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La défense de Hong Kong

Canadiens débarquant à Hong Kong, 1941

Canadiens débarquant à Hong Kong, 1941

C'est contre le Japon, pour la défense de Hong Kong, que les soldats canadiens allèrent pour la première fois au combat pendant la Seconde Guerre mondiale.

À mesure que montait la tension dans le Pacifique, la vulnérabilité du poste de Hong Kong devenait de plus en plus apparente. On se rendait compte que, dans le cas d'une guerre avec le Japon, on ne pourrait ni tenir la colonie, ni la secourir. Hong Kong serait donc considéré comme un avant-poste à tenir le plus longtemps possible, mais sans autre renfort. On revient sur cette décision à la fin de 1941, d'aucuns ayant fait valoir que des renforts serviraient à décourager des mesures hostiles de la part des Japonais et auraient également un effet moral important dans l'Extrême-Orient. C'est pourquoi on demanda au Canada de fournir un ou deux bataillons.

Les Royal Rifles of Canada et les Winnipeg Grenadiers, sous le commandement du brigadier J.K. Lawson, embarquaient de Vancouver le 27 octobre 1941. Ces unités canadiennes n'avaient pas reçu l'entraînement de troupes de première ligne, mais la guerre avec le Japon ne paraissant pas imminente, on croyait qu'elles allaient à Hong Kong en garnison. Tragiquement, dans quelques semaines, ces soldats allaient devenir les premières unités canadiennes à combattre dans la Seconde Guerre mondiale, car, par des attaques presque simultanées sur Pearl Harbor, la Malaisie du Nord, les Philippines, Guam, l'île de Wake et Hong Kong, le Japon déclarait la guerre dans le Pacifique.

La colonie de la Couronne de Hong Kong comprend l'île de Hong Kong et, sur la terre ferme, la péninsule de Kowloon et les « Territoires nouveaux ». En 1941, les Japonais contrôlent une bonne partie de la zone qui s'étend au nord de la frontière entre les Territoires nouveaux et la Chine.

Pour défendre la colonie, le major général C.M. Maltby, commandant de Hong Kong, ne dispose que de quelque 14 000 hommes, dont des marins et des aviateurs et beaucoup de non-combattants. Ces forces militaires comprennent des régiments britanniques, canadiens et indiens de même que le Corps volontaire de défense de Hong Kong. En outre, la défense de Hong Kong devra se faire sans forces aériennes ou navales importantes. La base de la RAF à Kai Tak, à Hong Kong, ne dispose que de cinq avions, de sept officiers et de 108 aviateurs. Pour trouver une base entièrement opérationnelle de la RAF, il faut aller jusqu'en Malaisie, à près de 1 400 milles. La défense navale de Hong Kong n'est guère plus imposante. Tous les principaux bâtiments de guerre ont été retirés, et il ne reste qu'un destroyer, plusieurs canonières et une flotille de vedettes-torpilleurs à moteur.

L'attaque japonaise, cependant, ne prend pas la garnison par surprise car, en dépit de l'optimisme, on n'a rien laissé au hasard. Les forces de défense sont en état d'alerte. Trois bataillons prendront position à la ligne Gin Drinker's, longue de dix milles qui traverse un relief vallonné et accidenté et comporte des tranchées et des casemates. Cette position protègera Kowloon, le port et la partie nord de l'île de Hong Kong du feu d'artillerie venant de la terre ferme, à moins que l'ennemi ne lance une offensive majeure. Si cela se produit, les positions sur la terre ferme assureront suffisamment de temps pour terminer les démolitions, transporter les approvisionnements d'importance vitale et couler les navires dans le port. Le reste des forces se concentrera dans l'île pour la défendre contre toute attaque japonaise venue de la mer.

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