une falaise. « Lorsque nous sommes arrivés, nous ne comprenions pas ce qui se passait. Un des gars a remarqué d’autres personnes et des traces de pneus. » Le caporal-chef Lanthier et son équipe ont entrepris un triage et ont fourni les premiers soins aux blessés. Ils ont utilisé tous les « extras » qu’elle avait apportés dans son sac.

Même si deux personnes ont succombé à leurs blessures, sa présence et celle de ses camarades ont contribué à sauver des vies ce jour-là. « Nous nous en sommes bien tirés, dit-elle. C’est un bon exemple de la façon dont nous sommes entraînés en répétition dans l’armée. Aucun de nous n’était médecin. Nous avons seulement fait ce que nous pouvions. Le Timor-Oriental a vraiment tracé la voie pour ce qui était à venir. Cela nous a permis de grandir et d’apprendre énormément. »

« Je suis très chanceuse. Je crois fermement en la thérapie, et je crois aussi en la thérapie préventive. »

Après son retour du Timor-Oriental, elle a participé à trois autres déploiements : une fois au Sénégal et deux fois en Afghanistan, y compris dans l’une des rotations les plus meurtrières.

Même si elle a subi des blessures au visage à la suite d’un accident de char d’assaut pendant son entraînement, et qu’elle a vécu de multiples traumatismes pendant qu’elle servait à l’étranger, elle ne vit pas avec l’ESPT. « Je suis très chanceuse. Je crois fermement en la thérapie, et je crois aussi en la thérapie préventive. » Elle a pris l’habitude de consulter un psychologue après avoir vécu un événement traumatisant, même si elle avait l’impression de ne pas en avoir besoin : « Ils peuvent me dire quand partir. »

Depuis sa libération en 2011, elle a canalisé sa passion pour l’aventure dans un site Web appelé Girl Gone Good, où elle partage des conseils liés à la randonnée et à un mode de vie sain. « Les aspects du bien-être, du traumatisme, de la santé mentale et de la nature, et d’être à l’extérieur et de faire de la randonnée… Ce sont des aspects qui me sont chers, évidemment, et je veux juste que tout le monde connaisse toutes les possibilités. »

Elle écrit également un livre sur l’adversité et la qualité de vie, en plus d’animer des discussions sur le sujet ainsi que les leçons retenues de ses expériences d’incidents faisant un grand nombre de blessés.

Avec courage, intégrité et loyauté, Vickie Lanthier a laissé sa marque. Elle est l’une de nos vétérans canadiens. Découvrez d’autres histoires.   


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